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Pouvoir-Opposition au Burkina : La guerre du statut aura-t-elle lieu ?

Publié le mercredi 6 novembre 2013 à 00h37min

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                   Pouvoir-Opposition au Burkina : La guerre du statut aura-t-elle lieu ?

Le choix du gouvernement de revoir le statut de l’opposition serait-elle une conséquence du blocage observé sur la question du Sénat et de l’article 37 de la constitution ? Pour le pouvoir il s’agit de redonner aux partis de l’opposition leur liberté d’action ; au CFOP c’est un son de cloche contraire qui est donné. Toute chose qui promet bien de tiraillements.

Le pouvoir burkinabè est bien décidé à passer par la loi pour régler ses comptes avec une partie de son opposition.

L’objectif de la manœuvre, c’est de retirer de la loi sur le statut de l’opposition, une mention qui oblige les partis politiques se réclamant de l’opposition à s’affilier au Chef de file de l’opposition, le CFOP.

Désormais et après adoption du nouveau format, chaque formation ne devrait plus être contrainte (par la loi) de s’acquitter de cette formalité administrative, dont on devine aisément qu’elle constituait pour le Chef de file de l’opposition, une forme de légitimité, au-delà de la reconnaissance sur le plan légal.

Problématique allégeance

Evidemment et comme il fallait s’y attendre, l’interprétation diverge d’un camp à l’autre.

Simple question de respect de la liberté reconnue aux formations politiques, argumente-t-on au niveau du pouvoir.

Ce dernier est soutenu dans sa démarche par des partis politiques non signataires de la déclaration devant le CFOP et qui l’ont soutenu dans le cadre du Conseil Consultatif sur les Réformes Politiques et institutionnelles (CCRP) puis du Sénat et peut-être bien pour une éventuelle tentative de modification de la constitution dans sa partie relative aux clauses limitatives du mandat présidentiel.

Serait-ce alors à cette frange contestataire que le pouvoir souhaiterait aménager un cadre de dialogue plus à son aise ? Au niveau du CFOP ou l’on se dit nullement intimidé, l’on croit pourtant en cette thèse.

Le 2 novembre 2013 à l’occasion de sa rentrée politique, l’on a ainsi raillé cette opposition accommodante, taillée sur mesure et destinée à dit-on à accompagner le régime.

Juvénal SOME

Lefaso.net

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