Après des années d’absence, "Zêdess" avait follement envie de renouer avec son public. Et pour témoigner justement de leur attachement à Zêdess, des mélomanes occupaient déjà les sièges du ciné Oubri dès 19 h 30. En attendant la montée sur scène de l’"étalon", ce public a eu droit en première partie, à des prestations d’Ahmad Rabbin, Eron Bender, OBC, Vitalo, Wedson Mades...C’est un peu au-delà de 21 heures que guitaristes, bassistes, batteurs, saxophonistes, clavistes, choristes, montèrent sur le podium. Chacun eut un petit moment pour faire étalage de son talent. Le public était charmé.

Maintenant que tout était prêt, les fans debout et les bras en l’air scandaient le nom de Zêdess. Tout d’un coup, "l’étalon de la musique burkinabè" dans un battement frénétique de bendré, rejoignit son groupe sur le podium. Le public laissa libre cours à sa joie, les décibels montèrent, le "show" s’annonçait phénoménal. Tout au long de la soirée, cette donne ne sera pas contredite. Avec des titres comme "Y a plus boulot", "Ouaga sans char", ou encore "Le 31 décembre à Ouaga", "Le surfactureur", "Tonton Jules"... (extraits de son dernier opus "Sagesse africaine"), Zêdess a fait vivre des moments magiques qui ont véritablement fait danser jusqu’à la fin de la soirée.

Ce concert constituait en même temps pour Zêdess, la première édition du FREDO ; le Festival de raggae de Ouagadougou. "Je voudrais que ce festival soit une référence à l’image du SIAO ou du FESPACO. Je vous donne alors rendez-vous pour l’année prochaine où je m’attacherai les services de nombreux partenaires pour une meilleure organisation du FREDO". En attendant le FREDO 2006, on peut déjà dire que Zêdess n’a pas raté le coch, samedi dernier.

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr)
Sidwaya