LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

Publié le jeudi 6 février 2014 à 23h20min

PARTAGER :                          

La dépravation des mœurs. On ne finira jamais d’en parler tant elle est toujours d’actualité. Même en 2014, ce sujet fait encore l’objet de scénario d’un film. Après « Julie et Roméo » en 2011, « Le Foulard noir » en 2012 et « Congé de Mariage » en 2013, Boubacar Diallo signe en ce début d’année « La Villa Rouge ». Un chef d’œuvre qui porte à l’écran le fléau de la prostitution et de l’homosexualité. L’avant-première a eu lieu dans la soirée du lundi 3 février 2014 au Ciné Burkina, en présence du Ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, du réalisateur et de la quasi-totalité des acteurs.

Trois filles (les 3 Tia) décident de louer une villa repeinte en rouge pour proposer leur service de péripatéticiennes aux hommes en manque de « maintien ». Tout allait pour le mieux pour ces filles qui se répartissaient les charges de la maison non sans difficultés : rivalité, calomnie, intrigue. Leur meilleur ami, Bibiche, propriétaire d’un maquis était un homosexuel.

De longs mois passent et les trois mousquetaires vivent toujours ensembles. Chacune avec son passé familial ou sentimental chargé de trahison ou d’abandon. Entre les caprices de certains « invités », comprenez des clients, et la jalousie de leurs épouses qui les pistent, les trois filles parvenaient à tirer leur épingle de la prostitution. Mais La vie réserve parfois des surprises agréables et…désagréables. L’une va perdre sa mère, la 2e se fera contaminée par le VIH-SIDA et seule la troisième trouvera l’amour de sa vie.

Une toile qui dépeint les réalités quotidiennes de certaines filles obligées de s’adonner à certaines activités. L’un des thèmes, rarement évoqué en cinéma, est bien présent : l’homosexualité. Pour le réalisateur, il devient nécessaire de poser le débat. « L’homosexualité est une réalité dans nos pays. Il va falloir en discuter. Sinon la fuir n’est pas la solution », a indiqué Boubacar Diallo.

Un des réalisateurs prolixes de son époque, il compte en 10 ans de carrière, 14 films. Une prouesse qui ne laisse pas indifférents les responsables du cinéma. « Je tiens à féliciter Boubacar Diallo qui vient de sortir son quatorzième film. C’est une preuve de la vitalité de la production cinématographique au Burkina », s’est réjoui Michel Ouédraogo, délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Le film sera projeté en salle jusqu’à la fin de la semaine. Un véritable chef-d’œuvre où se mêlent comédie et drame, où le cinéphile se laisse aisément transporter dans les univers d’un des plus vieux métiers qui a pourtant des faces cachées et qui noue des liaisons complices avec des phénomènes nouveaux comme l’homosexualité. Mais un conseil : « N’entrez pas dans la Villa rouge car on n’en ressort jamais indemne ».

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

http://www.filmsdudromadaire.com/html/realisations.htm

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 février 2014 à 07:22, par Cinéphile En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

    J’ai suivi ce film, j’avoue que je ne l’ai pas du tout apprécié. La fin du film ne me paraît pas du tout heureuse. Quand on décide de traiter des sujets aussi sensibles que la prostitution et l’homosexualité, il faut faire en sorte qu’à la fin du film, on puisse découvrir le caractère néfaste de ces pratiques. Pour l’homosexualité, on voit que dans le film, on ne fait que la promotion de cette pratique du début à la fin, ce que je trouve déplorable dans le contexte burkinabè. Faut-il faire la promotion d’une pratique dans une société qui ne l’admet pas ?

    • Le 7 février 2014 à 09:13, par km En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

      Monsieur le journaliste vous exagerez vraiment avec vos qualificatifs c’est trop flagrant. Il y a longtemps qu’il n’y a pas de chef d’ouvre dans le cinéma Burkinabé.

    • Le 7 février 2014 à 09:19, par Kamélé En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

      Partout où il y a le financement, des réalisateurs feront un projet de film pour avoir ce financement. c’est aussi une forme de prostitution aux bailleurs de fonds. un film sur la dépravation des mœurs qui déprave davantage les mœurs.

    • Le 7 février 2014 à 10:20, par Oustehit En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

      Bonjour Cinéphile ! C’est un avis, le tien, et il est à respecter. Moi je suis parmi ceux qui pensent que l’homosexualité est contre-nature. D’ailleurs, ceux qui la pratiquent doivent aller jusqu’au bout de leur logique. Si on ne veut pas suivre ce qui est naturel, alors il ne faut pas prendre les enfants de ceux qui suivent les exigences de la nature. Cependant, le mérite revient à Boubacar DIALLO d’avoir traité le sujet. Pour le traitement qu’il en fait, il faut savoir que tout le monde peut le traiter dans le sens où il veut. C’est cela le problème ! Il faut en débattre et leur démontrer qu’ils ont tort de vouloir s’aimer entre eux !

  • Le 7 février 2014 à 11:49, par Cinéphile En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

    Mr Oustehit, dans le film on ne montre pas le côté négatif de l’homosexualité et c’est ce que je déplore. On tente d’expliquer le bien-fondé de cette pratique. Je ne suis pas contre la liberté de création, mais je me dis que toute liberté a des limites ; et ces limites sont sans doute les réalités socioculturelles parfois consacrées par les textes juridiques. Jusque-là nos textes sont clairs : l’union a lieu entre un homme et une femme. Les bailleurs de fonds sont entrain de tout mettre en œuvre pour qu’on accepte cette pratique dans nos textes. Et ils n’hésitent pas à donner des financements à qui veut servir de relais. C’est pourquoi certains pays africains(Gambie, Nigéria tout récemment, Sénégal, etc.) ont expressément prévu des peines pour les homosexuels. Et le Burkina doit en faire pareil.

  • Le 30 juin 2014 à 10:16, par Burkinbila En réponse à : Cinéma : « La Villa rouge » ou la maison de la dépravation des mœurs

    J’ai été très déçue par ce film, et j’ai perdu 1hr45mn de ma vie. Le réalisateur aurai pu à la limite rester neutre au sujet de l’Homosexualité. Mais héla !! - Comment pourrais-je applaudir pour un trophée accorder malencontreusement à l’Homosexualité au Burkina ? - Comment pourrais-je magnifier la prostitution à ce point ? La meilleur des 3 prostituées s’en ait tellement bien sortis qu’à la limite nos filles seront tenter de dire pourquoi pas.
    Je suis conscient que prostitution & Homosexualité existent dans notre Burkina tant aimé, mais c’est la première fois que je vois un fils du Burkina applaudir et clamer ces pratiques. Je suis donc très très déçu par ce Boubakar Diallo qui semble avoir perdu la visage Africain des choses.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique