Personne n’avait cru à une telle prouesse surtout lorsque les deux équipes rentraient aux vestiaires, à la mi-temps avec le score de parité d’un but partout. Mais ne dit-on pas souvent qu’un match se joue en 90 minutes ? Cette leçon, les Burkinabè devraient la connaître mieux que quiconque. Le triste souvenir d’un certain Burkina - RDC en 1998 est encore vivace dans nos mémoires et devrait être un catalyseur pour galvaniser nos équipes. Comme quoi, tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match tout est encore possible dans le domaine du football. Battus deux (2) à zéro au match aller à Bujumbura, nos cadets avaient le dos au mur et avaient promis de renverser la vapeur mais avec la bénédiction et le soutien de tous.

Certes, ils sont les premiers acteurs, mais c’est toute une nation qui se voit engagée dans cette bataille sportive.

Si certains ont compris cette vision et ont joué leur partition en soutenant les enfants de bout en bout, d’autres par contre ont eu des comportements peu honorables à l’endroit de nos représentants qu’il faut dénoncer.

C’est le cas de le dire à propos de ces "supporters apatrides" de la porte n°10, qui non contents d’applaudir les joueurs burundais à leur passage, ont osé jeter des sachets d’eau sur leurs propres frères. Ces genres de supporters constituent tout simplement une honte pour le football burkinabè. Au lieu de se disputer le leadership des associations de supporters, les différents responsables devraient plutôt s’investir dans la sensibilisation des supporters à plus de tolérance et de patriotisme lorsqu’ils sont sur les gradins.

Nullement affectés, heureusement, par le comportement de cette poignée de supporters, les cadets ont donné une véritable leçon de patriotisme en mouillant sérieusement leurs maillots pour l’honneur de la patrie et le plaisir de tous ceux qui leur ont fait confiance. Une qualification héroïque qui met du baume au cœur de tous les Burkinabè tout en interpellant à plus de tolérance et de solidarité à l’endroit de nos représentants dans les compétitions internationales. Les portes de Gambie 2005 sont désormais ouvertes pour nos cadets, faisons en sorte qu’ils marchent sur les traces de leurs devanciers et nous apportent des lauriers.

Par Zakaria Yéyé
Sidwaya