La planification familiale est un facteur de développement économique et social des pays, car elle y joue un rôle fondamental. Bien que son utilisation soit en hausse dans plusieurs pays africains, la zone Ouest-africaine semble, au regard des statistiques, être à la traine. C’est le cas de la Côte d’ivoire, la Mauritanie, le Togo, le Niger et du Burkina Faso. Ce, malgré les engagements des gouvernants.

Un projet de 3 milliards 400 millions de francs CFA

C’est suite à ce constat, que le gouvernement américain a décidé de soutenir les efforts déjà menés dans ces 5 pays. Un projet régional de planification familiale dénommé agir PF (Agir pour la planification familiale) a donc été financé par l’agence américaine d’aide au développement(USAID). La phase de mise en œuvre dudit projet a officiellement débuté, le jeudi 23 Janvier 2014, au CSPS du secteur 25 de Ouagadougou.

Son coût est d’environ 3 milliards 400 millions de francs CFA et s’étend courant juillet 2013 à septembre 2018. Il est exécuté par l’organisation Engender Health, en collaboration avec le ministère en charge de la santé et d’autres partenaires.

Les actions consisteront à l’amélioration considérablement du taux d’utilisation des méthodes contraceptives dans les zones urbaines et périurbaines des pays sélectionnés. 3 plans d’actions ont été minutieusement élaborés.

Ces plans d’actions se sont imprégnés des réalités démographiques de la région et des expériences passés en matière de projets similaires, selon l’ambassadeur américain Tulinaba Mushingi.

Il est prévu donc : « d’assurer la fourniture des services de planification familiale, améliorer la sécurité des produits pour éviter les ruptures de stock et utiliser des tests pour de meilleures politiques de planification en vue d’étendre la portée des services , a-t-il expliqué.

Atteindre 1.9 million de nouveaux utilisateurs en 2018

Selon la directrice régionale du projet, Madame Rouguiatou Diallo, « L’objectif visé est que le projet permette d’atteindre 1.9 million de nouveaux utilisateurs et utilisatrices de méthodes contraceptives et avoir un impact très fort sur le taux de prévalence contraceptive, avec comme indicateur un accroissement de 2 % par année entre 2013 et 2018 ».

Agir-PF entend consolider les services les structures publiques et privées, les organisations non
Gouvernementales (ONG). Son exécution promet entièrement, à en croire les différents intervenants partenaires sur le projet, un renfort certain des capacités des acteurs des services de planification familiale, un accroissement de la sensibilisation pour le changement de comportement et la transformation des genres et une favorisation de l’accès des services par la réduction des obstacles financiers.

La première dame qui a présidé la manifestation, a salué ce soutien des partenaires. Elle a aussi révélé l’importance d’une telle démarche, qui, selon elle, favorise l’accès aux soins de santé, aux personnes démunies par une franche contribution à la levée des barrières financières.

Arba Monique Nadembega
(Stagiaire)

Lefaso.net