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Religion : Le cardinal Philippe Ouédraogo « prend possession » de sa paroisse de Rome

Publié le mardi 29 avril 2014 à 00h34min

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Religion : Le cardinal Philippe Ouédraogo « prend possession » de sa paroisse de Rome

Dans les premiers temps de l’Église, le pape, évêque de Rome était élu par le clergé romain et dans une certaine manière, par le peuple romain, « clero et populo » dit-on en latin, comme on peut le lire dans l’encyclopédie Théo. Par la suite, pour renforcer sa légitimité et sa suprématie sur l’Église universelle, l’évêque de Rome n’était plus élu par le clergé romain, mais par des cardinaux venus de toute la chrétienté.

Chaque cardinal se voit ainsi confier un titre qui le rattache au clergé romain et qui témoigne de sa proximité et de sa soumission à l’évêque de Rome. Ce titre, ou « titulus », le cardinal Philippe OUEDRAOGO l’a reçu le jour de
sa création comme cardinal de l’Église catholique. Restait alors la cérémonie de prise de possession requise à cet effet, et qui a souvent lieu quelques semaines ou quelques mois après la création du cardinal.

Mission accomplie pourrait-on désormais dire, car cet acte a eu lieu ce dimanche 27 avril 2014 à Rome, à la paroisse sainte Marie consolatrice de Tiburtino. Cette paroisse d’architecture plutôt moderne, a été fondée en 1947, et trois cardinaux y ont déjà été affectés. Le cardinal Joseph RATZINGER est le deuxième à l’avoir eue comme paroisse « titubura ». Selon le père Gaetano Giovanni BIALLO, le curé actuel, RATZINGER y est souvent revenu pour célébrer les solennités de la Vierge Marie et les sacrements pour les enfants. Il espère que le cardinal Philippe fera de même.

La messe

Les pèlerins burkinabé, présents à Rome pour la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, ont effectué le déplacement à la paroisse du Cardinal Philippe. Avant que la messe commence, le cardinal a été accueilli à la porte de son église. Là, le curé de la paroisse lui a remis une croix qu’il a vénérée, puis de l’eau pour qu’il asperge l’assemblée. A la fin de cette aspersion, il s’est recueilli à genoux sur un prie-Dieu devant le Saint sacrement. Après tous ces gestes liturgiques, il s’est retiré à la sacristie afin d’y revêtir ses ornements pour la célébration proprement dite de la messe.

Finie la procession d’entrée, une lecture de la bulle d’attribution de la paroisse sainte Marie consolatrice au cardinal Philippe, a été faite par le cérémoniaire. Prenant acte de cette attribution, le curé a au nom de ses fidèles, remercié le pape François qui leur envoie le cardinal comme pasteur, et a assuré le cardinal Philippe, qu’il est le bienvenu.

Dans l’homélie qu’il a partagée avec l’assemblée venue nombreuse, le cardial Philippe Ouédraogo a salué la présence et exprimé sa reconnaissance au nonce apostolique, à Mgr Paul OUEDRAOGO, président de la conférence épiscopale du Burkina ainsi qu’à Mgr Basile TAPSOBA, évêque émérite de Koudougou, à tous les pèlerins venus du Burkina, à l’ambassadeur auprès du saint Siège, M. Eric Tiaré et aux Burkinabè vivant en Italie. Il a ensuite brièvement présenté son pays puis son diocèse. « L’Eglise catholique au Burkina a-t-il dit, est une église de première évangélisation avec un travail important abattu par les catéchistes. L’option de l’Église comme Famille a-t-il ajouté, qui est à l’intersection de la vie trinitaire et des valeurs de la famille africaine, caractérise l’église catholique en terre burkinabè ». Il n’a pas manqué de rappeler le sens du cardinalat qui pour lui et à la suite des instructions du Saint-Père, n’est que service.

Avant l’oraison finale, le nonce apostolique a pris la parole où s’adressant aux Italiens, il n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Burkina Faso. « Le Burkina Faso dit-il est un pays pauvre ». Mais ajoute-t-il, « pauvreté n’est pas synonyme d’absence de dignité, avant de poursuivre, « le peuple Burkinabè est un peuple jovial, digne et généreux, confessant une grande foi en Dieu, entretenant la solidarité et cultivant la fraternité ».

Espérons que tous, nous travaillerons à ne pas faire de ces fleurs jetées par le Nonce apostolique, des fleurs fanées et desséchées.

Abbé Joseph Kinda

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