C’est en voulant faire leur travail que le journaliste Urbain Kaboré, alors qu’il franchissait la barrière de police, à la suite de son collègue a été violemment saisi au collet par un policier et projeté en arrière. Alors qu’il cherchait à comprendre le pourquoi de cette empoignade, un coup de poing violent lui est asséné à la figure. S’ensuivirent des coups de matraque sur la tête et sur d’autres parties du corps.

Cinq autres policiers vinrent prêter main forte -c’est le cas de le dire à leur collègue. A six, ils s’acharnèrent sur le confrère, le rouant de coups, puis le traînèrent comme on ne traîne plus un être humain dans les Etats de droit jusqu’à un véhicule, où ils s’apprêtaient à le menotter, quand survint, le collègue de Urbain Kaboré, Frédéric Ouédraogo. Ce dernier protesta énergiquement auprès des policiers qui lachèrent prise.

Devant une telle inconduite des forces censées assurer la paix et la quiétude des citoyens, l’Association des Journalistes du Burkina :

 condamne cette agression lâche et injustifiée contre notre confrère Urbain Kaboré ;

 proteste énergiquement auprès des autorités en charge de la Sécurité contre ces comportements dignes d’une certaine époque ;

 interpelle les premiers responsables du ministère de la Sécurité et ceux généralement qui sont chargés des services de maintien d’ordre à se départir de cette propansion à casser du journaliste ;

 rend responsable les autorités des forces de sécurité quant aux conséquences psychologiques, sanitaires qui découleraient des coups et blessures dont a été victime Urbain Kaboré ;

 se réserve le droit d’entreprendre toute action ultérieure.