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Cardinalat de Philippe Ouédraogo : Témoignages de pèlerins et d’officiels

Publié le jeudi 27 février 2014 à 07h07min

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Cardinalat de Philippe Ouédraogo : Témoignages de pèlerins et d’officiels

C’est par une messe sur la tombe de l’apôtre Saint Pierre, dans la crypte de la basilique qui porte son nom qu’ont pris fin, à Rome, les différentes manifestions qui ont rythmé la création du cardinal Philippe Ouédraogo. A l’autel ce 24 février, le cardinal Philippe Ouédraogo et une vingtaine d’évêques et de prêtes du Burkina. Dans la foule, les différentes délégations (officiels, laïcs, diasporas) qui sont restées mobilisées jusqu’à la fin. C’est après cette messe (où on a particulièrement prié pour la paix au Burkina) que les pèlerins ont repris la route du retour. Quant au cardinal Philippe Ouédraogo lui-même, son retour est prévu pour ce jeudi 27 février. Témoignages de quelques pèlerins et représentants officiels qui ont vécu ces événements.

Eric Tiaré (Ambassadeur du Burkina à Paris et auprès du Saint Siège)

Ce sont des sentiments de très grande fierté et de joie. Nous avons assisté à une très grande cérémonie, une cérémonie historique. Pour l’ambassadeur accrédité auprès su Saint-Siège que je suis, je suis très honoré.

Pour la petite histoire, j’ai présenté mes lettres de créance au pape le 12 décembre. Je suis revenu le 12 janvier pour lui présenter les vœux le 13 et c’est donc à mon retour ici à Rome que j’ai appris la très bonne nouvelle qui a été diffusée le 12 janvier. Je suis donc très honoré.

Député Bernard Somé (membre de la délégation de l’Assemblée nationale)

J’accueille cette cérémonie avec joie. Car 16 ans après le décès du premier cardinal du Burkina, nous avons enfin un autre cardinal. Et cela fait la fierté du parlement que je représente ici.

Djibrill Bassolé (Ministre des Affaires étrangères)

C’est un événement qui nous comble de joie. D’abord pour la communauté catholique du Burkina et ensuite pour la nation entière. La création d’un cardinal est le signe du dynamisme de notre jeune Eglise et nous nous en félicitons. Et je crois que pour l’ensemble des religieux de notre pays, c’est une marque d’attention toute particulière. En tous les cas, je suis personnellement honoré d’avoir représenté le président du Faso et le gouvernement à cette magnifique cérémonie et nous souhaitons évidemment au cardinal Philippe Ouédraogo une très bonne mission pastorale, par rapport à cette grande confiance que le Saint Père vient de lui faire.

Lucien BEMBEMBA (Ministre de l’Economie et des finances)

Nous sommes venus apporter notre soutien et aussi notre témoignage. Pour dire que le Burkina entier est content et fier que le choix soit porté sur notre archevêque. Nous ne pouvons que lui souhaiter de réussir sa mission et surtout l’assurer de nos prières car c’est une mission qui n’est pas facile ; c’est une lourde charge et nous voulons lui dire qu’il peut compter sur nous, qu’il peut compter sur tous les fils et toutes les filles de l’Eglise-famille du Burkina Faso.

Mgr Paul Ouédraogo (Archevêque de Bobo et président de la conférence épiscopale Burkina-Niger)

On n’a pas besoin de vous dire que c’est un motif de joie et de fierté légitimes, parce qu’avoir quelqu’un dans le collège cardinalice, c’est à la fois une marque de confiance du Saint-Père à un fils de notre Eglise-famille et par-delà sa personne, c’est une sollicitude pastorale pour toute notre Eglise-famille de Dieu qui est au Burkina et au Niger. C’est aussi pour cela que nous nous sommes mobilisés pour être là au moment de la réception de la barrette et de l’anneau cardinalices et nous nous préparons encore pour le grand accueil à Yagma le 2 mars.

Comme message, à l’ensemble des fidèles, c’est de rappeler la note que le pape François lui-même a adressée aux cardinaux, à savoir que par-delà ce que cela peut avoir comme promotion, comme dignité, d’y voir surtout une responsabilité, un appel à penser plus large, à aimer plus large, à servir plus large, quand il s’agit de l’Eglise.

Père Jean-Paul SAGADOU (Religieux assomptionniste)

Ce qui m’impressionne justement dans ce que nous vivons, c’est le sens même de l’événement. L’événement, c’est ce qui peut arriver sans que nous l’ayions préparer d’une manière ou d’une autre, qui ne dépend pas forcement de nous, mais qui a vraiment un caractère important au sens où dans la vie des hommes, quelque chose se passe.

