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Journée de la liberté de la presse : Béatrice Damiba salue le travail abattu au quotidien par les journalistes burkinabè et les exhorte à…

Publié le vendredi 2 mai 2014 à 23h20min

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Journée de la liberté de la presse : Béatrice Damiba salue le travail abattu au quotidien par les journalistes burkinabè et les exhorte à…

La déclaration ci-après de la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, est relative à la Journée mondiale de la liberté de la presse commémorée le 3 mai de chaque année.

JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE 2014

ADRESSE DE MADAME BEATRICE DAMIBA, PRESIDENTE DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION

La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse du 03 mai 2014 m’offre l’agréable opportunité de saluer tout particulièrement mes confrères et mes consœurs, les hommes et femmes des médias du Burkina Faso et de les féliciter pour le travail quotidiennement abattu en vue d’informer, de sensibiliser, d’éduquer et de distraire les populations. C’est le lieu de nous féliciter tous de la réalité de la liberté de presse dans notre pays. Mais aussi de nous rappeler que, comme toute liberté, celle de la presse n’est pas acquise pour de bon. Il nous faut travailler chaque jour à la préserver et à la rendre plus tangible. Le rang de 52eme mondial et de 6eme en Afrique pour la liberté de la presse selon le classement 2013 de « Reporters sans frontières » est certes encourageant mais pourrait et devrait s’améliorer.

Cette année, l’UNESCO propose à la réflexion des journalistes du monde entier trois thèmes importants interdépendants :
1) « Des médias libres, facteurs de bonne gouvernance, d’autonomisation et d’éradication de la pauvreté »
2) « L’état de droit, indispensable pour assurer la sécurité des journalistes et combattre l’impunité »
3) « Un journalisme viable et professionnel, partie intégrante du développement ».

Au Burkina Faso, l’importance des médias et leur contribution significative dans le développement sont reconnues. C’est pourquoi, le CSC les accompagne en termes de formation et mène assidument un plaidoyer auprès des plus hautes autorités pour un soutien toujours plus accru à travers, entre autres, l’aide annuelle à la presse privée et l’allègement de la fiscalité sur des produits entrant dans la « fabrication » de l’information et de la communication.

Sur la question de la sécurité des journalistes et de l’Etat de droit, je conviens parfaitement avec l’UNESCO que : « La sécurité des journalistes dans une société reflète la solidité de l’état de droit, élément vital pour tout gouvernement chargé de promouvoir le développement. À ce titre, la sécurité des journalistes renseigne sur la fragilité ou l’échec d’un État, situation qui est globalement l’un des principaux obstacles au développement ». Si à ce jour, des progrès ont été réalisés dans la sécurité des journalistes, il faut toutefois déplorer la soixantaine de journalistes assassinés l’année dernière dans le monde. Sans démocratie, il n’y a pas de liberté de presse et sans une presse libre, indépendante, plurielle et responsable, l’on ne peut pas consolider l’Etat de droit.

Journalistes du Burkina Faso, je voudrais vous exhorter à redoubler de vigilance dans le respect des principes d’éthique et de déontologie et à faire preuve de plus de responsabilité sociale. Dans un pays en développement comme le Burkina Faso, le 3ème thème est d’une évidence criarde car la pratique d’un journalisme viable et professionnel contribue incontestablement au progrès et à l’épanouissement des populations.

Le Conseil supérieur de la communication poursuivra son action en vue de favoriser et de protéger votre indépendance. Cependant, vous devrez faire preuve de plus de rigueur dans le traitement de l’information afin de vous distinguer nettement des autres utilisateurs de la liberté de la presse. La vérification des sources, la prise en compte permanente de l’intérêt général, la mesure et la modération dans les propos, ainsi que le respect de la vie privée des citoyens et de la présomption d’innocence sont des conditions nécessaires pour un exercice professionnel et responsable du métier de journaliste.

Je souhaite que vous fassiez du respect de ces règles d’or du métier, une préoccupation quotidienne afin que notre pays soit un exemple et une référence en matière de professionnalisme et de liberté de la presse.

Bonne célébration à toutes et à tous !

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