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Une nuit à la présidence : Bil Aka Kora et compagnie séduisent en France

Publié le lundi 10 mars 2014 à 23h35min

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Une nuit à la présidence : Bil Aka Kora et compagnie séduisent en France

Du 7 au 30 mars 2014, le théâtre Nanterre-Amandiers en France sera le cadre de la représentation de la pièce « Une nuit à la Présidence ». Œuvre du metteur en scène français Jean-Louis Martelli, avec des comédiens essentiellement burkinabè : Bil Aka Kora, Malou Christiane Bambara, Urbain Guiguemdé, Nongodo Ouédraogo, Odile Sankara, Moussa Sanou, Blandine Yaméogo, Wendy. La pièce a été jouée pour la 1ère journée, le 7 mars dernier, devant un public averti.

« Une nuit à la Présidence ». Pour égayer un investisseur intervenant dans le secteur de l’or, le Président de la République invite au palais, un groupe musical, composer de jeunes. Entre repas, boissons et notes musicales, les problèmes vont s’enchainer.

Sur la scène, on se croirait dans n’importe quel pays, sur le continent africain. Monsieur le Président de la République, entre les préoccupations de développement de son pays, avec, en toile de fonds les principes de la bonne gouvernance, se fait du souci. Assurer le bien-être des populations, mais aussi son bien-être à lui, qui est dans les dorures du palais. Il faut se faire réélire, il faut contenter les partenaires extérieurs, il faut aussi contenter Madame, la Première dame. Tout un ensemble de problèmes qui s’enchevêtrent, traduisant la complexité de la gestion du pouvoir en Afrique, au plus haut niveau.

Pêle-mêle, les problèmes se conjuguent : pauvreté, chômage, morale, …avec naturellement, les corollaires que sont l’exil, la corruption, l’exploitation. Mais en toile de fonds, le message que véhicule la représentation, qui est une peinture des problèmes contemporains du continent africain, est que les africains, justement, doivent continuer de se battre. Et pour cela, ils ne devraient compter que sur eux-mêmes, car personne ne viendra développer le continent à leur place. « Une nuit à la Présidence » est un procès de l’aide, que les pays du Nord consentent malicieusement aux pays du Sud, dans leur prétendue quête du développement. C’est aussi le procès des multinationales exploiteuses des richesses diverses, sans équité. Pour le langage de sa pièce, le metteur en scène Jean-louis Martinelli emprunte le discours du Burkinabè Thomas Sankara. Il convoque aussi la philosophie de la malienne Aminata Traoré, ancien ministre de la culture de son pays.

Romain Auguste BAMBARA, attaché de Presse
Ambassade du Burkina Faso à Paris
service.presse@ambaburkina-fr.org
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www.facebook.com/ambabfparis

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