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Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

Publié le samedi 5 avril 2014 à 03h21min

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C’est sans surprise que les Burkinabè ont appris qu’un des opérateurs de téléphonie mobile, Airtel pour ne pas le nommer, a introduit auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes une demande en vue d’obtenir une autorisation pour déployer la 4G.

Comme l’attestent les nombreuses réactions des internautes, la question centrale est : « Que réservent encore les opérateurs ? » Légitime interrogation, quand on sait que la qualité des services de communication électronique laisse à désirer.

Alors, est-ce une volonté de résoudre cette épineuse question de la mauvaise qualité de services ? ou est-ce encore une annonce pour se taper une petite publicité, histoire de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents ? Réaction compréhensible, car la 3G n’a été mise en œuvre que depuis quelques petits mois. Pour l’instant, seules quelques villes ont le privilège de disposer de cette technologie. Pire, la qualité promise se laisse désirer comme une femme. A tout le moins, les consommateurs n’ont pas encore ressenti cette amélioration des services, notamment pour les appels. Sans nul doute que dans les jours à venir, l’opérateur donnera de plus amples informations sur cette nouvelle technologie. On sait cependant que la 4G est présentée par les spécialistes comme étant la 4e génération des standards pour la téléphonie mobile. Succédant à la 2G et la 3G, elle permet le « très haut débit mobile », c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 100 Mb/s, voire supérieurs à 1 Gb/s (débit minimum défini par l’UIT pour les spécifications IMT-Advanced (en)). En pratique, les débits sont de l’ordre de quelques dizaines de Mb/s selon le nombre d’utilisateurs, puisque la bande passante est partagée entre les terminaux actifs des utilisateurs présents dans une même cellule radio.

« Elle a pour particularité, précisent-ils encore, d’avoir un “cœur de réseau” basé sur IP et de ne plus offrir de mode commuté (établissement d’un circuit pour transmettre un appel “voix”), ce qui signifie que les communications téléphoniques utiliseront la voix sur IP (en mode paquet) ». Un beau charabia pour les profanes, mais il s’agit assurément d’une grande révolution technologique.

En tentant de lancer la 4G, Airtel tape donc fort, car cette société place son réseau au haut niveau. On sait que même dans les pays développés, cette technologie en est encore à ses débuts. Pour prendre l’exemple de l’Europe, c’est seulement en 2012 que la majorité des Etats ont connu un déploiement de la 4G. Là encore, la technologie était limitée au départ à quelques villes. Si le souci de l’opérateur Airtel est d’offrir à ses clients un service de communications électroniques de qualité, n’est-il pas préférable de renforcer d’abord l’offre existante ? Cela aura l’avantage de toucher un maximum de clients, en tout cas mieux que la 4G, car cette dernière requiert de la part de l’utilisateur des terminaux répondant à des normes précises. Cela est loin d’être le cas du gros lot de consommateurs. Certes, l’évolution vers la 4G est inévitable, mais il serait préférable de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

En effet, la nouvelle technologie pourrait ne pas être exploitée, alors qu’un renforcement des équipements actuels donnera plus de satisfaction à tous les consommateurs. Pour tout dire, l’offre de la 4G proposée aux consommateurs burkinabè fait du Faso l’un des tout premiers Etats à bénéficier de cette nouvelle technologie.
En soi, il n’est jamais mauvais de savoir anticiper sur le progrès. Sauf que, ici au Faso, l’urgence des urgences reste la qualité des services de communications électroniques.

Adam Igor

JJ

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2014 à 07:29, par Diébê En réponse à : Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

    C’est bien ! De grâce donné nous un réseau propre d’abord. Svp ! la clé de connexion en province, c’est incroyable, 20 000 frs cfa, sa ne donne pas.OKASABARY

  • Le 5 avril 2014 à 07:49, par la virgule En réponse à : Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

    Airtel n’a même pas atteint la 3G que voilà l’opérateur veut nous embrouiller avec la 4G.assurer d’abord la qualité de la communication et arrêté de voler les citoyens

  • Le 5 avril 2014 à 10:13 En réponse à : Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

