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Programme national de volontariat : L’offre en deçà de la demande en 2013

Publié le vendredi 20 décembre 2013 à 01h04min

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Programme national de volontariat : L’offre en deçà de la demande en 2013

Invité du point de presse du gouvernement de ce jeudi 19 décembre 2013, le ministre en charge de la Jeunesse et de l’emploi, Basga Emile Dialla, a fait état des mesures gouvernementales de création d’emploi, avant de s’appesantir sur le Programme national de volontariat.

Le 11 septembre dernier, le Conseil des ministres annonçait la prise de mesures à exécuter sur trois mois, pour entre autres, réduire le taux de chômage des jeunes. Dans ce sens, la somme de 2 milliards a été mise à la disposition du ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi. Cette somme est destinée aux jeunes diplômés pour 1 milliard, et l’autre milliard réparti entre trois fonds publics rattachés au ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi mais jusque-là logés au ministère de l’Economie et des finances, en l’occurrence le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) et le Fonds d’appui au secteur informel (FASI). En effet, le 14 novembre 2013, 721 123 287 FCFA ont été injectés dans le FAPE, 115 090 665 FCFA dans le FAIJ, et 105 183 000 FCFA dans le FASI. Et à ce jour, ces trois fonds ont respectivement remis 50 chèques d’un montant d’environ 100 000 000 FCFA, 90 chèques d’un montant global de 68 954 000FCFA, des chèques à 98 promoteurs pour un montant de 41 900 000 FCFA. Grâce à cette opération, ce sont 807 emplois directs qui sont prévus pour être créés. C’est du moins, ce qui ressort de la déclaration liminaire du ministre Basga Emile Dialla à l’occasion du point de presse du jour.

Le milliard pour l’autonomisation et l’auto-emploi des jeunes diplômés est logé au Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES). A la date du 13 décembre 2013, ce sont, à en croire le ministre Dialla, 85 projets d’auto-emploi qui ont été financés avec un niveau de financement compris entre 5 et 20 millions de FCFA. Il est attendu de ces projets, la création de 436 emplois directs. Déjà, cette prévision financière – le milliard - se trouve dépassée. En effet, précise le ministre en charge de l’emploi, le constat fait le 13 décembre dernier laisse apparaître que « 251 dossiers ont été déposés pour un besoin de financement de 2 703 484 221 FCFA ».

Et dans le cadre du recrutement des jeunes, suivi de leur formation aux travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) pour ensuite les placer au niveau des mairies, ce sont, à la date du 18 décembre 2013, 83 595 jeunes et femmes qui ont été recrutés sur 83 720 visés. Ils seront formés en 10 jours, à l’exercice de 37 métiers utilitaires identifiés en fonction des potentialités de chaque région. Cette opération a déjà absorbé, selon le ministre Dialla, plus de trois milliards de FCFA. Et d’indiquer que cela « a permis de changer positivement le cadre de vie des populations et les conditions de vie des bénéficiaires qui demandent la pérennisation de l’opération  ».

Un autre pan des projets à même d’engendrer l’occupation des jeunes, c’est le Programme national de volontariat lancé en 2008 avec 40 volontaires et qui a enregistré 1 102 inscrits en 2011.

Moins de volontaires que prévus

Et depuis, ce programme a engrangé, à en croire le ministre Emile Dialla, des acquis par son accompagnement des secteurs prioritaires, en l’occurrence l’éducation, l’alphabétisation, la santé, la décentralisation. Et de préciser que ce programme « a montré qu’il est un outil de participation citoyenne réussi et une grande source d’augmentation de l’employabilité des jeunes ».

C’est ainsi qu’en 2012, 13 295 volontaires ont été enrôlés dans le cadre du Programme spécial de création d’emploi pour les jeunes et les femmes (PSCE J/F). Ce qui n’a pas manqué « d’handicaper sérieusement la gestion traditionnelle des volontaires  », naguère recrutés par appel à candidature et suivis de manière rapprochée. Pire, et selon le ministre Dialla, l’altération de l’esprit même du volontariat, la non-maîtrise et la méconnaissance de certains volontaires, l’insuffisance des ressources nécessaires à leur prise en charge, ont été engendrés par cet enrôlement massif.

Mais en 2013, sur une prévision de 10 000 volontaires telle qu’inscrite dans le Plan de travail annuel, ce sont seulement 1 300 volontaires qui ont répondu à l’appel. Et la justification Emile Dialla dit la trouver dans une vaste campagne de communication et de sensibilisation, menée préalablement au lancement de l’opération, autour du concept de volontariat. Toute chose qui a prouvé que l’esprit du volontariat qui est, selon le ministre Dialla, celui « du don de soi pour son pays », n’avait pas été bien perçu. L’occasion – la campagne - aura été en effet, celle du recadrage des attentes des jeunes grâce au volontariat qui, comme le précise le ministre en charge de la Jeunesse, est «  une activité exercée librement, à temps plein, sur une période déterminée, de façon désintéressée au profit d’une personne morale de droit public ou de droit privé poursuivant une mission d’intérêt général  ».

Avant d’annoncer le recrutement en 2014 de 2 000 volontaires, sur la base de critères tenant notamment à l’attachement à la philosophie et à l’esprit du volontariat, le ministre Emile Dialla a précisé que la prise en charge de l’effectif de 2013 – les 1 300 volontaires – a nécessité la mobilisation de 430 766 300 FCFA.

Le point de presse de ce jeudi 19 décembre 2013 a aussi été l’occasion pour le ministre Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, d’aborder des sujets relatifs entre autres au financement public de la presse privée, à l’état d’avancement de certains dossiers judiciaires (nous y reviendrons). Mais il s’est gardé de se prononcer sur les récentes velléités de modification de l’article 37 de la Constitution.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2013 à 07:40, par barack En réponse à : Programme national de volontariat : L’offre en deçà de la demande en 2013

    Même si on a la volonté de travailler il faut sérieusement nous accompagner.j’insiste dans ce sens parce que nous sommes victimes d’exploitation,et de toutes les trahisons en matière d’embauche.je ne peux pas comprendre que quelqu’un qui signe un stage de pré-emplois de six mois et renouvellee une fois soit expulsé comme s’il ne servait a rien. et en plus je signale par cette note nos arriérés de 6 mois c’est a dire du mois de mars a septembre 2013. j’ai fais six mois de stage avec l’ ANEP sans allocation. vous trouvez sa normal ? il faut mettre la main dans la patte sinon les Entreprises et ONG se foutent de nous.

    • Le 20 décembre 2013 à 18:32, par JEUNESSE En réponse à : Programme national de volontariat : L’offre en deçà de la demande en 2013

      Il faudrait préciser si vous avez passé ce temps en tant que "stagiaire" ou "volontaire" . En fonction de cela vous pourriez être situé sur cette situation d’impayé. Mais déjà SI VOUS ETES VOLONTAIRE, il faudrait vous rendre au PNVB sis à Wayalgin (guichet de renseignement) pour comprendre mieux votre situation.
      Si vous n’êtes pas volontaire mais stagiaire, il faudrait en ce moment aller au PSCE situé à la cité AN II

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