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« Femme de feu » : un long métrage bientôt dans les salles de cinéma

Publié le dimanche 26 janvier 2014 à 23h52min

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« Femme de feu » : un long métrage bientôt dans les salles de cinéma

Le public ouagalais et autres férus des salles obscures pourront découvrir les mois à venir un film intitulé « Femme de feu » du réalisateur Inoussa Kaboré. Il va aborder les dures réalités d’une société burkinabè en perdition de ses valeurs morales, culturelles et sociales. Mais pour le moment, le film est au stade de finition, d’où le clap de fin de tournage qui a été donné ce samedi 25 janvier 2014 à Ouagadougou.

De nos jours, l’on assiste à la perte des valeurs morales et certaines règles traditionnelles qui encadraient la vie des populations dans la société. C’est ce que Inoussa Kaboré tente de mettre en exergue dans son film « femme de feu ». Le film conte l’histoire d’un homme divorcé en la personne de Bila. Agé de 45 ans, il est à son deuxième divorce. Il se remarie pour la troisième fois avec une jeune étudiante du nom de Violetta. Avec cette dernière, Bila veut vivre une vie que ses deux précédentes femmes n’ont pas réussi à lui procurer. Une vie de dépravation, une vie « moderne » avec une femme « moderne ». Violetta fait semblant de l’aimer alors qu’elle a dressé un plan pour étouffer « son petit poussin » dans l’œuf. Ce sont là, les points saillants du film de Inoussa Kaboré. Il sera projeté dans les salles de cinéma dans un 1 mois environ, après la post-production, à en croire le réalisateur qui vient de boucler le tournage du film. Ce clap de fin de tournage est parrainé par Raymond Tiendré, réalisateur à la RTB. De l’intervention de M. Tiendré, présentement en mission et dont le discours a été lu par son épouse Yolande Tiendrebéogo, il ressort que Inoussa Kaboré est « un jeune studieux, serein et pleine d’ambition ». Pour Raymond Tiendré qui l’a enseigné à l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS), « ce jeune cinéaste, tout comme ses camarades de l’ISIS incarne la relève du cinéma burkinabè ». Inoussa Kaboré l’a personnellement assisté dans plusieurs projets dont la célèbre série Affaire publique, pour laquelle il a été l’un de ses assistants lors du tournage des 26 des 30 épisodes que comptait la première saison.

Pourquoi le titre « femme de feu » ?

En choisissant d’attribuer le titre « femme de feu » à son film, d’après Inoussa Kaboré, c’est parce qu’il fait allusion à un proverbe qui dit que « derrière un grand homme se trouve généralement une femme de feu. Il explique, en outre que « ce monsieur à savoir Bila qui est à la recherche d’une femme un peu prêt à porter qui va convenir à ses désirs et à ses fantasmes va tomber sur une femme de feu dans un vrai sens, une femme qui va mettre du feu dans son foyer en l’occurrence Violetta », d’où le choix de ce titre. Pour Inoussa Kaboré, bien qu’une fiction née de l’esprit, son œuvre cinématographique portée par le comédien principal Bila qui n’est autre que Justin Ouindiga plus connu sous le pseudonyme de GSK dans la série Affaire publique peut être transposée dans toutes les capitales africaines, d’où la pertinence et l’universalité des thèmes abordés : amitié, amour, trafique de drogue, divorce, escroquerie, etc. Et Sinthia Sanou, la femme de Bila, de son nom d’actrice Violetta, qui est à sa première expérience dans le cinéma a su bien incarné son rôle, car dit-elle, « ce n’était pas facile pour moi surtout au début, mais j’ai su comment me prendre au fur et à mesure du tournage. J’ai vraiment aimé le rôle qu’on m’a confié »

La problématique du financement

Estimé au départ à 15 millions de F FCA, le réalisateur dit avoir eu des difficultés à boucler le budget de son film. Il a pu réunir 7 millions. Il y’a aussi le fait « qu’on s’est organisé en association si bien que la plupart des gens qui ont intervenu sur le projet, que ce soit artistiquement ou techniquement ont travaillé sur un plan appelé avance sur recette. Tout ceux qui ont accepté de donner leur contribution seront payés après l’exploitation du film », rassure M. Kaboré. C’est ce plan qui lui a permis d’achever le tournage du film « femme de feu ».

Eric Ouédraogo (stagiaire)

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