« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », ce dicton colle comme un gant à Lassina Sanfo, jeune prodige du Base-ball burkinabè. Elève en classe de 3e au Lycée Philippe Zinda Kaboré, il prendra l’avion le 3 mars prochain pour l’île japonaise de Shikoku où il fera un essai d’un avec option d’achat avec un club professionnel.

Détecté grâce à un volontaire japonais

Ce séjour sera le 3e pour Lassina Sanfo. Détecté en 2008 par un volontaire japonais, spécialiste du bas-ball, la pépite burkinabè va effectuer dès 2009 un voyage au Pays du Soleil levant avec 11 autres de ses camarades. A la fin de son volontariat, le bienfaiteur, en partant, avait promis à ses poulains qu’il reviendrait sélectionner les meilleurs pour aller au Japon. « Il est revenu en 2011 faire la sélection. J’ai été retenu », raconte, non sans fierté, celui à qui sourit une belle carrière. En 2013, il repart au Japon pour 3 mois avec le Kochi fighting dogs, le club professionnel de Shikoku. Après un stage « fort apprécié », il a été rappelé cette année pour un essai d’un an. « Si j’arrive à prouver que je suis à la hauteur, je pourrai avoir un contrat avec ce club », raconte-il.

D’autres disciplines reçoivent l’appui de volontaires japonais

C’est donc avec joie, qu’il est en train de faire ses valises pour rejoindre bientôt l’île de Shikoku. Tout comme le base-ball, d’autres disciplines sportives reçoivent l’appui de volontaires japonais. Ce soutien s’explique parce que le sport occupe une grande place dans les axes de coopération avec le Burkina. C’est pour cela que des disciplines comme le Volley-ball, le Judo enregistrent à chaque venue, des volontaires japonais. Pour le Judo, c’est Yamazaki Shota, ceinture noire 3e dan, qui appuie, le club AS Onatel. Faisant partie de l’un des vieux clubs du Burkina, car fondé en 1978, l’AS Onatel compte aujourd’hui près d’une centaine d’apprenants. Sous la houlette de maîtres dont Hermann Zoungrana, ceinture noire 3e dan également, ces apprenants s’initient à la pratique de cet art d’origine japonaise. « L’appui de Yamazaki est d’une grande utilité pour nous. Le Judo est d’origine japonaise et c’est toujours important d’avoir quelqu’un de là-bas qui le pratique qui vous épaule. Cela fait avancer les choses », a apprécié Herman Zoungrana. Et c’est tant mieux si la collaboration se passe bien. Car ce sont les apprenants et surtout le Judo burkinabè qui gagne.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net