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2014, l’année des TIC au Burkina ?

Publié le jeudi 23 janvier 2014 à 23h42min

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2014, l’année des TIC au Burkina ?

Avec la réalisation des différents projets notamment la construction du backbone qui va supporter entre autres la TNT, la réalisation du e-Conseil des ministres ou conseil et l’opérationnalisation de l’ANPTIC (Agence nationale de la promotion des TIC), 2014 devrait être l’année des TIC au Burkina Faso. C’est du moins la conviction du ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Jean Kouldiati. Il l’a affirmé lors du point de presse du gouvernement de ce 23 janvier 2014. Il a aussi saisi l’occasion pour faire le bilan du ‘’Burkina des TIC’’ en 2013 et les perspectives pour 2014.

« Notre ambition est de mobiliser le potentiel des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication au profit des objectifs de développement, de l’efficacité de l’administration, des entreprises et des individus, en somme de pouvoir intégrer notre pays dans la société de l’information », a confié le Pr Jean Kouldiati, d’entrée. Avant de préciser que le secteur de l’économie numérique est un secteur transversal de soutien à l’économie burkinabè. Puis, il égrène les acquis de 2013 dans le domaine des TIC. On notera entre autres : la mise en service officielle des stations de base WIMAX de Kaya, Ouahigouya, Fada, Bobo-Dioulasso, Ziniaré et Koudougou et Fada N’Gourma, la signature d’un contrat technique avec la société Huawei Technology pour la construction du réseau Backbone en fibre optique sur toute l’étendue du territoire national, la réalisation, en collaboration avec la Banque Mondiale, d’une pré-étude de faisabilité du projet de réalisation d’une plateforme électronique de « Données Gouvernementales Ouvertes du Burkina Faso  ».

A ceux-ci, s’ajoutent : la création de l’Agence nationale de la promotion des TIC (ANPTIC) qui favorisera l’approfondissement de l’appropriation des TIC, l’adoption de trois cyberstratégies sectorielles : e-Gouvernement, e-Commerce et e-Education, la signature du plan d’actions pour la création du premier Point d’échange Internet et la formation technique dispensée au personnel technique des opérateurs…

Dans le domaine des postes, comme acquis majeurs : la poursuite du processus de restructuration de la SONAPOST ; la poursuite du processus de normalisation des comptes CNE (Caisse nationale d’épargne) à travers la dénumérotation de tous les comptes CNE et la rédaction des nouveaux livrets CNE ; l’extension du réseau postal.

Qualité des réseaux de téléphonie mobile : la main du gouvernement ne tremblera pas

En termes de perspectives, l’on retiendra, pour 2014 : l’extension du Réseau informatique national de l’administration (RESINA) dans les villes de Tenkodogo, Manga, Gaoua et Tougan ; le début effectif de la construction (pour une durée d’au moins 30 mois) du backbone nationale, l’aboutissement du Projet e-Conseil des ministres ( d’ici à la fin du premier semestre), la prise de mesures entreprises pour améliorer la qualité de la communication des réseaux de téléphonie mobile et de la connexion à Internet, de la mise en œuvre de la Télévision numérique terrestre (TNT)...

Parlant de l’internet et de la téléphonie mobile, Jean Kouldiati reconnait que la qualité laisse à désirer. « Dans le but de trouver de meilleures solutions aux problèmes de Communications et de connexion à internet, mon département a convié l’ensemble des acteurs (ARCEP, Compagnies de téléphonie et d’accès à internet et le Ministère) le 29 novembre dernier et ensemble nous avons fait un diagnostic assez clair des difficultés et chacun a pu mesurer sa responsabilité dans la qualité de la Communication et de la connexion à internet. Tout en exposant les difficultés qu’ils rencontrent notamment le vandalisme, la plainte des riverains de pylônes, les opérateurs ont pris l’engagement de travailler à une amélioration substantielle de la qualité de leurs prestations », ajoute-t-il. Certes, il y a déjà eu des sanctions. Mais « la main du gouvernement ne tremblera pas quand l’ARCEP va proposer des sanctions plus conséquentes », souligne Jean kouldiati. Car, il semble plus facile pour les opérateurs de payer des amendes que d’investir dans les infrastructures. Pourtant les cahiers de charges leur font obligation d’investir dans les infrastructures.

La question du 4e opérateur n’est pas passé inaperçue. « Le dossier est toujours en étude au niveau du gouvernement », dit-on. Le seul à avoir postulé est Vittel Telecom, une société de droit vietnamien.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

Déclaration liminaire MDENP
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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2014 à 00:30, par Dernier voltaique En réponse à : 2014, l’année des TIC au Burkina ?

    Bravo pour ce projet. Le backbone est le maillon interne (sur le territoire burkinabè) des autoroutes de l’information le Burkina pourra ainsi communiquer avec le Burkina à grand débit. Mais qu’en est il de la bande passante du Burkina vers l’extérieur ?. Le solution du satellite par son cout exorbitant n’est pas envisageable. La seule solution structurelle crédible et pertinente est la connexion par fibre optique aux câbles sous-marin en passant par les pays côtiers mais avec une stratégie intelligente qui évite aux maximum les intermédiaires (traverser le mali pour accéder au câble sou marins par Dakar et se faire facturer à prix fort par la Sonatel ne fait que renchérir le couts de l’accès internet). Il faut une politique nationale ambitieuse d’accès sécurisé au câbles sou-marin par le Togo, le Bénin le Ghana et la Cote d’ivoire par le biais de capitaux burkinabé (états et opérateurs) qui prendraient des parts dans les sociétés qui gèrent l’accès aux câbles dans les pays côtiers. Sans cette stratégie, le Burkinabé paiera toujours plus cher son internet que les résidents des pays côtiers

  • Le 24 janvier 2014 à 00:49, par toto En réponse à : 2014, l’année des TIC au Burkina ?

    La main du gouvernement ne tremblera pas !!! tchrrrrrr !!!!

  • Le 24 janvier 2014 à 10:17 En réponse à : 2014, l’année des TIC au Burkina ?

    Et à Ziniaré à côté de Ouaga, pas de téléphone, pas d’internet. Encore un acquis ?
    Si vos amendes ne sont pas dissuasives, pourquoi ne pas la mettre à 200 % du bénéfice annuel de la société de téléphonie mobile ? Là, il y aura rapidement un changement en terme de qualité.

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