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Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

Publié le mardi 3 décembre 2013 à 03h44min

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Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

Du 2 au 5 décembre, Le Burkina Faso et la Banque Mondiale célèbrent leurs 50 années de coopération. La cérémonie d’ouverture de cet évènement s’est déroulée, ce lundi 2 décembre 2013 à Ouagadougou, sous le patronage du Premier ministre, Luc-Adolphe Tiao. Partenariat durable et développement ont été les maîtres-mots de cette matinée d’anniversaire.

« 50 ans, c’est court dans l’histoire d’un pays mais long en terme de partenariat », a déclaré Mercy Tembon, la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burkina Faso, en préambule de son discours. C’est, en effet, le 2 mai 1963 – trois ans après son indépendance -, que le Burkina Faso adhère à la Banque Mondiale, devenant ainsi son 88e membre. Dès 1969, un premier crédit est accordé au pays pour développer le secteur des télécommunications. S’en suivra le financement d’un bon nombre de secteurs clefs, à commencer par l’agriculture qui, comme l’a rappelé Mercy Tembon, est la première condition à l’amélioration de la vie des populations. Concrètement, 4 milliards de dollars ont été injectés dans l’économie du pays par la Banque Mondiale. Parfois critiquée, au regard des résultats mitigés quant à l’amélioration des conditions de vie, l’implication de la Banque Mondiale dans le développement du pays se veut, aujourd’hui plus que jamais, un tremplin vers la prospérité.

« Le Burkina Faso sur la voie de l’émergence »

Dans son discours d’introduction, Luc-Adolphe Tiao a insisté sur les ambitions de développement du Burkina caractérisées par la Stratégie de développement accélérée et de développement durable (SCADD) qui s’étale sur une période de quatre ans (2011-2015). Après avoir cité en exemple le pôle agro-industriel de Bagré dans lequel la Banque Mondiale a injecté 115 millions de dollars, le Premier ministre a fait part de ses espoirs de financement quant à l’autre pôle de développement important du pays situé à Samandéni. « Le Burkina Faso est désormais sur la voie de l’émergence », a- t-il conclu.

« La Banque Mondiale a changé »

« La Banque Mondiale des années 90 n’est plus celle d’aujourd’hui », a insisté Mercy Tembon. « Avant, c’était l’assistance et, désormais, nous sommes dans le partenariat  », s’est-elle justifiée avant de présenter les trois grands axes de la stratégie de la Banque Mondiale au Burkina Faso pour les années à venir. En premier lieu, il s’agit d’accélérer la croissance économique et durable, avec comme fil conducteur la SCADD. Le deuxième objectif vise à améliorer la gouvernance en vue d’une plus grande efficacité des services sociaux, en améliorant, notamment, la qualité de l’enseignement. Enfin, la Banque Mondiale souhaiterait réduire les facteurs de vulnérabilité économiques, sociaux et environnementaux. Les Burkinabè, quant à eux, attendent que ces déclarations ne soient pas que des vœux pieux.

Pierre Mareczko

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2013 à 00:36, par Minimzanga En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    la SCADD un sac sans fond pour engloutir les milliards du pays pour très peu de résultats. A quand un bilan partiel ?

  • Le 3 décembre 2013 à 07:41 En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    Le 1er ministre ferait mieux d’enlever de sa tête que l’on est sur la voie de l’émergence alors que la population est toujours aussi pauvre et vit dans des conditions indigne de 2013 avec manque d’eau potable, écoles, dispensaires, électricité, etc. Car, visiblement, il ne sait pas ce que cela signifie réellement car pour émerger il faut des fondations solides.

  • Le 3 décembre 2013 à 07:44 En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    En réalité, on change de termes en parlant aujourd’hui de partenariat mais les mêmes méthodes de coopération perdurent sans de réels résultats. On s’autoglorifie facilement en voulant un taux de croissance élevé avec la SCADD mais qui n’est pas du tout inclusif car il y a toujours autant de pauvres dans ce pays

  • Le 3 décembre 2013 à 08:43, par Anita Manour En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    on aurait tout vu dans nos pays en voie de sous-développement. Voyez-vous si le gouvernement actuel avait poursuivi cette politique que le capitaine Thom Sank avait instaurer en son temps, l’auto suffisance alimentaire en comptant sur nous-mêmes et en consommant ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons avec des stratégies qu’il avait mises en place dans différentes régions du Burkina, aujourd’hui, les préoccupations quant a l’auto suffisance alimentaire ne seront plus d’actualité mais plutôt ailleurs. et certaines organismes internationaux comme la B M, le FMI, ne continueront plus a nous distribuer des cadeaux empoisonnés

  • Le 3 décembre 2013 à 10:27, par Lakbé En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    Je souhaiterai que LAT lise un jour un seul ouvrage d’économie pour comprendre ce que signifie le mot émergence. Ce n’est pas la porte à côté, ni un paradigme, c’est un état de l’économie. Il nous faut vraiment des dirigeants qui pensent et qui lisent, pas des dirigeants qui parlent et qui réfléchissent après. Le travail à faire est énorme. Je ne sais pas ce qu’ils appellent partenariats fructueux mais dans les années 90, la Banque Mondiale et le FMI ne nous ont pas assisté, ils nous ont ruiné et continuent de le faire. Donner moi un exemple d’un paysan qui mange mieux ou qui se porte mieux ou qui a pu mettre ses enfants à l’école grâce à la Banque Mondiale. La différence entre notre grand dirigeant du milieu des années 80 et nos dirigeants de puis la fin des années 80 est que le premier pensait au pays et agissait avant de demander de l’aide (qui serait accessoire), il se battait pour se nourrir et se vêtir avec le peuple, les autres demandent de l’aide même pour construire les toilettes dont ils ont besoin et pour se nourrir et se vêtir, nous sommes passés du Burkinabé fier au voltaïque mendiant et vous osez nous parler d’émergence. Que Dieu puisse avoir pitié du Burkina Faso actuel.

    • Le 4 décembre 2013 à 08:31, par DOUYAC En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

      Belle analyse monsieur Lakbé.
      Si seulement nos dirigeants voyaient plus loin que le bout de leur nez, nos états n’allaient pas composer avec ces machines faites spécialement pour nous maintenir dans la misère.
      Qu’est ce qu’ils entendent réellement par partenariat fructueux ?

    • Le 4 décembre 2013 à 13:05, par xoxo En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

      là où votre analyse est dans le peché c’est qd vous mettez le curseur au niveau de la banque mondiale. Elle n’y est pr rien dans nos malheurs. en effet,nos dirigeants ont tjrs présenté de beaux projets que la BM a financés. nos dirigeants ont bouffé l’argent et leurs projets n’ont rien donner sinon rien. La BM n’y est pr rien si nos dirigeants bouff le fric, si le peuple s’est endormi et ne connait pas ses droits

  • Le 3 décembre 2013 à 10:55 En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    Voyez-vous, il faudra que les gens comprennent que quand nos dirigeants parlent d’emergence, il ne s’agit pas de l’emergence du Pays mais plutot leur emergence individuelle avec leur famille nucleaire , POINT le reste c’est du fait divers.

  • Le 3 décembre 2013 à 14:38 En réponse à : Banque Mondiale – Burkina : 50 ans de partenariat fructueux

    QUi peut me citer le nom d’un pays qui s’est développé avec l’aide de la banque mondiale ?

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