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Francis Ducreux : « Il va falloir un peu plus d’argent pour pérenniser le Tour du Faso »

Publié le mardi 5 novembre 2013 à 00h21min

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Francis Ducreux : « Il va falloir un peu plus d’argent pour pérenniser le Tour du Faso »

Régisseur et promoteur du Tour du Faso, Francis Ducreux est très connu dans le milieu du cyclisme au Burkina et même en Afrique parce qu’il est aussi chargé de l’organisation d’autres tours. Dans cet entretien, il parle des difficultés rencontrées dans l’organisation de la 27e édition du Tour du Faso ainsi que de l’avenir du Tour.

La 27e édition du Tour du Faso a tenu toutes ses promesses. Un défi difficile à relever ?

Francis Ducreux : Tout à fait. Surtout au niveau des finances. Je suis régisseur et coordonnateur du Tour. Donc tout le monde attend de voir ce que j’allais pouvoir apporter comme argent. Et pour cette année, si nous n’avions pas eu les financements de l’Etat, le Tour n’allait pas avoir lieu. Je voudrais pour cela remercier le président du Faso qui est à nos côtés. Il nous a offert, il n’y a pas longtemps, des vélos d’un montant d’environ 53 millions de francs CFA. Je remercie aussi le Ministre des Sports et des Loisirs, Yacouba Ouédraogo, qui a su trouver des stages en Afrique du Sud, en France, en Belgique pour les coureurs cyclistes.

Le Burkina a remporté le maillot jaune. Ce qui signifie qu’un travail exceptionnel a été fait par Alassane Ouangrawa, président de la Fédération burkinabè de cyclisme et ses collaborateurs.

Le Tour du Faso rencontre d’année en année des difficultés. Quelles sont celles auxquelles vous avez dû faire face cette année ?

C’est la recherche des parrains. Nous avons eu de nouveaux sponsors cette année. Mais ils ont donné de petites sommes qui, somme toute, nous ont permis de faire le budget. Les maillots à 50 millions de francs CFA ont été vendus. Des sociétés ont fait de gros efforts. Parmi elles, il y a la Lonab, Nexans, Calvé, Kaizer, Burkina Equipement, Total, le Port Autonome de Lomé, Moneygram. Il y a de petits sponsors qui nous aident à avoir une certaine somme mais nous n’arrivons pas à boucler le budget.

Vous organisez plusieurs compétitions cyclistes sur le continent, que faudra-t-il pour pérenniser le Tour du Faso ?

Pour le pérenniser, il faudra un peu plus d’argent. En sponsoring, nous n’arriverons jamais à boucler un budget qui avoisine 300 millions de francs CFA. C’est la raison pour laquelle l’Etat nous soutient. Le Tour du Faso a une particularité qui est son âge. Il a lieu sans interruption depuis 27 ans. En plus de cela, le Burkina est un pays de vélo. Ce qui rend le Tour très prisé. D’autres pays ont essayé de copier le Burkina.

Moins de sponsors cette année. Que s’est-il passé ?

C’est comme les équipes où il y a souvent la quantité mais pas la qualité. En ce qui concerne les sponsors, il y a les mêmes mais leurs contributions ont baissé.

Quel avenir pour le Tour du Faso ?

Le Tour du Faso aura toujours lieu. Je vais proposer une réunion avec le président de la Fédération et ses collaborateurs pour essayer d’organiser un téléthon-veloton afin de lever des fonds. Je pense aussi à organiser des appels d’offre pour les villes qui veulent le Tour. Là ces dernières devront mettre un peu d’argent pour qu’il y ait des étapes.

Jacques Théodore Balima

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