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SAMAB : Le devoir de se départir des propos à discréditer le corps

Publié le jeudi 10 février 2005 à 09h04min

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Par la présente, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) adresse à ses militants, sympathisants, à l’ensemble des magistrats et aux auxiliaires de justice, ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. Que cette nouvelle année nous permette de renforcer nos acquis sur le plan organisationnel et matériel.

Comme de par le passé, nous devront avoir comme objectif une bonne administration de la justice.

En ce début d’année, le SAMAB est témoin depuis un certain temps des débats sur l’administration de la justice par voie de presse interposée.

Le SAMAB, en sa qualité de premier syndicat des magistrats burkinabè, a toujours fait de la bonne administration de la justice, de l’indépendance des magistrats, de l’unité syndicale, ses principales préoccupations.

C’est dans ce sens que le SAMAB a constamment lutté pour la création des cadres légaux de concertation. Cette lutte a abouti à la relecture de l’ordonnance n°91-0052/PRES du 26 août 1991 qui régissait le Conseil supérieur de la magistrature pour donner naissance à la loi organique n°35-2001/AN du 12 décembre 2001, portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Toutes les organisations syndicales de magistrats ont été associées à l’élaboration de la nouvelle loi. Même si cette loi présente des faiblesses, elle reste, selon le SAMAB, le cadre unique pour discuter de la bonne administration de la justice et de l’indépendance des magistrats.

C’est donc avec regret que le SAMAB constate que des questions importantes, fondements même de la justice telles l’indépendance de la justice, la hiérarchie dans l’organisation judiciaire, le rôle du conseil de discipline, ainsi que des pratiques que notre syndicat a toujours combattues que sont le trafic d’influence, la corruption, la démagogie, le parjure, la diffamation font l’objet de débats dans la presse.

Le SAMAB, tout en reconnaissant à tout citoyen le droit d’expression qui est le sien, attire l’attention des magistrats sur leurs devoirs et leurs obligations : l’obligation de réserve, le respect des lois et des règles déontologiques que la fonction impose à tous. Le devoir de se départir des propos irresponsables de nature à discréditer le corps. En revanche, le SAMAB est prêt à soutenir toute initiative de quiconque pour la quête d’une justice débarrassée de la corruption, des comportements irresponsables qui méprisent les règles régissant la hiérarchie et la déontologie, mais et seulement dans les cadres et structures prévus à cet effet.

C’est pourquoi, il invite tous ses militants et sympathisants, tous les magistrats, à savoir raison garder et à se comporter comme de dignes détenteurs du droit de juger : agir avec sagesse et sérénité dans les cadres légaux.

Le SAMAB, de par son expérience, reste convaincu que seul le strict respect des principes liés à la fonction de magistrats constitue le premier gage d’une bonne administration de la justice. De toute façon, l’administration de la justice s’accommode mal avec l’excitation et la passion, toujours incontrôlées.

Le SAMAB invite l’autorité compétente à faire inscrire aux délibérations du Conseil supérieur de la magistrature les points sur l’indépendance de la magistrature et le respect des règles déontologiques.

Le SAMAB, pour ce faire, demande que les travaux de la commission mise en place par le Conseil supérieur de la magistrature pour traiter de la corruption dans la magistrature soit déposés dans les meilleurs délais.

Le secrétaire général,
Abdoulaye BARRY

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