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Une assurance-accident pour soulager les voyageurs : le point de vue de l’OTRAF

Publié le vendredi 4 février 2005 à 07h31min

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Réagissant à notre article paru dans l’édition n°6266 du 10 novembre 2004, l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) a fait parvenir, à notre rédaction, le droit de réponse dont teneur suit. Un point de vue pour recadrer le débat.

Les transporteurs, réunis le 04/12/04 dans la salle de réunions de leur assemblée générale, après avoir pris connaissance du contenu de l’article repris à la page 17 de l’Observateur paalga n° 6266 du 10/11/04, sous le titre : « Une assurance-accident pour soulager les voyageurs », prenant acte de l’interpellation qui leur est faite en ces termes : « Les opérateurs économiques interpellés :cette initiative de concept-service, qui est déjà en marche, interpelle davantage les opérateurs économiques et les groupements professionnels de transporteurs.

L’accidenté ne paye rien en cas de situation déplorable, car sa contribution à sa prise en charge est contenue dans le ticket qu’il achète pour son voyage. Les opérateurs économiques doivent donc entrer dans la danse par des signatures de convention avec Initiative secours voyageurs », conscients de la charge émotionnelle que l’on véhicule par ce sophisme destiné à donner une mauvaise conscience à leur corporation,

entendent procéder à la mise au point suivante :

en effet, il est louable d’œuvrer à ce qu’en cas d’accident - ce que personne ne souhaite - les voyageurs bénéficient d’un secours prompt et efficace. Les rédacteurs du Raabo N°AN /IV/139/CNR TRANS du 8 janvier 1987 portant institution de cahiers des charges du transport public de personnes ont pris cette préoccupation humanitaire en compte lorsqu’ils ont stipulé : « conditions d’exploitation : pour exercer la profession de transporteur public routier de personnes, les personnes physiques ou morales doivent remplir les conditions suivantes : - ••• e)documents de bord des véhicules Le conducteur d’un véhicule destiné au transport public routier de personnes doit tenir à bord les documents suivants :
••• une attestation d’assurance en cours de validité couvrant la responsabilité du propriétaire envers les tiers et les usagers... »

C’est dire effectivement que : « Laccidenté ne paye rien en cas de situation déplorable, car sa contribution à sa prise en charge est contenue dans le ticket qu’il achète pour son voyage... » Oui, cela est vrai ; et c’est pour garantir aux clients les meilleurs services que les transporteurs ont recours à des spécialistes en souscrivant des assurances et que les agents de police veillent scrupuleusement au respect du cahier des charges, quant à la présence à bord des véhicules d’une attestation d’assurance en cours de validité couvrant la responsabilité du propriétaire envers les tiers et les voyageurs. Dès lors, il n’est pas exact de dire :

« Les opérateurs économiques doivent donc entrer dans la danse par des signatures de convention avec Initiative secours voyageurs ». Une telle affirmation n’est autre qu’un sophisme très dangereux qui cherche à faire passer les transporteurs pour des gens sans scrupule, qui profitent du malheur de leurs clients. Il est absolument faux de faire penser ainsi, et l’attitude n’est digne que d’un analyste superficiel et précipité. En effet, en payant sa police d’assurance, le transporteur rétrocède à son assureur ce que le client a payé en achetant son ticket de voyage, pour sa contribution à sa prise en charge en cas de situation déplorable.

C’est donc, non pas aux transporteurs, mais bien à l’Etat et aux assureurs, qu’ « Initiative secours voyageurs » entend se substituer pour intervenir en leurs lieu et place Aussi, en toute logique, tout en se félicitant de l’avènement d’ « Initiative secours voyageurs », parce qu’elle a le mérite de rapprocher l’assurance du lieu de l’accident, les transporteurs disent que c’est à l’Etat et aux assureurs qu’ « Initiative secours voyageurs » doit vendre son produit. Voilà pourquoi, il aurait été plus juste de dire :

« L’Etat et les compagnies d’assurances doivent donc entrer dans la danse. .. »

L’Observateur Paalga

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