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Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

Publié le lundi 21 mars 2005 à 07h11min

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A moins de 37 ans, le parcours professionnel de Me Gilbert Noël Ouédraogo (GNO) est plus qu’impressionnant.

Avocat de formation avec une riche expérience dans la défense de dossiers tant en droit pénal qu’en droit des affaires ou en procédures de divorce..., GNO est depuis 2004 chef de file de l’opposition burkinabè.

En tant que président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA), le principal parti d’opposition au Burkina. Zoom sur l’héritier de Gérard Kango Ouédraogo...

Quand on lui demande s’il est déjà atteint à son âge par le virus de la politique à l’instar de son père Gérard Kango Ouédraogo (plus de 45 ans de vie politique), GNO répond tout simplement ceci :"Je suis né dans la politique, j’ai vécu dans la politique, j’ai grandi dans la politique. Dès ma tendre enfance, je participais déjà à des meetings où j’ai découvert les ambiances électorales". Et comme le contexte influence toujours d’une manière ou d’une autre l’homme,GNO sera très vite responsabilisé.

De l’école primaire au lycée, il sera délégué de Comité de Défense de la Révolution (CDR), puis délégué CR. Une fois à l’Université, il évoluera dans l’ODP/MT ; (’ex appellation du Congrès pour la Démocratie et le progrès CDP ; parti au pouvoir actuellement au Burkina) et cela en qualité de membre du comité central. GNO a également été le responsable des élèves et étudiants du RDA de l’époque avant de se retrouver à la tête des élèves et étudiants de la Coordination des Forces Démocratiques (CFD).

La véritable entrée de Gilbert Ouédraogo sur la scène politique date de 1992. Cette année-là, il était candidat aux élections législatives dans le Houet (Ouest Burkina)."Naturellement, j’ai été battu parce que j’étais 7è suppléant sur la liste et c’était ma première expérience" confie-t-il. Six ans plus tard, GNO occupera le poste de secrétaire aux relations extérieures de l’ADF/RDA après avoir été secrétaire à la Jeunesse en 94. Et de devenir ministre de l’Action Sociale.

Depuis 2003, Gilbert Ouédraogo est président de l’ADF/RDA. Ce parti d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de députés aux législatives passées, son président s’est vu assigné le titre de chef de file de l’opposition. Mais cela ne fait pas l’unanimité dans la classe politique burkinabè. Certains même voient une "manoeuvre dilatoire du pouvoir" derrière ce poste. Qu’en dit GNO ? "Chef de file de l’opposition, je ne l’ai pas cherché, je ne l’ai pas demandé, je ne l’ai pas négocié ; je l’assume par devoir".

Celui qui est par ailleurs 3è vice-président de l’Assemblée nationale ajoute qu’il lui appartient, dans ses nouveaux habits, de travailler avec toutes les forces vives de l’opposition en vue d’une unité d’action. "Une opposition unie, une opposition responsable, une opposition crédible pourra être une force qui pourrait nous conduire à l’alternance" croit-il. Si Gilbert Ouédraogo dit "bien se sentir en politique", cela est aussi le fait de sa formation humaine et académique.

L’avocat et le politicien

Gilbert Ouédraogo est en effet un juriste pénaliste de formation. Il est titulaire d’une maîtrise en droit pénal option carrière judiciaire, et d’un DEA en droit privé et sciences criminelles. C’est en 1993 que GNO prête son premier serment pour être sur la liste des avocats stagiaires. Trois ans plus tard, il crée son propre cabinet d’avocat. Au nombre des dossiers qu’il a défendus, on peut citer le dossier de révision du Tribunal Populaire de la Révolution de Gérard Kango Ouédraogo, celui d’Hermann Yaméogo alors que ce dernier avait été interpellé par la gendarmerie en dépit de son rang de député.

