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Cybersécurité au Burkina : L’ANSSI, une technostructure de protection des systèmes d’informations

Publié le samedi 15 février 2014 à 03h44min

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Cybersécurité au Burkina : L’ANSSI, une technostructure de protection des systèmes d’informations

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations (ANSSI) existe juridiquement depuis le 11 novembre 2013. Cette technostructure dotée de la mission d’autorité nationale, en matière de protection de systèmes d’informations devrait être à même d’apporter des réponses organisationnelles et techniques face aux menaces portant sur les actifs informationnels de l’Etat. Avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), elle a co-organisé un séminaire d’information et de sensibilisation sur la cybersécurité ce 14 février 2014. Ce fut également l’occasion pour présenter les activités de l’ANSSI.

Le Burkina, à l’instar des autres pays de la planète, a largement suivi le mouvement d’adoption et d’utilisation des TIC. A titre d’exemple, le pays a enregistré un accroissement du nombre de ses abonnés aux services d’accès à Internet de 61,75% entre 2011 et 2012, s’établissant à un nombre avoisinant 600 000 abonnés. Et le nombre de noms de domaines sous le ccTDL .bf est d’environ 1000.

Construction d’un backbone national en fibre optique d’une longueur de 5400 km, construction d’un point d’atterrissement virtuel à Ouagadougou au câble sous-marin via le Ghana, réalisation d’un point d’échanges Internet national… Pour faire des TIC un levier pour le développement de notre pays, le gouvernement burkinabè n’a de cesse d’initier des projets. La réalisation de ces projets va certainement accroitre le nombre d’utilisateurs des TIC au Burkina.

Mais, le monde des TIC comporte de grands risques pouvant causer des dommages inimaginables et des pertes considérables. C’est donc, en toute logique que le gouvernement burkinabè a entrepris des actions pour la sécurisation du cyberespace national et l’ensemble des usagers. Au nombre de ces actions, on note : l’adoption d’une loi portant sur la protection des données à caractère personnel et la création d’une autorité de contrôle, l’adoption d’un plan national de cybersécurité ; la création d’un centre de cybersécurité, la création d’une agence nationale de sécurité des systèmes d’informations (ANSSI).

La cybersécurité, une préoccupation planétaire

Les questions de cybersécurité étant devenues des préoccupations planétaires, ce séminaire était dédié aux personnels informatiques et particulièrement aux Ingénieurs en sécurité informatique et ambitionne de contribuer à la sensibilisation des personnes impliquées en matière de sécurité des systèmes d’information. Il visait entre autres à :

- présenter l’écosystème des questions de cybersécurité au Burkina ;
- présenter l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations (ANSSI) ;
- faire le bilan d’une année de fonctionnement du centre national de cybersécurité et proposer des solutions pour améliorer son efficacité ;
- adopter des lignes directrices pour l’organisation de la sécurité des systèmes d’information dans les entreprises et dans l’administration.

« Il s’agit en fait des premiers actes posés afin que les questions de cybersécurité et de sécurité des systèmes d’information soient dorénavant prises en compte dans le management au sens large des systèmes d’information partout où ils sont présents, aussi bien dans les entreprises privées que publiques, les sociétés, l’administration publique, dans le secteur de la santé, de l’éducation…  », précise Jérôme Bougouma, le ministre burkinabè en charge de la sécurité.

Soyez des relais

Représentants de banques, d’opérateurs, de structures gouvernementales ; ils étaient une trentaine de personnes à prendre part à ce séminaire d’information et de sensibilisation. Le ministre en charge de la sécurité a souhaité qu’ils soient des relais afin de toucher leurs collègues et au-delà, l’ensemble des utilisateurs des TIC.

« Il faut mettre en place des politiques, des procédures et des procédés par lesquelles on sécurise les systèmes d’information. Il faut également organiser les différents acteurs publics et privés et éduquer la population aux dangers de la cybercriminalité et faire en sorte que la question de la sécurité de nos réseaux et de nos systèmes d’informations soient gouvernés de manière générale  », soutient le Colonel François Ouédraogo, directeur de l’ANSSI. Puis, il invite les usagers des TIC à avoir le reflexe sécuritaire de réagir et de s’adresser aux structures habilitées les aider à gérer les situations d’arnaques.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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