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Gouvernement burkinabè - Conseil d’administration de l’UNICEF : La protection de la jeune fille au centre des échanges

Publié le lundi 5 mai 2014 à 01h09min

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Gouvernement burkinabè - Conseil d’administration de l’UNICEF : La protection de la jeune fille au centre des échanges

Le gouvernement burkinabè, représenté par le ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga et son collègue en charge de la promotion de la femme, a eu une rencontre avec une délégation du Conseil d’administration de l’UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l’enfance). Au centre des échanges, la problématique de la protection de la jeune fille dans notre pays. C’était le 2 mai 2014 à Ouagadougou.

Cette rencontre a réuni autour des ministres Alain Zoubga et Nestorine Sangaré, le représentant de l’UNICEF au Burkina, l’Ambassadeur du Pakistan, l’Ambassadeur du Kenya, l’Ambassadeur de Haïti, l’Ambassadeur de la Bulgarie, le représentant de l’UNFPA, le directeur régional de l’UNICEF- Afrique de l’Ouest et du Centre, et le Secrétaire du conseil d’administration de l’UNICEF. A l’occasion, le ministre Alain Zoubga a présenté l’état des lieux de la condition de la jeune fille, notamment en ce qui concerne la question du mariage.

L’on retiendra avec le ministre Zoubga que, selon une étude réalisée en 2010 dans cinq régions du Burkina, 17,1% des filles d’âge compris entre 15 et 17 ans, sont mariées. Ce chiffre atteint 52% dans la région du Sahel. Ce qui, de l’avis du ministre, révèle l’état du mariage précoce et/ou forcé dans notre pays. Et d’une manière générale, précise-t-il, la situation est particulièrement alarmante en campagne.

Une situation qui, selon Alain Zoubga, est due entre autres à la précarité des conditions de vie des parents, à la survenue de grossesses avant le mariage qui est un déshonneur tant pour les parents que pour la fille, à la conservation de la virginité jusqu’au mariage. Il en découle « un sérieux problème de sécurité humaine chez la petite fille ». C’est du moins ce qu’a relevé le ministre de l’action sociale, précision comparative à l’appui, « les filles sont nettement désavantagées par rapport à leurs camarades garçons ».

Pour sa part, le gouvernement burkinabè, à en croire le ministre Alain Zoubga, se bat des mains et des pieds pour contrer la perpétuation de cette pratique à contours socialement sensibles. En effet, précise-t-il, « La volonté politique est manifeste, et l’engagement du gouvernement est sans ambiguïté pour le bien-être des enfants et des familles burkinabè ». Et la cérémonie du jour, le ministre de l’action sociale dira y voir l’occasion pour lancer un appel « pressant aux partenaires techniques et financiers » avec l’espoir de pouvoir bénéficier de leur accompagnement, financier notamment.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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