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Eau potable, hygiène et assainissement : Une préoccupation pour l’Assemblée nationale

Publié le mercredi 15 janvier 2014 à 23h59min

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Eau potable, hygiène et assainissement : Une préoccupation pour l’Assemblée nationale

A l’initiative du Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement au Burkina Faso (REPHA/BF), un atelier se tient à Ouagadougou sur le thème : « Accès à l’Eau potable et l’Assainissement au Burkina Faso : comment renforcer l’implication des Maires et des Députés pour l’amélioration des performances du secteur ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier a eu lieu ce mercredi 15 janvier 2014 sous la présidence de Naboho Kanidoua, représentant le président de l’Assemblée nationale.

Les initiatives jusque-là développées pour impacter positivement les conditions de vie des populations en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement affichent des progrès insuffisants. En effet, il ressort des statistiques 2012 du Programme national d’Approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA) - adopté par le gouvernement en 2006 - que le taux d’accès des populations à l’eau potable en milieu rural est de 63% contre 84% en milieu urbain. Et pour l’assainissement, le taux d’accès des populations est estimé à 1% en milieu rural contre 9% en milieu urbain. C’est du moins, ce qu’indique le dossier de presse établi par l’AN et rendu public ce 15 janvier 2014.

Pour contribuer à résorber ce gap assez important de performances dans ce secteur vital qu’est celui de l’eau et assainissement, des députés ont créé le 15 juillet 2013, un Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement au Burkina Faso (REPHA/BF) doté d’un plan d’action clair. Et l’atelier du jour qui réunit 600 personnes, répond à la mise en œuvre de ce plan d’action. En plus des députés, participent audit atelier, l’ensemble des 370 maires du Burkina, des représentants de services de l’Etat, du privé, d’ONG, de partenaires techniques et financiers qui s’intéressent au secteur eau et assainissement.

A l’occasion, ce sont huit communications qui seront animées au cours des deux jours – 15 et 16 janvier - sur lesquels s’étalera l’atelier. Il s’agira de faire un rappel – à l’attention surtout des députés - des textes de loi qui existent en matière d’eau et d’assainissement et de leur donner des rudiments à même de les éclairer dans l’œuvre de construction législative. Le menu comporte également des témoignages de sept maires dont quatre de communes semi-urbaines et trois de communes rurales. L’objectif étant de permettre et aux députés de mieux contrôler l’action du gouvernement en matière d’eau et d’assainissement, et aux maires de mieux assumer leurs rôles de maîtrise d’ouvrage communal.

Classer le secteur eau et assainissement au rang des secteurs prioritaires
En ce atelier, le chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF), l’Ambassadeur d’Allemagne au Burkina, Christian Germann dit voir un espace de partage d’expériences, d’harmonisation des connaissances sur le secteur, mais surtout de réflexion sur les moyens d’améliorer l’impact des services d’eau et d’assainissement pour les populations. Et de souhaiter au nom de l’ensemble des PTF, que le secteur eau et assainissement soit classé au rang des secteurs prioritaires au même titre que la santé et l’éducation.

Pour sa part, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua a émis le souhait que des échanges, sortent des mesures concrètes dont la mise en œuvre pourra améliorer l’accès des populations à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement.

Quant au Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement (MEAHA), il « sera entièrement disponible » pour œuvrer avec les élus nationaux et locaux, « dans la résolution des problèmes d’accès à l’eau potable ». C’est du moins, ce qu’a confié Aly Traoré, Secrétaire général du département en charge de l’eau.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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