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Relecture de la grille indemnitaire : « Nous allons user de tous les moyens pour nous faire entendre »

Publié le mercredi 15 janvier 2014 à 01h18min

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Relecture de la grille indemnitaire : « Nous allons user de tous les moyens pour nous faire entendre »

Ils étaient plus de 700 fonctionnaires en sit-in devant le gouvernorat de la région des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso ce lundi 13 janvier 2013. La raison : soutenir la coordination nationale des syndicats de la fonction publique en pourparlers avec le gouvernement autour de la relecture de la grille indemnitaire.

« Au lieu de passer le temps à organiser des points de presse pour expliquer les situations, il faut plutôt travailler à ce que ça n’arrive pas. Le gouvernement joue toujours au sapeur-pompier ». Cette remarque est du secrétaire général du Syndicat national des personnes d’administration et de gestion de l’éducation de la recherche (SYNAPERD), section de Bobo-Dioulasso, qui, comme ses collègues restent pessimiste quant à une issue heureuse de la négociation entre le gouvernement et la coordination nationale des syndicats de la fonction publique sur les grilles indemnitaires.

C’est pourquoi ont-ils tenu un sit-in lundi 13 janvier pour non seulement soutenir la coordination mais également inviter le gouvernement à examiner avec diligence leur requête. A en croire le secrétaire général, Kalfa Ouattara, cela fait six mois que les syndicats ont ouvert la discussion sans jusqu’à présent avoir satisfaction. D’ailleurs, la déclaration de la coordination nationale des syndicats qu’ils ont reçue le 28 décembre dernier mentionne un désaccord profond entre elle et le gouvernement. D’où leur inquiétude quant à l’issue de la négociation. « Nous ne pouvons pas comprendre qu’un pays qui dit avoir autant de chantiers de développement et qui peine à examiner une grille indemnitaire. Pourtant bien d’autres requêtes comme le statut particulier, la révision de la grille salariale, la loi 013… sont également à revoir », rappelle Kalfa Ouattara.

Trop de disparités frustrantes

Les organisateurs du sit-in de Bobo-Dioulasso déplorent l’inégalité dans le traitement des agents de la fonction publique. En effet, pour les catégories similaires, ils soutiennent que l’Etat peut allouer 10000F à l’une et 20000F à l’autre qui remplissent pourtant les mêmes missions. « Cela n’est pas normal dans la mesure où nous travaillons dans le même pays et pour la même cause », lance le secrétaire général Kalfa Ouattara.

En plus de ce disfonctionnement, des agents comme le personnel d’administration de gestion de l’enseignement secondaire, les intendants et les économes peinent encore à entrer en possession de leurs indemnités spécifiques alors que leurs collègues des autres ministères en bénéficient depuis toujours. Malgré les interpellations, M. Ouattara soutient que le gouvernement semble être sourd. « Ce qui est frustrant », a-t-il déploré.

Ces agents de la fonction publique n’ont qu’un seul souhait à savoir le traitement égalitaire, bien entendu sur ces questions spécifiques. A Bobo-Dioulasso, le sit-in a duré une demi-journée. Une déclaration a été remise au gouverneur de la région qui a promis la transmettre à qui de droit. A en croire cependant les organisateurs, si l’issue du mouvement n’est pas favorable, ils useront de tous les moyens légaux et républicains pour se faire entendre. « Nous ne sommes pas des va-t-en guerre. Nous pensons que le gouvernement à l’obligation de nous entendre car nous contribuons tous au développement du pays », ont-ils prévenu.

Bassératou KINDO
Pour Lefaso.net

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