Je crois que pour l’Eglise du Burkina et pour l’Eglise universelle, c’est vraiment un geste du pape François qui est en cohérence par rapport à tout ce qu’il a essayé nous faire sentir depuis qu’il est sur le trône du Saint Père, à savoir la considération pour tout ce qui est pauvre, tout ce qui est faible. Et on l’a remarqué, la plupart des 19 cardinaux choisis viennent de pays plutôt pauvres, souvent oubliés, comme le Burkina.

C’est une manifestation de la faiblesse, comme pour dire que ce qui peut aujourd’hui aider le monde, ce n’est pas seulement la puissance du monde, mais aussi la faiblesse du monde, dans l’amour. Je crois que c’est ce qui est important dans ce que nous vivons aujourd’hui.

Abbé Urbain Tiendrébéogo (Curé de Gounghin et chef de la délégation)

Je pense que ce sont des sentiments d’action de grâces qui nous animent, pour avoir été témoins de l’élévation d’un fils de notre pays à la dignité cardinalice, appelé à collaborer de très près avec le Saint Père, pour l’évangélisation et pour le travail de l’Eglise universelle.

Nous sommes effectivement venus en délégation, une cinquantaine de personnes, de l’archidiocèse de Ouagadougou et des diocèses de Ouahigouya et de Kaya. Nous ne pouvons que rendre grâce pour ce que nous avons vécu et nous souhaitons que le nouveau cardinal puisse mener à bien sa tâche pour la gloire de Dieu et pour le salut des âmes.

Madame Jacqueline KAFANDO (Pèlerine)

J’ai vécu cet événement avec beaucoup de joie, beaucoup de considération pour ce don de Dieu au Burkina pour la deuxième fois. Dans mon cœur, j’étais pleine de joie et je me sentais comme bénie d’avoir la chance d’être témoin de cet événement ; et je pense que c’est les mêmes sentiments pour nos compatriotes ici présents.

Nous attendons du nouveau cardinal qu’il soit un peu comme le cardinal Paul Zoungrana et nous souhaitons que dans sa mission, il puisse rassembler tous les catholiques du Burkina Faso.

Urbain Ouédraogo (Pèlerin)

Nous avons vécu cet événement avec beaucoup d’émotion. C’est une fierté pour nous d’avoir un évêque du Burkina Faso au rang des premiers collaborateurs du Saint Père. Nous attendons du nouveau cardinal qu’il puisse continuer à aller au large, comme lui-même invite tout le monde à le faire, qu’il puisse travailler à la satisfaction de celui qui a placé en lui sa confiance et qu’à travers lui, le Burkina puisse bénéficier de nombreuses grâces et vivre dans la paix.

Emmanuel Kaboré (Paroisse de Tanghin, pèlerin)

C’est une grande joie et une grande émotion pour tout ce que nous avons vécu ce matin avec le sacre de notre cardinal ; c‘est une joie immense que nous ne pouvons exprimer.

Nous attendons du nouveau cardinal qu’il nous aide encore à grandir dans la foi, qu’il prie beaucoup pour tout le pays et qu’il conduise les fidèles chrétiens vers les chemins de sainteté, qu’il nous aide à vraiment vivre notre foi, à être des chrétiens exemplaires et à ne pas suivre le monde aveuglement.

Suzanne Ouédraogo (Diocèse de Ouahigouya, centre médical notre Dame de la miséricorde du Bam, responsable de l’association Wenbenedo des personnes infectées et affectées par le VIH, activité fondée par le cardinal Philippe Ouédraogo)

J’ai d’abord des sentiments de joie et de gratitude envers le Seigneur pour tout ce qu’il a accompli dans la vie de Mgr Philippe Ouédraogo. Tout cela me fait mesurer la lourdeur de la tâche que le Seigneur, à travers le Saint Père, veut lui confier. Cela suscite en moi le devoir de le porter chaque jour dans mes prières. J’ai confiance que celui qui lui confie cette tâche lui donnera les moyens nécessaires pour accomplir fidèlement cette tâche de pasteur.

En tant que membre de l’Eglise du Burkina, et étant de la famille humaine du cardinal, nous rendons sans cesse grâce à Dieu pour ce choix porté sur un membre de notre famille.
J’attends de lui qu’il reste le même, tel qu’on l’a toujours connu ; qu’il soit vraiment au service du peuple, de chacun et en particulier du plus petit, du plus faible, comme il l’a toujours fait. Et qu’il accomplisse cette tâche selon la volonté, selon le cœur du pasteur par excellence, Jésus-Christ lui-même.

Propos recueillis à Rome par Cyriaque PARE
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