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Institut africain de santé publique (IASP) : Quelles perspectives pour la santé après 2015 ?

Publié le vendredi 11 avril 2014 à 22h53min

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Institut africain de santé publique (IASP) : Quelles perspectives pour la santé après 2015 ?

Jeudi 10 avril, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Djamila Cabral, s’est rendue à l’Université Saint Thomas d’Aquin de Saaba afin de présenter les perspectives post Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) aux étudiants de l’Institut africain de santé publique (IASP).

Médecin et démographe, représentante de l’OMS au Burkina Faso depuis cinq ans, Djamila Cabral a encore montré qu’elle prenait sa mission très à cœur en venant, ce jeudi matin, exposer aux étudiants de l’Institut africain de santé publique (IASP) les différentes perspectives concernant le développement du continent après 2015, particulièrement dans le secteur de la santé. Après avoir dressé un premier bilan des OMD, c’est-à-dire les 8 objectifs que s’était fixé la Communauté internationale pour 2015, Dr Cabral a évoqué, entre autres, les nouveaux objectifs de développement fixés par les Nations Unies - qu’on retrouve derrière l’acronyme ODD : Objectifs de développement durable – ainsi que la Couverture sanitaire universelle (CSU), caution indispensable afin de mener à bien ces nouveaux enjeux post 2015.

Bilan mitigé

Malgré un bilan mitigé – la plupart des objectifs n’ont pas encore été complètement réalisés -, les OMD ont au moins servi de cadres de référence pour les actions des chefs d’État, des grandes institutions nationales et internationales mais aussi du secteur privé ainsi que de la société civile. Comme l’a rappelé la représentante de l’OMS Burkina, la pauvreté a sensiblement diminué sur le continent africain depuis 15 ans. Par ailleurs, le nombre d’enfants scolarisés au primaire n’a jamais été aussi nombreux et l’accès à l’eau potable a pu être élargi. Sur le plan de la santé, il reste, en revanche, beaucoup de travail à faire, notamment dans le traitement de maladie comme le paludisme ou le VIH.

À la suite de la grande conférence des Nations Unies qui s’est tenue à Rio en 2012, des Objectifs de développement durables (ODD) ont été fixés. Dans cette même dynamique, l’après 2015 devrait voir de nouvelles mesures apparaître, notamment dans le domaine de la santé. Plus adaptées aux réalités du monde contemporain, celles-ci devraient inclure la lutte contre les maladies non-transmissibles, l’hygiène, la protection des personnes vulnérables mais aussi la prise en compte de facteurs déterminants sur la santé comme la transition démographique.

La CSU, véritable défi pour l’Afrique

Plus concrètement, l’un des plus grands enjeux de cet agenda post 2015 sera, selon le Dr Cabral, la mise en place de la Couverture sanitaire universelle (CSU). « L’OMS encourage beaucoup ce concept », a-t-elle insisté. Pour résumer, la CSU devrait permettre à l’ensemble de la population d’avoir accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que le coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers. Un véritable défi pour l’Afrique où l’accès aux soins est encore loin d’être une réalité pour tout le monde.

Pierre MARECZKO

Lefaso.net

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