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Lutte contre la pauvreté et la malnutrition au Faso : La Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux

Publié le mardi 29 avril 2014 à 00h32min

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Lutte contre la pauvreté et la malnutrition au Faso : La Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux

Burkina Faso : la Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un crédit destiné à aider le Burkina Faso à déployer un système national de protection sociale visant à faire reculer la pauvreté et la faim. Ces fonds financeront l’investissement initial dans un programme de transfert monétaire appelé à couvrir l’ensemble du territoire afin de toucher un maximum de pauvres dans le pays.

Le Projet de filets sociaux au Burkina Faso, prévu pour une durée de cinq ans et financé par un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* de 50 millions de dollars, permettra à quelque 40 000 ménages démunis de bénéficier de transferts monétaires directs. Par ailleurs, des activités pilotées par les communautés inciteront ces familles à investir dans le développement et l’alimentation de leurs enfants ainsi que dans leurs propres capacités productives.

Malgré une croissance économique solide, pratiquement 47 % de la population burkinabè, en plein essor, vivent toujours dans la précarité et 58 % ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins caloriques essentiels. Le projet doit aider le pays à s’inscrire dans une trajectoire de développement économique plus inclusive, afin de ne laisser aucun citoyen sur le bord du chemin.

Le ciblage méthodique des ménages les plus démunis est l’une des clés de tout dispositif national de filets sociaux. Au Burkina Faso, cela impliquera d’organiser en priorité des transferts monétaires dans les régions les plus touchées par la pauvreté chronique, la malnutrition et l’insécurité alimentaire, à savoir l’Est, le Nord et le Centre-Est. En tablant sur une moyenne de 8 personnes par foyer rural, ce sont environ 316 000 habitants qui bénéficieront directement de ce projet.

« En instaurant un solide mécanisme de filets sociaux, le Burkina Faso ne se contente plus d’organiser une aide alimentaire coûteuse, mais cherche à s’attaquer durablement à la pauvreté et à la malnutrition tout en donnant aux familles de quoi investir dans la santé et l’éducation de leurs enfants, analyse Mercy Tembon, responsable des opérations de la Banque mondiale au Burkina Faso. Une fois que les autorités ont identifié et recensé les ménages les plus vulnérables, l’aide octroyée peut être systématiquement augmentée en cas d’urgence. »

La protection sociale est l’axe central de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable du pays pour la période 2011-2015, sachant que le Burkina Faso s’est aussi doté d’une politique nationale de la protection sociale, qui définit la vision du pays en la matière.

« Le nouveau système de filets sociaux du Burkina Faso contribuera à utiliser aussi efficacement que possible les ressources limitées de l’État pour atteindre les groupes les plus démunis, ajoute Azedine Ouerghi, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, aux côtés de Victoria Monchuk. Cette planification systématique qui vise à réduire durablement la pauvreté et à renforcer la résilience des familles, tout en assurant une gestion efficace du système de protection sociale, constitue une avancée capitale. »

« Les dispositifs de filets sociaux se multiplient en Afrique, surtout depuis la crise économique mondiale, les pouvoirs publics cherchant des solutions innovantes pour faire reculer la pauvreté et gérer les risques », conclut Victoria Monchuk, également auteur d’un rapport de la Banque mondiale intitulé Réduire la pauvreté et investir dans le capital humain : le nouveau rôle des filets sociaux en Afrique.


* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités du monde, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Contacts :

À Ouagadougou : Lionel Yaro, 226 50 49 63 00. lyaro@worldbank.org
À Washington : Kavita Watsa (202) 458-8810, kwatsa@worldbank.org

Pour en savoir plus sur les activités du Groupe de la Banque mondiale au Burkina Faso : http://www.banquemondiale.org/burkinafaso

Le rapport Réduire la pauvreté et investir dans le capital humain : le nouveau rôle des filets sociaux en Afrique est disponible sur :

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Vos commentaires

  • Le 29 avril 2014 à 09:51 En réponse à : Lutte contre la pauvreté et la malnutrition au Faso : La Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux

    En 2011, nous avons eu à mener une étude dans le centre -est et précisément dans le Boulgou. Et paradoxalement, la moyenne de ceux qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté dépasse la moyenne nationale. Beaucoup pensent que les habitants de cette zone sont parmi les plus aisés, mais comme on le dit, l’habit ne fait pas le moine. merci et bravo à vous si votre intervention couvre aussi cette localité.

    • Le 29 avril 2014 à 14:33, par katoo En réponse à : Lutte contre la pauvreté et la malnutrition au Faso : La Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux

      Toutes ces organisations sont des organisations partisannes .ce sont des fillières de la corruption pour leurs amis les membres de leurs familles.
      pourquoi une banque mondiale peut financer les projets de developpement de trois regions et abandonner les autres rgions dans la pauvreté
      et maintenant vous voulez que les fils des autres regions travaillent dans la pauvrété pour rembourser la dette commune que l’etat doit
      le BURKINA dans sa totalité est un pays sous devéloppé
      cette une forme de discrimination
      de surcroit il y a mème pas de trnparence dans la gestion de ces fonds
      on doit créer un tribunal spécial pour juger ses malhonnètes

  • Le 29 avril 2014 à 11:36, par Un lecteur En réponse à : Lutte contre la pauvreté et la malnutrition au Faso : La Banque mondiale soutient la création d’un système de filets sociaux

    Bonjour
    Il y’a dix ans à peine , l’idée selon laquelle la protection sociale pourrait contribuer à la croissance économique était considérée comme une fiction. C’était normale : elle allait à l’encontre de l’Opinion courante de son temps (lors d’un colloque de haut niveau, les économistes ont vivement critiqué l’Afrique du Sud sur son programme de transfert monétaire et surtout quand il le lie à la croissance économique.
    Aujourd’hui, tous s’accordent sur le fait que "la protection sociale est un investissement" (y compris moi). Seulement, comme tout investissement, il nécessite une étude de faisabilité rigoureuse (calcul de tous les taux) et surtout une bonne exécution et suivi. C’est donc dire que la gouvernance est un défis à relevé afin que les ressources injectées dans la protection sociale puisse produire leurs intérêts (sinon c’est le faussé entre riches et pauvres qui se trouvera agrandi).
    Juste une contribution à la reflexion

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