Makhtar Diop, vice président de la région Afrique de la Banque mondiale à Washington a prononcé le discours d’ouverture des échanges. Au niveau du Burkina, Mercy Tembon, représentante résidente de la Banque mondiale a présidé cette vidéoconférence en présence du professeur Banza Baya, directeur général de l’INSD (Institut National de la Statistique et de la Démographie) et de ses collaborateurs.

Cette année, la journée africaine de la statistique avait pour thème « Promotion de statistiques de qualité pour le développement ».

Un thème qui se justifie…

Disposer de données statistiques fiables et actuelles est important pour le développement d’un pays. Aussi, le choix du thème de cette année est-il d’une importance capitale pour plusieurs raisons. Mercy Tembon en note quelques unes : « 
  La première est que la nouvelle vision de la banque mondiale est d’approfondir le suivi de l’évolution de la croissance économique et son impact sur la pauvreté avec des instruments appropriés ;
  La deuxième raison est que la banque mondiale veut créer un espace de dialogue avec les pays connectés à cette vidéoconférence pour discuter de l’importance d’accorder plus de ressources au développement des statistiques ainsi que des thèmes pertinents relatifs à la promotion de données de qualité pour l’Afrique ;
  Et enfin, au niveau du Burkina Faso, les différentes revues annuelles de la SCADD (stratégie de croissance accélérée et du développement durable) et des politiques sectorielles ont conclu sur la nécessité de disposer de statistiques fiables et cohérentes pour le pilotage de l’économie et des secteurs du Burkina ».

Au Burkina Faso, des avancées notables sont enregistrées dans le domaine statistique. Cependant, des efforts restent à faire. En effet, pour le professeur Baya l’analphabétisme est le grand mal que rencontrent les statisticiens sur le terrain de la collecte de données. Les populations ignorant l’importance des statistiques peuvent donner de fausses informations qui vont biaiser les résultats. Et poursuit-il, «  le manque de machines adéquates pour la collecte, le traitement et la production de données les rend moins performant car la diffusion de données peut prendre trois à quatre ans (ce ne sont donc plus de données actuelles que l’INSD produit)  ».

Les statistiques sont une condition sine qua non pour connaître l’existant et évaluer l’impact des projets réalisés sur le terrain par la banque mondiale et les Etats Africains. Au terme donc de cette vidéoconférence, la banque mondiale attend la reconnaissance du rôle des statistiques dans le développement des économies africaines.

Et pour appuyer l’INSD dans son effort de modernisation pour un pilotage efficace de l’économie du Burkina Faso, Mme Tembon affirme que la Banque mondiale est satisfaite de sa coopération avec l’INSD et prévoit un appui aux statistiques dans son nouveau cadre de référence « Stratégie d’appui pays 2013 – 2016 ».

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net