Gilbert Ouédraogo a également défendu Phillipe Ouédraogo du Parti Africain pour l’Indépendance (PAI), dans le cadre de la procédure PAI contre Soumane Touré. Halidou Ouédraogo a aussi été son client dans le cadre de l’affaire dite des 100 millions de la Côte d’Ivoire. Aux temps chauds de l’affaire Norbert Zongo, il participe activement au Collectif contre l’impunité en tant que membre fondateur au titre de l’Union des Jeunes Avocats du Burkina (UJAB) dont il était le Président.

Toujours dans le registre des procédures, GNO a défendu des dossiers en Grèce et effectué un stage d’avocat en France. A l’international, on le retrouve à la défense de l’Union Soudanaise/RDA (US/RDA) au Mali où il gagne le procès de ce parti contre l’Etat malien, procès relatif à son récépissé octroyé à des dissidents.

GNO est aussi membre du parlement panafricain au compte de l’Assemblée nationale burkinabè. Après avoir été le Rapporteur Général de la commission Ad Hoc des Affaires juridiques chargé de la rédaction du 1er Règlement Intérieur de cette Institution, il a été élu par ses pairs Vice-président du Groupe Régional de l’Afrique de l’Ouest qui compte 75 parlementaires.

Aujourd’hui, alors que certains se sont officiellement déclarés pour la présidentielle de Novembre, Gilbert Ouédraogo ne s’est pas encore officiellement prononcé sur son éventuelle candidature. Il dit attendre le congrès de son parti ; qui ne saurait tarder. Mais, quoi qu’il en soit Me Gilbert Noël Ouédraogo par ailleurs président de la Fondation Citoyen du Monde (Civipax ) qui s’occupe de la paix, affirme sans ambages : "j’agirai toujours en conformité avec le voeux de mes militants, de ma base, sans jamais trahir l’intérêt du peuple et de la nation".

Arsène Flavien BATIONO
LeFaso.net

Gilbert Noël Ouédraogo en quelques dates

- 25 Décembre 1968 : naissance à Ouagadougou

- 1987 - 1988 : Baccalauréat série A. Lycée Mixte de Gounghin, Ouagadougou -

- 1990 - 1992 : Maîtrise en droit (Option carrières judiciaires) - Faculté de Droit et Sciences Politiques, Ouagadougou

- 1992 - 1993 : (D. E. A) de droit privé et sciences criminelles sur : « Le faux bilan : Conflits de qualifications » Université Jean Moulin, Lyon III - France.

- 1993 : Inscription pour une thèse de droit pénal et sciences criminelles sur : « Les droits de la défense et l’instruction du procès pénal » Université Jean Moulin ; Lyon III - France.

- 1993 - 1994  : Stage d’Avocat effectué auprès du cabinet Sawadogo-Toé-Bouda-Sankara.

- 1994  : Stage de deux (2) mois à Lyon auprès du Cabinet Jean-François Rey-Dubois et Associés (cabinet de neufs avocats associés).

- 1994 - 1995 : Stage d’Avocat effectué auprès du cabinet Sawadogo J. Benoît

- 1995- 1996 : Inscription au tableau de l’Ordre des Avocats et exercice de la profession en collaboration avec Maître Franceline Toé-Bouda.

- Janvier 1997 : Exercice de la Profession à titre individuel avec l’ouverture de son cabinet.

- Février 2000 : Constitution d’une Société Civile de Moyens pour l’Exercice de la Profession d’avocat en groupe avec la dénomination : S.C.M Justice et Liberté

- Nov. 2000 Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale.

- Mai 2002 : Election au poste de Député et ensuite de Vice-Président de l’Assemblée Nationale.

- Juin 2003 : Président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), 1er parti d’Opposition.

- Mars 2004 : Election au poste de Député au Parlement Panafricain et Rapporteur Général de la Commission Ad hoc des Affaires juridiques.

- Juin 2004 : Réélection au poste de Vice-Président de l’Assemblée Nationale.

- Oct 2004 Election au poste de Vice-Président du Groupe Régional de l’Afrique de l’Ouest au Parlement Panafricain.

