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IIe Conférence des premières Dames d’Afrique : Vers la création d’une organisation unique

Publié le lundi 7 février 2005 à 08h07min

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La deuxième conférence des premières Dames d’Afrique sur le Sida et la prévention des conflits aura lieu le 9 février 2005 à Ouagadougou. En prélude à cette grande rencontre où sont attendus près de trois mille invités, le président du Comité national d’organisation, M. Sabnè Koanda lève un coin du voile du Sommet et les objectifs poursuivis.

Sidwaya (S.) : A quelques heures de l’ouverture du Sommet des premières Dames d’Afrique sur la lutte contre le Sida et la prévention des conflits en Afrique, quel est le point de l’organisation pratique de ce Sommet ?

Le président Sabnè Koanda (S. K.) : Au niveau organisationnel, un comité national d’organisation a été mis en place. Ce comité comporte plusieurs commissions à savoir, une commission transport, une commission sécurité, une commission accueil et hébergement, une commission protocole, une commission finance et une commission restauration. L’ensemble des commissions est à pied d’œuvre depuis la mise en place du comité national d’organisation. A l’heure actuelle toutes les précautions ont été prises pour l’accueil des différentes délégations.

S. : Combien de premières Dames ont à ce jour (dimanche 6 février 2005) confirmé leur participation au Sommet de Ouagadougou ?

S. K. : A l’heure actuelle, au moins quinze (15) premières Dames ont confirmé leur participation. Sept (7) premières Dames envoient des représentants à Ouagadougou. Nous avons au minimum trois premières Dames qui viennent avec de fortes délégations de douze (12) à vingt-cinq (25) personnes. Il s’agit de la première Dame du Burundi, celle du Gabon et celle du Congo.

S. : Comment concrètement se déroulera cette rencontre des épouses des chefs d’Etat africains ?

S. K. : Le Sommet des premières Dames sur la lute contre le Sida et pour la prévention des conflits en Afrique va se dérouler de la manière suivante : les deux premiers jours (lundi et mardi) seront consacrés aux travaux des experts. Ces experts vont se pencher sur le thème du Sommet et ils vont clôturer leurs travaux dans l’après-midi du mardi 8 février. Les conclusions des travaux des experts seront ensuite soumises au Sommet des premières Dames qui aura lieu le mercredi 9 février 2005 sous la haute présidence du chef de l’Etat burkinabè. Après la cérémonie d’ouverture, les premières Dames travailleront à huis clos sur les conclusions des experts et sur le communiqué final.

S. : Quels sont les enjeux de cette rencontre ?

S. K. : L’enjeu principal de ce Sommet qui rentre en droite ligne dans les résolutions du Sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abéba en juillet 2004 est essentiellement le rapprochement des organisations des premières Dames en vue de fédérer leurs énergies pour lutter contre le VIH/Sida et pour mieux travailler dans le sens d’une culture de paix, d’une prévention des conflits dans les différents pays africains. La rencontre de Ouagadougou va œuvrer au rapprochement des différentes structures qui regroupent les épouses des chefs d’Etat. Elle vise la création d’une organisation commune qui pourrait être le creuset des premières Dames d’Afrique pour promouvoir la paix et lutter contre le VIH/Sida.

S. : Plusieurs rencontres sur le Sida et même sur la prévention des conflits se sont déjà tenues mais point de résultats satisfaisants. A quoi serviront les résolutions du Sommet de Ouagadougou ?

S. K. : Les résolutions du Sommet seront suivies de plans d’action : un plan d’action de prévention des conflits et un plan d’action en matière d’urgence pour la prise en charge des malades du Sida. Les premières Dames vont essayer chacune dans son pays de faire des plaidoyers et de prendre des dispositions pour la mise en œuvre des plans d’action issus du Sommet de Ouagadougou. C’est dans la mise en œuvre de ces plans d’action ou de ces résolutions que chacune d’elle apportera sa contribution précieuse à l’avancée de la lutte contre le Sida et à la promotion de la paix dans son pays.

S. : D’aucuns s’interrogent sur la capacité réelle des premières Dames à pouvoir mettre fin aux conflits et à vaincre le Sida en Afrique. Que peuvent faire les épouses des chefs d’Etat si les époux eux-mêmes ont des difficultés à atteindre cet idéal qui est une Afrique en paix et sans VIH/Sida ?

S. K. : Les premières Dames n’ont pas la prétention de faire mieux que leurs maris. Elles accompagnent leurs maris dans la réalisation des objectifs qu’eux-mêmes se sont fixés au niveau de l’Union africaine et même au niveau du système des Nations unies.

Elles ne font qu’apporter leur précieux concours pour une synergie d’actions afin d’aboutir à la paix et à la disparition du Sida. Aujourd’hui, on s’aperçoit de plus en plus que les gouvernements à eux seuls ne peuvent pas tout faire ; même les bailleurs de fonds ne mettent plus leurs ressources dans un même panier. Ils aident les gouvernements mais aussi les organisations non-gouvernementales afin d’obtenir une utilisation plus efficiente de leurs ressources. Les ONG apparaissent donc comme des canaux par lesquels les bailleurs de fonds interviennent pour mieux s’assurer de l’utilisation des ressources.

L’un des objectifs du plaidoyer des premières dames étant la mobilisation des ressources pour venir en aide aux malades du Sida, nous pensons que ce ne sera pas une action vaine. Cette réunion se tient à un moment crucial de la lutte contre le VIH/Sida et la prévention des conflits en Afrique. Mon souhait est que ce Sommet aboutisse, dans l’esprit de la résolution des chefs d’Etat, à amener l’ensemble des premières Dames du continent africain à se réunir dans une même organisation de lutte contre le Sida et la prévention des conflits.

Je voudrais témoigner ma reconnaissance d’abord à Mme Chantal Compaoré pour la confiance placée au comité d’organisation et dire que cette réunion de Ouagadougou me paraît comme un hommage rendu au président Blaise Compaoré qui préside le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et qui s’implique aussi dans la résolution des conflits en Afrique. Elle est également un hommage rendu à l’action de Mme Chantal Compaoré qui se bat pour les enfants vulnérables, les enfants victimes du VIH/Sida et les enfants en difficultés, en ce sens qu’elle est en train de réaliser un village SOS pour les enfants en difficultés et autres qui attendent de l’aide.

Enok KINDO
Sidwaya

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