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2iE se remet à l’heure de Taïwan.

Publié le vendredi 6 décembre 2013 à 19h32min

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Ce vendredi 6 décembre, le site de 2iE accueillait la deuxième partie de la conférence du sinologue français, M. Alain Arrault, destinée à familiariser les étudiants burkinabè avec la culture chinoise. Au menu de cette intervention magistrale : « culte des ancêtres et piété filiale en Chine. »

Le culte des ancêtres est très certainement l’une des particularités majeures de la culture chinoise. Invité par l’Institut 2iE et l’ambassade de la République de Chine (Taïwan) à Ouagadougou, Alain Arrault, sinologue français et maître de conférence à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris, est venu aujourd’hui montrer comment ce culte, commun à toutes les religions chinoises, continue de jouer un rôle indispensable dans les relations familiales aujourd’hui.

Un culte très ancien

Le culte des morts en Chine à la particularité d’être une véritable interaction entre les morts et les vivants. M. Arrault a commencé par rappeler que les hommages rendus aux morts permettent à la fois d’améliorer la vie des vivants mais aussi d’assurer le bien-être des défunts dans l’au-delà. « Le culte des ancêtres est présent au moment où émerge la culture chinoise », a précisé M. Arrault, en précisant que l’on trouve des traces de ce culte entre le XIe et le XVe siècle avant notre ère. En effet, des preuves écrites de ces cultes existent sur des supports d’écriture tels que des plastrons de tortues ou des os. Présent sous des formes différentes dans l’ensemble des religions chinoises (confucianisme, taoïsme, bouddhisme), le culte des morts fut l’un des premiers obstacles aux missions jésuites du XVIe siècle en Chine. Comme l’a souligné M. Arrault, le culte était toujours pratiqué par les nouveaux convertis au Christianisme ; ce qui en fait le socle inébranlable de l’identité chinoise.

La piété filiale élargie à la société

La notion de piété filiale - c’est-à-dire la déférence d’un descendant sur ses ascendants - s’illustre, en Chine, par 24 histoires dont M. Arrault a montré quelques représentations. Par ailleurs, le conférencier a tenu à rajouter que cette piété filiale s’est élargie à l’organisation sociale et politique de la société. Par conséquent, on trouve, en Chine, un respect égal des parents et des supérieurs. Gageons que les étudiants présents suivront cet exemple, pour la plus grande satisfaction de leurs professeurs !

Pierre Mareczko

Lefaso.net

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