Les deux délégations étaient conduites respectivement par les ministres des affaires étrangères des deux pays, Mankeur Ndiaye du Sénégal et Djibrill Bassolé du Burkina. Dès l’ouverture des travaux, on pouvait présager du succès de la rencontre. Le ministre burkinabè des affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé avait d’ores et déjà, rendu un vibrant hommage aux autorités et au peuple frère du Sénégal, « pour les efforts déployés en vue d’entretenir la flamme de l’amitié et de la paix avec les pays de la sous-région et particulièrement le Burkina ». Puis, il a rappelé la volonté de deux chefs d’Etat à faire de l’axe Ouagadougou-Dakar, « un modèle achevé de partenariat sud-sud et l’épine dorsale du processus d’intégration de la sous-région ».

Mankeur NDiaye, le ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, lui, a souligné l’importance que revêt une telle rencontre dans le cadre du raffermissement et de la dynamisation des liens d’amitié « séculaires et fraternels » qu’entretiennent nos deux Etats.

Ainsi donc, deux jours durant, les experts ont examiné des sujets d’intérêt commun. Les échanges ont porté sur les questions politiques, la coopération économique et commerciale, la coopération culturelle, sociale et judiciaire, la coopération en matière de défense et de sécurité.

Convergence de vue

Burkinabè et sénégalais ont exprimé leur satisfaction pour la parfaite convergence de leur vue sur les questions internationales d’intérêt commun. Afin de maintenir cette flamme, les deux parties ont réaffirmé « leur commune volonté de se réunir aussi souvent que possible, de multiplier les échanges de délégations de haut rang et d’harmoniser leur vue dans les fora internationaux afin de renforcer davantage les relations politiques, économiques et culturelles entre les deux pays ».

Au plan économique et commercial, ils ont réaffirmé leur disponibilité à œuvrer ensemble en vue du renforcement des échanges, ainsi que pour l’établissement de partenariats fructueux entre les deux pays.

Saluant la qualité de la coopération dans les domaines de la culture, du social, du sport ; le pays ds hommes intègres et le pays de la Téranga se sont engagés à élargir leur coopération aux secteurs de la justice, de la recherche scientifique, du tourisme, de l’emploi, de la sécurité sociale, de la jeunesse, de la santé, de la promotion de la femme.

Aussi, des questions politiques telles que la situation en Guinée Bissau et en Centrafrique ont été évoquées par les deux délégations. Là aussi, les points de vue convergent. S’agissant de la Guinée Bissau, les deux chefs de délégation ont émis le vœu que les élections générales se tiennent à la date du 13 avril 2014, conformément au chronogramme établi. Pour la Centrafrique, ils ont appelé à l’arrêt des violences interconfessionnelles et au déploiement rapide des forces de maintien de la paix des Nations Unies et d’un retour à une situation politique normale.

Cinq accords signés

A l’issue des travaux, afin de renforcer davantage les relations de coopération entre le Burkina et le Sénégal, les deux ministres ont procédé à la signature de cinq accords :
 protocole d’accord de coopération en matière d’emploi ;
 protocole d’accord de coopération en matière de jeunesse ;
 protocole d’accord de coopération en matière de formation professionnelle ;
 protocole d’accord de coopération en matière d’administration territoriale ;
 accord-cadre de coopération en matière de sport.

Après un échange de cadeaux, rendez-vous est pris en 2016 à Dakar pour la 5e session de la commission mixte de coopération Burkina-Sénégal.

Moussa Diallo

Lefaso.net