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Grand prix national de l’art vestimentaire : faire renaître le goût du Faso dan fani

Publié le jeudi 3 février 2005 à 09h16min

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En réponse à la politique de décentralisation des activités culturelles, la Direction des arts du spectacle et de la coopération culturelle (DASC) a organisé du 28 au 29 janvier 2005 à Houndé (province du Tuy) la 5e édition du grand prix national de l’art vestimentaire (GPNAV). A l’occasion, le textile traditionnel ou Faso dan fani a été l’attraction principale.

Le GPNAV est une compétition qui réunit les couturiers, les stylistes et modélistes burkinabè, pour une valorisation du textile traditionnel ou Faso dan fani. Cette édition 2005, avec la fermeture de l’usine Faso fani, les compétiteurs ont été autorisés à exploiter d’autres textiles modernes africains.

Il est à souligner que les objectifs visés à travers cette compétition sont de favoriser au plan national le développement de la création dans le domaine de la mode et de la couture ; de susciter de nouveaux talents et d’encourager les couturiers burkinabé qui font preuve d’esprit de recherche et de créativité dans leur entreprise ; de favoriser la consommation du tissu local.

Après donc Ouahigouya, Banfora, Bobo-Dioulasso et Koudougou, c’est Houndé, un haut lieu de la culture du coton au Burkina Faso, qui a eu l’insigne honneur d’abriter la 5e édition du GPNAV. Ils étaient une vingtaine de finalistes en coupes masculine et féminine à prendre part à la compétition.

Privilégier l’originalité

Chaque concurrent, conformément au règlement intérieur, a présenté deux modèles originaux de coupe féminine ou masculine, dont un obligatoirement en Faso dan fani. L’originalité et la qualité artistique des œuvres présentées ont été privilégiées.

Au terme d’âpres explications devant un jury composé de cinq membres choisis selon leurs compétences, cinq couturiers de chaque catégorie sur les dix présélectionnés ont été retenus.

Leur choix s’est effectué sur la base de la créativité et de l’originalité, de l’élégance, de l’harmonie des couleurs, de la mise en valeur du Faso dan fani et du textile africain (pagne), de la finition.

Du cinquième au premier lauréat de chaque coupe, des prix allant de 100000 à 500000 f cfa et un diplôme ont été respectivement attribués. Du dixième au sixième rang de chaque coupe, une prime de participation de 30000 f cfa a été accordée, et une attestation de participation délivrée à tous les finalistes qui le désiraient.

Boubacar Ouédraogo (OB style & mode), styliste résidant à Bobo-Dioulasso, a réussi à surclasser tous les autres concurrents en remportant les deux premiers prix (coupe masculine et coupe féminine). Il a empoché la coquette somme de 1million de nos francs.

Le ministre Mahamoudou Ouédraogo de la Culture, des Arts et du Tourisme, qu’assistaient ses collègues de l’Information, de l’Economie et du Développement, a hautement apprécié le talents des couturiers et autres stylistes-modélistes, avant d’inviter les populations à consommer les produits à base du coton burkinabé, une façon de soutenir nos producteurs, au moment où l’écoulement de notre or blanc connaît de sérieuses difficultés.

D. Evariste Ouédraogo
L’Observateur Paalga

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