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Réunion à Dakar sur l’accès de l’Afrique à la société de l’information

Publié le dimanche 30 novembre 2003 à 23h31min

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DAKAR, 28 nov (AFP) - 17h42 - Les ministres d’une dizaine de pays africains ont revendiqué vendredi à Dakar leur droit à un libre accès aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), a constaté l’AFP.

A quelques jours du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), qui se tiendra du 10 au 12 décembre prochain à Genève, les pays africains ont souhaité harmoniser leurs positions afin de se présenter "en front uni" à la conférence helvétique.

"Les pays du Nord verrouillent l’accès à l’information pour ne pas être concurrencés", a déploré Mehdi Teale, ministre de la Communication, des postes et des Nouvelles technologies du Gabon.

"Si l’on ne nous permet pas d’accéder à cette société d’information, on n’aura pas de connaissance, pas de savoir, ce qui affaiblira l’Afrique et la marginalisera encore davantage", a-t-il ajouté.

Les ministres africains ont ainsi débattu de la création d’un fonds de solidarité numérique, devant permettre à l’Afrique de rattraper son retard sur les pays développés dans les NTIC.

Moins de 2% des échanges mondiaux par internet ont lieu en Afrique, ont constaté les participants à cette "table ronde" de Dakar.

Le ministre sénégalais des Nouvelles technologies Mamadou Diop Decroix a appelé les décideurs occidentaux qui souhaitent aider l’Afrique à "mettre de l’argent dans les NTIC, car cela booste l’ensemble de l’économie".

"S’ils (les décideurs) mettent un fonds de 100 millions de dollars à disposition d’un ou plusieurs pays, l’argent partira dans des routes ou des dispensaires", a constaté M. Decroix. "Beaucoup pensent encore que mettre de l’argent dans les NTIC, c’est un peu le perdre", a-t-il déploré.

Durant la réunion de Dakar, les ministres ont également discuté de la gouvernance internet, de la question des droits de l’Homme liée aux nouvelles technologies, ou encore de la préservation de la propriété intellectuelle.

"Construire la société d’information est un nouveau challenge", s’est réjouie Lyndall Shope-Mafole, représentant la Commission sud-africaine sur l’information, la société et le développement.

"Quand la déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée, le droit de communiquer, ou encore le droit au développement n’existaient pas. Avec les NTIC, tous ces nouveaux droits doivent être identifiés", a-t-elle déclaré à l’AFP.

Durant la réunion de Dakar, plusieurs voix ont pourtant appelé à restreindre ces droits pour des raisons de sécurité, afin de fermer une porte au terrorisme.

"Il est très difficile de savoir comment le débat sur les droits de l’Homme va s’orienter", car la question est politique, a déclaré Mme Shope-Mafole. Pour elle, "l’important est que tous les pays parviennent à un accord".

AFP

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