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Cultures de contre-saison : 4 000 tonnes de maïs attendues au Mouhoun

Publié le lundi 31 janvier 2005 à 07h17min

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Considérés au départ comme des cobayes, les producteurs de la campagne de contre-saison sont devenus aujourd’hui des modèles. Le programme de petite irrigation fait école dans la Boucle du Mouhoun si bien que des producteurs ghanéens ont fait le voyage pour s’inspirer de l’expérience de la région.

Le directeur régional de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques de la boucle du Mouhoun accompagné de son collègue de l’Environnement et du cadre de vie, des préfets, a effectué une tournée du 3 au 11 janvier 2005. Au regard de la mobilisation des producteurs, l’espoir est permis quant à l’atteinte des objectifs de la présente campagne qui est de 4 000 tonnes de maïs.

La campagne agricole 2003-2004 a été très difficile pour l’ensemble des producteurs de notre pays. Le déficit pluviométrique a eu pour conséquence les mauvaises récoltes. Comme si cela ne suffisait pas, les criquets pèlerins ont fait leur apparition causant des dégâts dans certaines localités. Face à cette situation, les producteurs se sont fortement mobilisés pour les activités de la campagne de contre-saison.

Etat des lieux

A la date du 10 janvier 2005, on a pu noter 194 producteurs répartis sur 105 sites. De Lolonou dans les Banwa à Kié dans la Kossi en passant par Zanzata au Mouhoun, Badala dans la Kossi, Nianssa au Sourou et Momswertaga dans le Nayala, 715,5 hectares ont été mis en valeur dont 495 en maïs, 47,5 ha en niébé, 21 ha e n manioc, 107 ha en culture maraîchère et 41 ha en culture fruitière, contre une prévision de 1 388 ha, ce qui donne un taux de réalisation de 51, 54%.

Cela s’explique par le démarrage précoce des activités occasionné par la difficile fin de campagne d’hivernage. Des récoltes de maïs sont déjà effectuées sur environ 3 ha. Pour le niébé on observe le stade levée à ramification sur la majorité des sites.

Des cas de floraison sont aussi notés. Le manioc est en pleine ramification, le blé est à la levée. La majorité de la culture maraîchère au repiquage et l’arachide est récoltée. Sur le terrain les femmes ne sont pas en reste. Regroupées en association, elles contribuent à leur manière à lutter contre la pauvreté et on note un véritable engouement au cours de la présente campagne sèche.

Des difficultés émoussent un tant soit peu l’ardeur des braves producteurs parmi lesquelles des pannes de moto pompes et l’inadaptation des pompes aux caractéristiques des sites. En réponse aux préoccupations des producteurs, le directeur régional de l’Agriculture, Maurice Traoré, a instruit les techniciens afin que les pannes soient réparées le plus tôt possible. Il a encouragé les producteurs à poursuivre l’effort, à accroître le potentiel de production et à diversifier les cultures.

A l’endroit des jeunes et des femmes, Maurice Traoré a dit qu’il attend beaucoup d’eux pour atteindre les objectifs de la présente campagne, car les sites qu’ils exploitent renferment de bonnes réserves de fumier qui permettent aux plants de se développer rapidement.

Les producteurs ont été interpellés par les responsables de l’environnement sur le strict respect de la convention relative à la protection des berges.
Au regard de l’avancée de l’activité de la campagne de contre-saison, l’espoir est permis.

Par Serge COULIBALY
Le Pays

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