Le Stade du 4 aout n’avait plus enregistré un tel match international sans saveur depuis que le Burkina est vice-champion d’Afrique. Mais dans la cuvette de ce stade, les poulains de Sidi Napon n’ont pas mieux fait que de décevoir le public qui y avait fait le déplacement provoquant ainsi l’ire d’un supporteur qui a tenu à dire ses vérités aux journalistes. « Dites la vérité à la fédération parce que le Burkina est maintenant vice-champion d’Afrique et nous ne méritons pas une telle humiliation », s’est-il défoulé.

Humiliation. Le mot est sorti. Car les Etalons juniors ont véritablement été humiliés par leurs homologues du Mali au cours d’un match où ils ont été absents de bout en bout. Dès le coup d’envoi de la rencontre par l’arbitre nigérien, Lalidia Namouano Souleymane, les Burkinabè ont eu une entrée de match très difficile. Multipliant les mauvaises passes, les mauvais gestes techniques et avec une équipe fragmentée dans laquelle les joueurs ne se retrouvaient pas les uns les autres, ils ont contribué à donner de l’assurance au visiteur. A la 16e minute, le dossard 9 malien, Saliou Guindo, dans une action propice n’hésite pas ouvrir le score. Les poulains de Sidi Napon sont menés au score, le public implore le ciel afin qu’ils puissent revenir au score, mais rien n’y fit. La pause intervient sur ce score d’un but à zéro.

« Ma responsabilité est engagée »

Dans les vestiaires, le coach parle à ses joueurs mais ne revoit pas sa stratégie de jeu. Au dehors, ce sont les élèves policiers qui font le show. Venus en grand nombre, ils avaient même réussi à noyer les tambours de l’Union nationale de soutien aux Etalons.

Les deux formations regagnent le terrain. La seconde partie démarre comme la première. Les Etalons ont du mal à entrer dans le match. Le milieu ne joue pas son rôle de transmission entrainant du coup l’isolement de l’attaque. La défense peine et finit par céder à la 71e minute. Le même Saliou Guindo inscrit le 2e but de son équipe. Les carottes commencent à être cuites pour les Burkinabè. Le coach procède à quelques remplacements à l’attaque. Il fait entrer successivement le virevoltant Zakaria Sanogo et Consty Seydou Sanou. Les Etalons n’arrivent pas à remonter. Pire à la 82e, ils se font poignarder à nouveau par l’homme du match du côté malien, Saliou Guindo qui réalise ainsi un triplé.

Le mal est désormais fait. Au retour, les Etalons devront scorer plus de trois fois s’ils veulent avoir plus de chance d’aller à la CAN de leur catégorie. Selon le coach Sidi Napon, le coup est encore jouable mais il va falloir redoubler d’effort. Lui qui justifie en partie cette défaite par la blessure du gardien titulaire la veille du match. « C’était un coup dur pour toute l’équipe. Les enfants ont fait ce qu’ils pouvaient. Ma responsabilité est engagée dans cette déroute vu que c’est moi qui opère les choix », a-t-il indiqué.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net