Pour ce faire, les participants ont eu droit à une série de communications. La première communication animée par le directeur de la planification des études économiques et financières, Ibrahim Karambiri, a porté la présentation de la SONABEL (missions, organisation et projets). Les communications 2 et 3, beaucoup plus techniques, ont été assurées respectivement par le directeur de production, Ibrahim Diawara et Jean Bodel Gouba. La communication de Ibrahim Karambiri a porté sur les systèmes de productions de l’énergie électrique. L’électricité peut être produite, a-t-il expliqué, à partir d’un système thermique, d’un système éolien ou d’un système hydraulique-hydroélectricité-. M. Diawara a en outre donné des détails sur les outils et mécanismes de production de l’électricité : « Une centrale électrique est un domaine regroupant des équipements dont le but est d’assurer la production d’électricité. De façon générale, on y trouve les machines d’entraînement (moteurs ou turbines), les machines génératrices d’électricité (alternateurs), les auxiliaires électriques et mécaniques et les équipements d’évacuation de l’énergie vers les zones de consommation ».

Cours de physique comme au secondaire

Pour ce qui concerne la communication du directeur de la distribution, c’est un véritable cours de physique que les journalistes ont assisté et certains se rappelé leur calvaire avec cette matière lorsqu’ils étaient encore au secondaire. Dans son exposé Jean Bedel Gouba a axé sa communication sur les notions de base sur l’électricité, notamment la nature du courant et la grandeur électrique. Il a relevé les différences qui existent entre les notions de courant, tension, puissance et énergie. Et de sa communication, l’on retient entre autres, que le sens conventionnel du courant électrique est le sens du mouvement des porteurs de charges positives, c’est-à-dire que le sens conventionnel du courant est le sens inverse du mouvement des électrons. Aussi, l’intensité du courant électrique i est la quantité d’électricité transportée par unité de temps.

Un ampèremètre est un instrument de mesure l’intensité du courant. Un voltmètre permet de mesurer la tension électrique, qui est une différence de potentiel électrique. Quant à la puissance électrique, elle dérive de l’énergie.

Pannes et défauts sur les réseaux électriques

La quatrième communication de la présente formation, toujours assurée par Jean Bedel Gouba, a trait au transport du courant électrique. M. Gouba a évoqué les problèmes de pannes et défauts sur les réseaux électriques qui sont inhérents au secteur de l’électricité mais qui malheureusement impactent négativement la continuité du service rendu aux usagers. Cette discontinuité se traduit des coupures de courant chez les clients qui sont obligés, dans ces situations, d’attendre la réparation des pannes pour bénéficier à nouveau de l’électricité. Les causes des pannes et défauts sur les réseaux électriques sont multiples. Elles peuvent être provoquées par des intempéries (inondations, tornades, foudre). Des actes de sabotage ou des accidents sont aussi souvent à l’origine de pannes sur les réseaux électriques. Les pannes peuvent en outre endommager les équipements électriques. Mais, la règlementation prévoit le dédommagement des victimes par la SONABEL. A ce niveau, le communicateur, appuyé par des collègues, s’est voulu rassurant : « Si l’évaluation du sinistre donne un montant inférieur à 500 000 F CFA, la SONABEL s’en charge. Au-delà de 500 000 F CFA, c’est l’assureur de la société qui règle le dédommagement. Chaque année, c’est 40% des plaintes qui sont acceptées ».

Une nouvelle direction pour satisfaire la clientèle

La dernière communication de la présente formation a porté sur les différents services de gestion clientèle ; les produits et services offerts (branchements, abonnement, vente d’unité, facturation) et la grille tarifaire de la SONABEL. Cette communication, animée par la directrice régionale du Kadiogo, Joséphine Bassolé a suscité, comme il fallait s’y attendre, beaucoup de réactions, les uns et les autres y allant de leur expérience de mauvaise gestion de la clientèle aux guichets de la SONABEL. Sans dénier les faits, et avec l’assistance de ses collègues, notamment les responsables du département Communication et Relations publique, la communicatrice s’est évertuée à assurer ses interlocuteurs sur les dispositions prises pour résoudre les nombreux problèmes soulevés : impolitesse des guichetières, longs files devant les guichets, pénalités de retard, retards dans le traitement des demandes de branchements, tarification, etc. Mme Bassolé a évoqué la création en 2012 de la Direction Commerciale et de la Clientèle (DCC) qui vise une meilleure prise en compte des attentes des abonnés de la SONABEL.

Grégoire B. BAZIE et Ibrahima TRAORE (Stagiaire)

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Propos de participants

Jonas Yaro : « Bonne initiative’’

L’initiative est bonne parce que la SONABEL est amenée à travailler avec la presse à tout moment. Surtout qu’il arrive souvent de constater dans certaines productions de journalistes des incohérences, liées notamment à la non maitrise de certains termes techniques. La formation était donc nécessaire. Et au-delà des aspects qui ont été développés ce matin, je pense que l’idée de mettre en place un réseau des journalistes est aussi louable étant donné que les pannes électriques ne préviennent pas. Elles peuvent survenir à tout moment. Avec un réseau fonctionne, l’on pourra informer les gens à temps et l’opinion publique sur ce qui se passe. Et si l’information circule bien, les gens ont la possibilité de prendre les dispositions idoines.

Arnaud Ouédraogo de l’Observateur Paalga : ‘’Assez édifiant’’

C’était une bonne session d’information et formation par rapport au langage technique de la SONABEL et au mode de fonctionnement même de la société. C’était assez édifiant. Je ne savais pas par exemple qu’il fallait dire électrocuter quand la victime n’est plus en vie, et électriser lorsque la victime est simplement blessée. Moi, je ne connaissais pas cette subtilité-là par exemple. C’est des petits termes techniques dont on a pris connaissance aujourd’hui et qui nous permettront de mieux rendre l’information. On a aussi appris des informations relatives au niveau organigramme de la SONABEL destiné à favoriser à une certaine fluidité dans la gestion de la clientèle. En plus, nous avons des informations sur les grands projets de la société qui vise à améliorer l’offre. C’est une bonne initiative de la SONABEL qui j’avoue, est très critiquée et par nous les médias et par les consommateurs. Il est donc indiqué que la SONABEL communique en essayant d’outiller les journalistes par rapport à leur mode de fonctionnement, par rapport à leur vocabulaire. Je sais par exemple qu’une coupure de courant est accidentelle et qu’un délestage est volontaire par rapport à la disponibilité de l’électricité. C’était vraiment une bonne initiative. On a beaucoup appris. Cela nous aidera certainement dans le traitement de l’information sur l’énergie électrique.

Propos recueillis par IT

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