LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Club des Hommes d’Affaires franco-burkinabè (CHAFB) : Echanges sur le coton et nomination de sept nouveaux membres à Bobo-Dioulasso

Publié le lundi 24 mars 2014 à 22h14min

PARTAGER :                          
Club des Hommes d’Affaires franco-burkinabè (CHAFB) : Echanges sur le coton et nomination de sept nouveaux membres à Bobo-Dioulasso

« Filière coton : Etat des lieux et perspectives », c’est sous ce thème que s’est déroulé la conférence du Club des hommes d’affaires franco-burkinabè (CHAFB) dans la nuit du vendredi 21 mars 2014 à Bobo-Dioulasso.

Autour d’Abdoulaye Nabolé, Directeur général de la Filature du Sahel (FILSAH) et Président de l’antenne CHFB de Bobo, des sommités du monde des affaires ont échangé à bâtons rompus sur les forces et les faiblesses de « l’Or blanc du Faso ». Du paysan à l’Etat en passant par les sociétés de transformations des produits cotonniers et autres banquiers, les rôles et responsabilités des acteurs du coton ont été décryptés par Jonas Bayoulou, Secrétaire général de la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) et conférencier du jour. Tribune de contact par excellence, la rencontre des hommes d’affaires franco-burkinabè a connu un instant solennel, avec la présentation officielle de sept nouveaux membres fraîchement nommés.

Les membres et invités du Club des hommes d’affaires franco burkinabè (CHFB) ont planché sur les enjeux et perspectives de la filière coton au Burkina Faso. Le temps d’une conférence, des acteurs incontournables de ce secteur de l’économie burkinabè ont cerné l’impact de leur domaine d’activité sur la vie des hommes intègres. Organisée par l’antenne CHFB de Bobo, la conférence était animée par la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), notamment par Jonas Bayoulou, le secrétaire général de la « nationale des cotons ». Pour l’occasion, le conférencier a axé sa communication sur quatre points « contribution du coton à l’économie nationale ; les effets du coton sur les acteurs directs du secteur coton ; l’impact du coton sur les autres domaines économiques et les principaux défis qui se posent à la structure cotonnière ». A la suite d’un exposé jugé brillant par les participants, un tour de table a permis à des représentants d’institutions et acteurs incontournables de la filière d’exprimer leurs inquiétudes et d’y apporter leurs contributions. Wilfried Yaméogo, Secrétaire permanent (Suivi filière coton libéralisée) au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) et représentant du ministre Arthur Kafando à la cérémonie a apprécié à sa juste valeur l’apport du CHFB dans le monde économique burkinabè.

Substance de la communication de Jonas Coulibaly

En chiffre, le coton au Burkina Faso c’est environ 350 000 exploitations familiales (8,5 ha en moyenne et par famille). Tenant compte des acteurs directs, le coton serait le gagne-pain de quatre millions de burkinabè selon les révélations faites par Jonas Bayoulou. Et si on tient compte des acteurs indirects, la moitié de la population burkinabè bénéficierait des retombés du coton. Ce qui fait du secteur cotonnier un des piliers de l’économie de notre pays. A titre d’exemple, le coton a apporté une valeur ajoutée de 78 milliards à l’économie burkinabè en 2008, soit 8,64% du Produit intérieur brut (PIB) à l’époque.

Selon Jonas Bayoulou, le coton est aussi, dans les zones rurales, un moteur de désenclavement, de croissance économique et de développement. Grâce aux pistes de transports tracées pour l’acheminement, des régions entières ont été désenclavées au Burkina. Sur le plan social, l’impact de la filière coton est encore incontournable. Dans la mesure où grâce à ce secteur, ils sont des milliers de burkinabè à dormir dans des concessions de plus en plus améliorées, à prendre en charge l’éducation, la santé et la nutrition de leurs enfants. Pour qui a suivi la communication de Jonas Bayoulou, il n’est pas exagéré de dire que parler du coton au Burkina, c’est évoquer la vie d’au moins 8 millions de burkinabè, c’est parler du cœur de la zone industrielle (Sofitex, Filsah, Huileries…) de Bobo-Dioulasso et aussi des banques…

L’avenir du coton est dans la transformation

A la lumière de l’exposé de Jonas Bayoulou, le coton burkinabè serait également exposé à des problèmes dont le premier est sans conteste dû au fait que les récoltes sont fortement liées à la pluviométrie. En plus de cette dernière, l’autre faiblesse du coton burkinabè est la fluctuation du prix de ce produit sur le marché international. Une autre des faiblesses du coton burkinabè se trouve dans l’usage des revenus occasionnés par ce secteur (majoritairement dans des objets importés comme les motos, les agrégats…). Comme pour attirer l’attention des décideurs politique et s’extirper du diktat du marché international, Jonas Bayoulou a conclu son exposé sur le fait que l’avenir du coton est dans la transformation interne. Sur ce terrain déjà, les sociétés de transformations du coton (huileries et filatures) pourraient être renforcées par bien d’autres (artisanales, vestimentaires, sanitaires…) pour un rayonnement permanent de « l’Or blanc du Burkina Faso ».

Ousséni BANCE

Lefaso.net


Des nouveaux membres du CHFB/Bobo s’expriment

Grand moment de la conférence, la nomination et la présentation officielle des sept nouveaux membres du CHFB. Après avoir déposé leur demande d’adhésion dans ce cercle d’hommes d’affaires très prisé, Sékou Haïdara, Seydou Traoré, Adama Traoré, Siaka Coulibaly, Juste Cyriaque Nacanabo, Amadou Baba Dayo et Jonas Bayoulou ont obtenu officiellement leur sésame ce vendredi 21 mars 2014.Désormais fort d’une quinzaine de membres, l’antenne CHFB de Bobo escompte peser de tout son poids pour permettre des échanges fructueux dans le milieu des affaires. Très émus, les nouveaux adhérents au club ont bien voulu s’exprimer sur leur adhésion au CHFB.

Sékou Haidara, opérateurs économique

« Je pense que c’est une fierté d’être un membre du Club des hommes d’affaires franco-burkinabé. Cela veut dire beaucoup de choses. Ce club a été mis en place dans les années 1990 par des hommes d’affaires du Burkina et de la France dans le but de réaliser de grandes choses. D’ailleurs, si ce club n’existait pas, il aurait fallu le créer. C’est une aubaine pour mener à bien les affaires. En 2004, grâce à ce club, il y a eu des journées commerciales burkinabè en France. Ce club apportera certainement un changement positif dans le domaine des huileries dans lequel nous exerçons. Déjà, la communication et les échanges de ce soir nous ont permis de cerner un peu l’immense impact du coton sur la vie des burkinabè. Je peux dire que nous avons appris beaucoup de choses dans la transformation du coton. Il n’y a donc pas de doute, nos activités dans le club permettront d’améliorer les transformations d’huile dans le secteur ».

Amadou BaBa Dayo, PDG SOBUCOP

« Intégrer le club des hommes d’affaires franco-burkinabè est une grande opportunité pour tout homme d’affaire. En tant qu’opérateur économique, il est toujours bon de rencontrer des chefs d’entreprises. Cela nous permet de nouer des relations aussi bien au niveau national qu’international. Et de ces rencontres peuvent naître des opportunités d’affaires »

Siaka Coulibaly, Pétrolier et transporteur

« J’ai intégré le club des hommes d’affaires franco-burkinabè parce qu’actuellement, je compte élargir mes affaires à l’international et le CHFB que je viens d’intégrer me permettra de rencontrer des personnes qui émergent dans mon secteur d’activité (produits pétroliers et transports). »

Propos recueillis par OB

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)