Ils sont en tout 48 jeunes, dont 20 filles. Ils sont d’âge compris entre 22 et 34 ans. Ces jeunes ont été recrutés par le programme PYPA, sur proposition de leur formation politique. Un programme qui part, selon son coordonnateur en Afrique de l’Ouest, Abdoul Karim Saïdou, «  de l’idée que pour renforcer la démocratie, il faut outiller la jeunesse pour l’amener à jouer son rôle, à participer de manière responsable dans les processus politiques  ».

Pour ce faire, le programme organise des sessions de formation sur des thématiques variées en lien avec la démocratie. D’où la présente session de formation étalée sur deux semaines - 24 févier au 8 mars 2014 - au cours desquelles, les 48 jeunes seront formés en matière d’analyse des contextes nationaux, de bonne gouvernance, de politiques publiques, d’idéologies politiques, de perspectives jeunes, de perspectives genre, de leadership, de prévention et gestion des conflits et de planification stratégique.

Pour ce qui est de notre pays, ce sont des jeunes issus de l’ADF/RDA, du CDP, de l’UPC, de l’UPR, de la CFD/B, du RDBF, de l’UNIR/PS, du PDS/Metba, qui pourront ainsi se former. Occasion à tout le moins, pour cette jeune génération d’être influente en politique, de mieux se connaître et d’instaurer un véritable dialogue interpartis.

Toute chose qui, selon Lennart Karlsson, permettra aux jeunes de prendre leur place en politique et de bâtir une Afrique nouvelle, forte et unie, telle que l’avaient voulue Kwamé N’Krumah, Joseph Ki-Zerbo et les autres panafricanistes de la première heure.

Après l’étape de Ouagadougou, la deuxième session de cette formation PYPA 2014, étalée elle aussi sur deux semaines, est annoncée pour se tenir au Benin en octobre prochain.

Signalons que le programme PYPA – présent en Afrique de l’Est et en Afrique australe aussi - est en cours depuis 2012. Et les deux précédentes promotions font l’objet de suivi continu dans le cadre de réseaux sous régionaux et nationaux. C’est du moins, ce qui se fait en Afrique de l’Ouest, à en croire Abdoul Karim Saïdou qui précise, « En décembre dernier, nous avons fait une rencontre à Niamey au Niger avec les participants de la promotion 2012 pour voir, un an après la formation, ce qu’ils ont pu mettre en place sur le terrain, pour évaluer le processus ». Cette évaluation permet également de mieux accompagner ces futurs cadres politiques.

Fulbert Paré

Lefaso.net