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Session budgétaire 2013 de l’Assemblée nationale : Une clôture placée sous le signe de la solidarité agissante

Publié le mardi 24 décembre 2013 à 01h16min

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Session budgétaire 2013 de l’Assemblée nationale : Une clôture placée sous le signe de la solidarité agissante

La clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale est intervenue ce lundi 23 décembre 2013, après 90 jours au cours desquels les élus ont conduit « avec abnégation et beaucoup de motivation », les missions constitutionnelles à eux assignées. La cérémonie marquant cette clôture a été l’occasion pour le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, de faire l’état des acquis de son institution durant ladite session, mais aussi de donner sa lecture sur l’actualité socio-politique nationale.

16h10mn, le président Soungalo Appolinaire Ouattara est au perchoir, bien installé. Aussitôt, commence l’appel nominal, suivi d’informations administratives desquelles il ressort que le député Laurent Sédogo a démissionné de l’AN et est remplacé Troré/Nigna Moïse dont le mandat a été validé séance tenante, à la plénière du jour.

Puis l’entame de la cérémonie de clôture à proprement parler, ponctuée par le seul discours du président Ouattara. Une cérémonie qui marque la fin d’une session débutée le 25 septembre 2013 et qui aura eu comme plat de résistance, l’examen et le vote du budget de l’Etat, gestion 2014. Cet examen « a mobilisé toutes les commissions générales de l’Assemblée nationale  ». C’est du moins, ce qui ressort du discours du président Soungalo Ouattara. Et de voir en cela, la manifestation du sens de la responsabilité dans l’accomplissement de « la mission fondamentale de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire doter l’Etat d’un budget pour 2014 dans le respect des dispositions constitutionnelles ».

En effet, aux termes de l’article 84 de notre loi fondamentale, le Parlement vote la loi, consent l’impôt et contrôle l’action du gouvernement. Et c’est parce qu’elle est investie du pouvoir constitutionnel et de voter la loi et de consentir l’impôt, que l’Assemblée nationale donne au gouvernement les moyens de conduire les politiques publiques de développement dans le souhaitable intérêt bien compris des populations.

Pour 2014, le gouvernement dispose d’un budget déterminé, à en croire le président de l’Assemblée nationale, « par la nécessité d’engager des actions visant à promouvoir une croissance économique assise sur l’équité et la justice sociale ». Toute chose qui, selon lui, permettra au gouvernement d’accélérer l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement tout en veillant à mieux assurer la sécurité du territoire national.

Ce budget adopté, il revient encore aux députés de s’investir dans le contrôle de son exécution à travers notamment des questions d’interpellation du gouvernement. Dans ce sens, Soungalo Ouattara a lancé à l’endroit de ses collègues, « notre devoir est de nous assurer que sa mise en œuvre est en phase avec les orientations retenues ».

Une session à acquis pluriels

En plus de l’adoption du budget de l’Etat, l’Assemblée nationale a, durant la session qui s’achève, examiné 51 projets de loi dont 46 votés, 4 retirés et 1 ajourné. De ceux adoptés, il y la loi – à portée transitoire - portant révision de la Constitution, la loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation, la loi modificative de la loi portant statut de l’opposition politique. Dans la même dynamique, ce sont aussi 11 résolutions qui ont été votées.

La session budgétaire 2013 aura également connu de nombreuses interpellations de l’exécutif par les parlementaires. En effet, ce sont 26 questions orales avec débat, 68 questions orales sans débat, 8 questions d’actualité et 45 questions écrites, qui ont été posées au gouvernement sur la période allant du 27 septembre au 20 décembre 2013. Ce qui, selon Soungalo Ouattara, traduit la ferme détermination des élus à faire en sorte que « les politiques publiques s’exécutent de la manière la plus efficace et la plus transparente possible au bénéfice des populations laborieuses du Burkina Faso ».

Des missions d’enquête ou d’information parlementaires ont été conduites pour s’assurer que l’administration fonctionne suivant les règles qui la régissent, mais aussi et surtout en vue de se rendre compte des réalités du vécu quotidien des populations. En effet, ce sont plus de 26 missions parlementaires et diverses autres activités de terrain qui ont été conduites à divers endroits dont les chantiers routiers Sabou-Koudougou-Didyr et Koudougou-Dédougou, la mine d’or à Essakane, le fonds de développement de l’élevage (FODEL) dans le Sahel et le Centre-nord, le barrage de Bagré dans le Boulgou, le programme de développement du barrage de Samendémi (PDIS) dans les Hauts-Bassins.

Mieux, cette session aura apporté sa touche particulière à l’élan de modernisation de l’administration parlementaire et de simplification des procédures parlementaires. Toute chose qui participe de l’accroissement de la qualité de l’environnement du travail au sein de l’institution parlementaire, « et apporte, précise Soungalo Ouattara, une plus-value dans la teneur des travaux en commissions et en plénière ». Ladite session aura en effet connu entre autres, la réduction considérable du temps de production des procès-verbaux, l’installation de moniteurs au sein de l’hémicycle pour une gestion plus transparente et moins polémique du temps de parole, l’installation des écrans électroniques dans les halls et les salles – dont celle dédiée à la presse - de réunion.

La présence internationale très active de la Représentation nationale dans le cadre de la diplomatie parlementaire a aussi été relevée par le président Soungalo Ouattara qui a, au passage, salué l’Assemblée nationale française et le Yuan législatif de Taïwan.

Appel à la reconnaissance vis-à-vis des populations nécessiteuses

La cérémonie du jour marque également le début de l’intersession au cours de laquelle les députés sont à même de se rendre proches des populations. Dans ce sens, le président Soungalo Appolinaire Ouattara les a invités à œuvrer au renforcement du civisme et des valeurs républicaines dans leurs circonscriptions électorales.

Pour lui, le contexte socio-politique actuel de notre pays est celui «  où des ambitions individuelles ou collectives s’aiguisent », et dans lequel « il n’est pas superflu d’exhorter les hommes politiques, la presse et la société civile, à toujours privilégier l’intérêt supérieur de la nation et à veiller à la préservation de notre environnement de paix et de stabilité sociale ».

En sus, il a exhorté les députés à « s’approprier le mois de solidarité lancé par le Gouvernement, il y a quelques jours, et à donner un contenu concret au concept [A chacun, son service social] afin d’apporter secours et assistance aux burkinabè qui sont dans le besoin ».

A l’endroit des orphelins, des plus défavorisés, des malades, et de tous ceux qui souffrent dans leur chair en ces moments, ainsi que de « tous nos frères d’Afrique et d’ailleurs en situation difficile de quête ou de reconquête de l’indispensable et inestimable paix », le président de l’Assemblée nationale a eu une pensée pieuse.

Et c’est visiblement animés du sentiment d’une mission bien accomplie, que les députés ont replié leur écharpe au sortir de l’hémicycle ce jour 23 décembre 2013.

Fulbert Paré

Lefaso.net

DISCOURS DE CLOTURE DE LA DEUXIEME SESSION PARLEMENTAIRE ORDINAIRE DE L’ANNEE 2013 DE L’ASSEMBLEE NATIONALE PRONONCE PAR SON EXCELLENCE MONSIEUR SOUNGALO APPOLLINAIRE OUATTARA, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
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