    Plusieurs problèmes sont posés en même temps :
    - la couverture de la 3G actuelle ;
    - l’efficacité de la 3G dans les zones couvertes ;
    - la compatibilités des équipements des utilisateurs avec ces technologies.
    Dites nous si la qualité est satisfaisante dans les zones couvertes. Si non, pourquoi. Il est primordial de demander à l’opérateur s’il entend améliorer la couverture 4G de son réseau et dans quel délai. Est-il raisonnable de lui imposer de poursuivre ses efforts avec des technologies 3G en passe d’être dépassées (des travaux sont en cours en Corée du Sud sur la 5G) ? Il est tout aussi important de s’assurer que la 4G ne va pas impliquer une hausse des prix pour les consommateurs. Il faut également avoir à l’esprit qu’Airtel n’est pas qu’au Burkina Faso. Dès lors faut-il les empêcher de mettre en oeuvre la 4G ici si ailleurs cela ne pose pas de problème ?
    Quand le consommateur Burkinabè pourra-t-il passer de la coûteuse téléphonie avec les cartes de recharge prépayées à un forfait de qualité intégrant les appels illimités, la télévision et Internet à un tarif inférieur ou égal à 26000F/mois ? Tel est le CAP vers lequel nous devons tendre résolument pour ne pas continuer à payer toujours plus cher pour des prestations de qualité médiocre. Une telle question ne saurait être l’affaire des seuls opérateurs de téléphonie. Il faut donc que dans tous les domaines (infrastructures, télévision, énergie...) l’on cesse de se satisfaire des solutions approximatives.

  • Le 5 avril 2014 à 14:54, par l’homme En réponse à : Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

    Bonjour à tous. Je pense que c’est juste un coup de pub que Airtel a voulu faire. Dans tous les cas il faut d’abord que l’ARCEP s’appropie du contenu de la technologie avant d’attribuer la licence d’exploitation à quelques opérateurs que ce soit. Et si c’est le cas, tous les autres opérateurs ont également la possibilité d’acquérir leur licence. Donc en fait Airtel met la charrure avant les boeufs. Car une chose est de demander, une autre est de payer la licence et une autre encore est de rendre le service fonctionnel. En réalité, Airtel a peur de Telmob.

  • Le 5 avril 2014 à 17:27, par Mogho Naba de Kidal En réponse à : Téléphonie : La 4G d’accord, mais la qualité d’abord

    Avec l’indulgence de webmaster je republie mon ancien post sur la 4G que e j’ai réactualisé pour situer les enjeux et la problématique de la téléphonie mobile et internet au Faso ?. A quelle fin la 4G au Burkina ? Être à la mode ou résoudre les problèmes de la téléphonie et de l’accès internet au Burkina. C’est comme si Air Burkina allait acheter le dernier né des Boings ou des Airbus avec tout les sièges aménagés en 1ère classe inaccecible aux passagers lamda. Les Burkinabé ont plutôt besoin de réseaux large bande fiables ( la 3,X G est suffisante) et accessible à leur modeste revenu et non des fuites en avant avec in fine des coûts prohibitifs (pour le téléphone et l’accès internet) et des réseaux toujours saturés et médiocres. Il faut pour cela une politique nationale ambitieuse de maillage du pays en fibre optique ainsi que d’accès aux câbles sous-marin de fibre optique qui relient les continents. En tant que pays de l’interland pour notre sécurité d’accès à internet les autorités doivent envisager négocier avec les consortiums de ces câbles pour en faire partie soit directement soit par le biais de structures mutualistes regroupant des opérateurs ou des états, faute de quoi le coût de l’accès internet sera toujours plus cher au Faso que dans les pays côtiers dufait des intermédiaires desdits pays côtiers ( notamment Sonatel au Sénégal, CI-Telecom en Côté d’ivoire ......par qui l’Onatel passe pour accéder au câble .) qui prennent des commissions au passage et améliorent leur chiffre d’affaire et marge : le bénéfice 2013 de la Sonatel 189 milliards dépasse le chiffre d’affaire 2013 de l’Onatel 122 milliards. Il y a également le positionnement international des opérateurs exerçant au Faso si AIrtel (Indien Bharty ) et l’Onatel ( Etisalat d’Abu Dhabi acheteur de Maroc Telecom ) appartienne à des grands groupes mondiaux de telecom avec des moyens financiers et technologiques importants , tel n’est pas le cas de Telecel Faso qui est un nain et orphelin au plan international. Apollinaire Compaoré propriétaire 100% de Telecel Faso et également 20% de MTN Côté d’ivoire rendrait un grand service au Burkina en vendant au moins 51% de Telecel Faso au sudAfricain MTN. Cela permettra d’avoir un vrai troisième opérateur adossé un grand groupe en lieu et place de Telecel Faso qui manifestement ne pourra pas suivre faute de taille critique le tempo de l’évolutions technologiques ( si je ne m’abuse, Telecel Faso n’a pas encore la 3G). Le nouveau Alpha Telecom au Mali de Appolinaire conjugué avec son Telecel Faso ne pèse pas grand chose pour boxer dans la cour des grands mondiaux des Telecom. MTN est d’ailleurs un acteur dans les câbles sous-marin en fibre optique et présent dans 22 pays dont 16 africains ( Guinée CI, Ghana, Nigeria, Cameroun, Bénin, Afrique du Sud., Soudan, Ouganda .....etc)

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