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Vos commentaires

  • Le 22 mars 2005 à 21:06 En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    Seigneur que Dieu préservent le burkina faso de ceux qui reçoivent la politique comme héritage, Il en a déja un de ces specimens. Pour moi l’ADF(Herman)-RDA (Gilbert) constituait l’Axe de Mal. The Rogue Party (un parti voyou). Quel heritage Gibert Peut-être revendiqué de Gerard ?. Un parti politique régionaliste, l’ambition de présider à la destiné du burkina ?. Pas un idéal ( il n’en avait aucun) mais seulement que des initiales GO.

    • Le 23 mars 2005 à 10:57, par Hney En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

      Me GNO peut jouer un role important pour le Burkina, dans la mesure ou il est jeune et répresente en quelque sorte la jeunesse burkinabé dans son ensemble. Cela est possible si et seulement si il fait montre d’iniatives et de projets de developpement des zones rurales.

      • Le 28 mars 2005 à 22:11, par ON. En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

        Vous dite que Me GNO est jeune, certe ! mais qu’il représente la jeunesse burkinabé dans son ensemble, je regrette mais il ne représente rien d’exemple pour une jeunesse battante qui n’ont rien du tout à hérité d’un dirigeant AUTOCRATIQUE et de surcroix "PRESIDENT à VIE DE ADF/RDA". Même vous, s’il arrivait que vous soyez président à vie d’une société (quelconque), il ne serait pas bien de votre part pour votre progéniture de ne pas leur léger, ne serais ce qu’une parcelle de pourvoir. c’est ce que son père a fait, en ignorant bien sur les autres jeunes plus dynamiques et pétris de plus d’expériences que GNO.

  • Le 23 mars 2005 à 17:18 En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    Me GNO comme vous l’appelez sait lui-meme ce qu’il vaut c’est-a-dire pas grand chose.Ses accointances avec le cdp sont bien connues et c’est qu’on l’homme qui nage,son dos est bien vue.Que timidement il reste dans son coin en continuant de quemander aupres du cdp.

  • Le 24 mars 2005 à 12:06 En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    Me Gilbert Ouédraogo a eu un présentation qui laisse à désirer. Que Répresente-t-il sur l’échequier politique burkinabe ? d’aucun diront que c’est le chef de file de l’opposition. Sincèrement, GNO ne répresente pas grand chose. Peut-il expliquer au peuple burkinabé son silence, il ne porte aucune critique sur la vie nationale, Son combat c’est voir l’application de la loi sur le chef de file de l’opposition. Pourtant on n’a pas besoin de texte pour défendre les population et s’affirmer opposant.Pour ma part je pense personnellement qu’il a fait de RDA, un parti à l’encontre des principes qui ont présidé à sa création sur les rives du Djoliba : Defendre les population opprimées, soutenir l’idéal de Justice, s’affirmer comme un parti indépendant. Le père est parvenu faire éclater le RDA à cause de sa gestion autocratique, à désunir les compagnons de Ouezzin et le fils est en train d’achever son oeuvre : Après avoir étendu les bases du RDA (le père avait reussi à faire fuir tout le monde), il fait du RDA la rampe de lancement à sa carrière de politicien à juste raison :

    Nov. 2000 Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale.

    Mai 2002 : Election au poste de Député et ensuite de Vice-Président de l’Assemblée Nationale.

    Juin 2003 : Président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), 1er parti d’Opposition.

    Mars 2004 : Election au poste de Député au Parlement Panafricain et Rapporteur Général de la Commission Ad hoc des Affaires juridiques.

    Juin 2004 : Réélection au poste de Vice-Président de l’Assemblée Nationale.

    Oct 2004 Election au poste de Vice-Président du Groupe Régional de l’Afrique de l’Ouest au Parlement Panafricain

    Il veut être comme le vieux,être prémier ministre et peut-être réaliser son oeuvre inachever : être Président. Gilbert se trompe d’époque, On est au burkina faso pas en haute volta

  • Le 24 mars 2005 à 18:31, par Le Toulousain En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    Ce Monsieur doit se demarquer de l’image de "héritier de Gerard Congo" s’il veut aller loin en politique. Il ya qu’a voir le fils du 1er président du Burkina pour se rendre compte que souvent l’héritage peut être un fardeau.

