Situé dans la province de Ziro, le département de Kinkirsgogo vit, comme d’autres départements de la zone, le manque de salles de classes à même de doter le confort d’apprentissage aux élèves. Le Japon est sensible à de telles situations surtout quand elles touchent les plus petits. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de dénouer le cordon de la bourse afin de venir en aide à ces enfants. Au total près de 52 millions de francs CFA ont été débloqués. Cette somme va servir à construire trois classes, trois logements pour instituteurs, des latrines, à acheter des tables-bancs. En gros, à rénover l’école C de Kinkirsgogo. « L’état des trois classes qui ont été construites en banco et dont la toiture est en paille, rendait difficile l’organisation des cours dans des conditions convenables, surtout pendant la saison des pluies », a regretté Kuratomi Kenji, chargé d’affaires à l’Ambassade du Japon au Burkina.

En droite ligne avec la coopération japonaise

Ce don entre en droite ligne de la politique de coopération du Japon. Selon les Nippons, l’homme doit être au cœur de toute activité. « Le Japon considère que les ressources humaines constituent la première richesse d’un pays et que la valorisation du capital humain est l’un des atouts majeurs pour le développement d’une nation », a ajouté le Chargé d’affaires. Mieux, le Japon considère l’éducation comme la clé de tout développement. « L’éducation est un puissant instrument pour réduire la pauvreté et les inégalités. Elle contribue à améliorer la santé et le bien-être social et de ce fait nous estimons qu’elle constitue la clé pour construire les fondements d’une croissance économique durable », a précisé Kuratomi Kenji.

Une épine de moins dans le pied de la Commune de Bakata

Ce financement constitue pour l’Association Jeunesse Nature une bouffée d’oxygène car les élèves de la localité auront un cadre adéquat pour leur formation. C’est ce qu’a tenu à relever Pascal Sakandé, président de ladite association. « Cet investissement sera pour nous et surtout pour nos enfants un très grand soulagement », a-t-il indiqué.

Pour le maire de la commune de Bakata, Marie Hélène Bouda, c’est la réalisation d’un rêve. « Pour la commune de Bakata, c’est le nombre d’élèves qui va augmenter. Il y a quelques mois, nous n’imaginions pas que nous pouvions avoir un ensemble de 3 classes, des logements pour enseignants et des latrines qui respectent les normes. C’est vraiment un plus pour nous. Les élèves seront très heureux de suivre les cours dans de bonnes conditions parce que les écoles sous paillotes sont encore très nombreuses à Bakata. La commune compte à elle seule près de 50 écoles sous paillotes. Ce nombre croît chaque année parce que les enfants qui veulent aller à l’école deviennent de plus en plus nombreux et la commune, compte tenu de ses moyens limités, ne parvient pas à les mettre dans de bonnes conditions. Cela est déjà une belle action pour nous », s’est-elle réjouie. On comprend alors pourquoi elle s’est engagée à suivre l’exécution des travaux afin que ceux respectent les normes.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net