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Mesures sociales du gouvernement : Le ministre de l’action sociale en reparle avec les journalistes

Publié le vendredi 11 avril 2014 à 02h43min

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Mesures sociales du gouvernement : Le ministre de l’action sociale en reparle avec les journalistes

Le point de presse du gouvernement s’est tenu le 10 avril 2014 dans les locaux de la télévision nationale du Burkina. Le ministre de l’action sociale s’est entretenu avec les hommes de médias sur les mesures sociales prises par le gouvernement en mars dernier et leur impact sur le bien-être de la population. Puis, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, s’est prêté aux questions d’actualité qui ont porté sur l’insécurité croissante au Burkina, les défiances de l’autorité de l’Etat par les citoyens, les mesures prises pour prévenir l’entrée du virus Ebola dans notre pays.

Le sujet d’actualité en ce moment, c’est sans conteste la reconduction des mesures sociales décidées par le gouvernement au conseil des ministres du 24 mars 2014. Ainsi, l’opération ‘’comm’’ autour desdites mesures se poursuit. Après la mission de ‘’bons offices’’ des différentes ministres les 07 et 08 avril pour expliquer aux populations et recueillir leurs recommandations, c’est au tour du ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale de monter encore au créneau. Alain Zoubga, au cours de ce point de presse, est revenu sur les différentes mesures prises. Pour se faire comprendre davantage. « C’est grâce à vous que les gens peuvent juger notre travail et nous permettre d’améliorer ce qui doit être fait pour les années à venir  », a-t-il, d’emblée, lancé aux journalistes. Avant d’ajouter : « c’est aussi votre devoir de nous accompagner afin que de plus en plus le citoyen burkinabè soit mieux outillé, qu’il se sente comme un acteur du développement de son pays  ».

Le Burkina ayant un taux de croissance supérieur à 5% lors des trois années précédentes, les populations étaient en droit d’attendre une meilleure redistribution des fruits de la croissance. « C’est donc tout naturellement que le gouvernement, dont le devoir est faire en sorte que les gens vivent mieux, a pris ces mesures », soutient Alain Zoubga. « Pour ceux qui revendiquent, qu’ils sachent que le gouvernement n’est pas sourd, le gouvernement ne ferme pas les yeux. Nous voyons les réalités et nous agissons en fonction des possibilités du moment  », a-t-il poursuivi pour justifier la période choisie.

Et si c’est la situation politique qui poussait à agir…

A ceux qui estiment que le gouvernement a dû lâcher du lest du fait de la pression politique actuelle, Alain Zoubga répond : « même si c’était la situation du moment qui nous poussait à agir, c’est légitime. C’est notre devoir de faire en sorte que les crises n’atteignent pas les niveaux difficiles à maîtriser. Mais en réalité, nous le faisons aujourd’hui parce que les ressources nous permettent de le faire. Le jour qu’il y aura encore plus de revenus, nous allons agir encore davantage  ».

Si les mesures sociales de septembre 2013 s’étaient élevées à 67 milliards, cette année, elles sont de l’ordre 110 milliards de francs CFA. Le bilan général ayant convaincu sur son impact, la phase 2 semblait donc inévitable.

De la phase 1, le gouvernement dit avoir tiré beaucoup de leçons intéressantes dont, entre autres : la notion d’impact dans le domaine social s’inscrit dans la durée ; la nécessité d’avoir une communication permanente avec les populations (tenir compte des notions d’équité, de justice et partage) ; toute personne, même, vulnérable devient un acteur du développement inclusif.

A travers les tournée des 07 et 08 avril, le gouvernement dit avoir « compris que les besoins des populations sont réels et nous avons encore du travail à faire. Nous allons le faire parce que c’est notre devoir en tant que gouvernants », soutient le ministre de l’action sociale.

Un complément au travail du développement

Ces mesures sociales viennent compléter une politique gouvernementale déjà focalisée sur le développement du Burkina, estime pour sa part le porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. «  Les programmes de constructions des écoles, des barrages, les programmes de développement de l’agriculture à travers sa mécanisation, la disponibilisation d’intrants, les programmes d’aménagement des ouvrages, les programmes de la maîtrise de l’eau sont continus, le bitumage et l’entretien des routes continuent. C’est pour dire que les mesures sociales ne viennent que comme complément à un travail énorme de développement qui est effectué sur le terrain », a-t-il insisté.

Insécurité à Ouaga : le gouvernement demande la collaboration des populations

Autres questions d’actualité dont le porte-parole du gouvernement a apporté des éléments de réponses ont trait au virus Ebola, l’insécurité grandissante à Ouagadougou et la défiance de l’autorité d’Etat par les populations. Reconnaissant que la question de la criminalité est préoccupante, il soutient que « le gouvernement travaille à trouver davantage de moyens, à augmenter les ressources humaines des forces de l’ordre et de sécurité pour pouvoir faire face à la situation ». C’est dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine qu’un préfet de police a été créé pour la ville de Ouagadougou et le nombre d’éléments augmenté sur le terrain. Mais, les forces de l’ordre ont besoin de l’appui et de la collaboration de la population pour gagner ce pari. C’est pourquoi, le porte-parole du gouvernement a lancé un appel à la population car « lorsque les forces de l’ordre sont informées à temps, lorsque leur intervention est facilitée par la collaboration de la population, ça peut faciliter beaucoup de choses  », pense-t-il.

Considérant la défiance à l’autorité comme une dérive dramatique compromettant dangereusement l’ordre social, Alain Edouard Traoré lance un appel aux populations à se ressaisir.

Virus Ebola : le Burkina observe la situation

Concernant les mesures prises pour prévenir l’entrée du virus Ebola dans notre pays, le ministre de la communication rassure : «  des mesures fortes ont été prises sur le terrain. Des kits ont été mobilisés, on a l’appui de l’OMS et d’un certain nombre de partenaires. Et aujourd’hui, nous avons mis en place un dispositif pour faire face à la situation ». D’ailleurs, toutes les personnes en provenance de la Guinée feraient l’objet d’une attention particulière. « Deux Burkinabè revenus de la Guinée ont été mis en observation pour se rassurer sur leur état de santé  », confie-t-il. Tout est mis en œuvre pour « faire en sorte qu’aucun burkinabè ou aucun voyageur en direction du Burkina porteur de ce virus ne puisse traverser la frontière. Nous sommes dans une situation claire d’observation et on est en alerte », a assuré le porte-parole du gouvernement.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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