  • Le 5 avril 2005 à 10:45, par tops En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    votre titre, à savoir la politique en héritage va certainement induire le débat sur le père et son fils.je pense que la question n’est pas là ;que vaut l’ADF-RDA, quel est son projet de société, quelles sont ces ambitions, qu’apporte-t-il à notre pays ?un zoom autour de ces question s me paraît plus contributif.la question d’héritage politique est appréciée différement par nos prétendus intellectruels quand il s’agit du nord ou de l’afrique.quand le fils Bush s’engage en politique, ce n’est pas un héritage ou quand les frères Kennedy veulent s’essayer, non plus.au burkina, Hermann avait de véritables chances d’incarner une alternance possible même si il est le fils de son père et il a échoué pas parcequ’il est héritié mais par ses propres turpitudes.Le professeur Joseph Ki-Zerbo n’a pas eu d’héritier en politique, qu’a-t-il fait du PDP-PS ?Me Sankara, qu’a-til véritablement de politique ou de charisme si ce n’est le même nom que sankara le Président,cela suffit-il ?je dis que toutes ces tournures "physiologiques, génétiques ou historiques" n’ont aucune importance.ce qui est important c’est l’homme politique du moment, ses discours et ses stratégies.l’adf-rda compte 10 députés aujourd’hui contre 7 à hermann, 3 à Maître sankara,etc.le CDP , le PDP-PS(qui a aussi 10 députés) et l’ADf-rda constituent 75% de l’électorat burkinabè, alors qui peut faire l’alternance ?les gaffes en politique ne viennent pas seulement des hériters ni également les bienfaits politiques.Bagbo n’a pas hérité le FPI de son père mais quel gachis, Bush junior, fils de son père n’en déplaise aux grands penseurs a le mandat de l’amérique en majorité(même si le 1er mandat était contestable).
    l’important est dans la représentativité du parti et sa volonté à conquérir le pouvoir d’Etat ; les stratégies pour y parvenir ne peuvent s’accomoder de constructions théoriques et philosophiques de quelques intello d’un moment.Wade en 2000 est le résulta des actions et discours politiques(fussent-ils compremettants ou incompréhensibles) depuis 1970 ; Konaré est un grand homme d’eta, n’avait-il pas militer honnêtement au parti Eta ?Mandela ou ghandi sont-ils des vendus parcequ’ils ont négocié et gagné ?On négocie parcequ’on est fort !
    en conclusion ,etre fils d’ancien homme d’etat peut constituer un avantage ou un inconvénient.il n’ya pas d’héritage politique possible en démocratie car le succès ne vient pas dans ce que vous avez trouvé mais dans ce que vous êtes et allez faire.je suis ravi de participer à votre forum et décortiquer de plus en plus les discours des hommes politiques.

  • Le 6 juillet 2005 à 12:23 En réponse à : > Me Gilbert Noël Ouédraogo : la politique en héritage

    slut monsieur le president de l’adf-rda.nous sommes des jeunes ressortissants de la province du yatenga plus precisement dans le departement de koumbri(ouatigué).resident a ouaga secteur10 ;nonssin exerssant dans le domaine de la calligraphie et peinture. monsieur le president notre seule inquietude c’est d’avoir les papiers qui pourrons nous acceder au marché de l’etat,la raison pour la quelle nous venons auprès de vous pour demander de l’aide surtout les plants.vous etes pour nous le seul espoir pour notre developpement nous comptons beaucoup sur vous monsieur le president. monsieur le president veillez agréé l’expression de nos sentiments les plus considérés. merci. sanga boukary:email:boukarysanga@yahoo.fr 01bp:1255ouaga01.cl:76659712.

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