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FANAF : les points forts de la rencontre de Ouagadougou

Publié le jeudi 10 février 2005 à 08h54min

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"La session de la capitale burkinabè marque une étape importante dans la vie de notre Fédération et celle des compagnies d’assurances en Afrique". Tel est l’avis de Bakary Kamara de AFRICA-RE et Issiaka Coulibaly de FEDAS sur les travaux de la 29e Assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africain (FANAF).

Bakary Kamara : directeur général de AFRICA-RE, Nigeria : "la rencontre est un franc succès".

"Nous participons aux Assemblées générales de la FANAF depuis sa date de création en 1976. Au début, nous n’étions qu’une vingtaine de participants. Aujourd’hui, le nombre de délégués dépasse trois cents (300). C’est dire que cette tribune est devenue le cadre privilégié pour discuter des questions d’Assurances et de Réassurances en Afrique. La rencontre de Ouagadougou revêt une importance particulière.

D’abord, elle a permis de discuter des sujets portant sur l’actualité à savoir la recherche de la qualité et la bonne gouvernance d’une entreprise. Nous évoluons dans un contexte de globalisation. Si l’Afrique ne veut pas rester en marge de cette mondialisation il faut qu’elle se mette au diapason de cette évolution. Au cours de la rencontre de Ouagadougou, d’éminents experts et spécialistes se sont attelés à combler le fossé. J’ai été personnellement impressionné par la communication de Justin Bayili, secrétaire permanent de l’ABMAQ.

Il a donné la preuve que l’Afrique dispose de compétences certaines dans des domaines aussi pointus que la bonne gouvernance et la recherche de la qualité. Ensuite, s’agissant de la performance même du bureau de la FANAF, l’équipe du président André Bayala a abattu un travail remarquable. Au cours de ces trois dernières années des efforts ont été consentis pour permettre la participation de sociétés africaines d’assurances à la couverture de grands risques internationaux. Grâce à un lobbying, il est arrivé à inscrire la clause de participation à hauteur de 25% dans le code CIMA.

Il y a aussi les formations continues organisées à l’intention des cadres dirigeants et de leurs personnels. Enfin, des actions ont été initiées pour collecter les données et produire des statistiques. Ce qui aide chaque assureur africain à procéder à des comparaisons. La coopération entre compagnies nationales d’assurances est une réalité sur le continent. Globalement la 29e session est un franc succès. Elle a démontré qu’à côté de l’Afrique des guerres, il y a aussi celle des idées, des compétences et des capacités professionnelles".

Issaka Coulibaly : directeur de FEDAS, Côte d’Ivoire. "La co-assurance nous permettra d’avoir des fonds propres".

"La session de Ouagadougou nous a apportés grand-chose. L’organisation a été parfaite. Il n’y a pas eu de désagrément particulier. Il faut indiquer que la FEDAS, Fédérale des Assurances vient d’être admise au sein de la grande famille FANAF. Nous exprimons notre gratitude aux anciens membres qui nous ont acceptés. Concernant les travaux à proprement parler de cette 29e Assemblée générale, deux aspects ont retenu notre attention.

Le premier élément c’est le bilan établi par la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) de son action depuis dix (10) ans. Elle a contribué à créer une soixantaine de compagnies. Mais aussi la CIMA a retiré à travers sa commission régionale de contrôle, les agréments de certaines sociétés ne répondant pas aux normes. Le deuxième aspect, c’est que nous aurons une co-assurance communautaire. Elle nous permettra par rapport à un risque situé sur un pays donné, d’interroger un certain nombre de compagnies en dehors du territoire de situation de ce risque.

La co-assurance communautaire donnera une synergie d’actions aux sociétés. Elle aidera à mieux assurer les risques sans avoir recours systématiquement à la réassurance qui pèse énormément sur nos primes. Car la plupart des compagnies de réassurances sont européennes. Il n’y a que deux qui opèrent en Afrique.

Donc, la co-assurance communautaire a l’avantage de permettre aux assureurs africains de la zone de maintenir sur place leur prime. Ainsi, ils auront suffisamment de fonds propres pour supporter les charges. Et il faut saluer cette 29e Assemblée générale de la FANAF qui a permis cela".

Propos recueillis par Jolivet Emmaüs
Sidwaya

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