Lefaso.net : Tu as commencé l’étape de ce matin avec une panne technique. As-tu eu peur à un moment donné que le maillot jaune t’échappe ?

Abdou Aziz Nikiéma : Bien sûr que j’ai eu peur. Il n’est pas bon de commencer une étape avec de telles pannes techniques. C’est l’arrière de mon vélo qui était gâté. Si c’était une crevaison, on pouvait juste changer la roue mais la panne était très sérieuse. Il me fallait un autre vélo pour continuer. Ce qui a obligé Harouna Ilboudo, qui était parmi les échappés, à revenir me donner son vélo. Et dans les derniers 20 kilomètres, j’ai encore eu une crevaison. Fort heureusement pour moi, mon vélo avait été réparé. C’est ce qui m’a permis de rattraper mon retard.

Tu surveilles de très près ton concurrent direct, Issiaka Cissé. Est-ce à dire que tu as des difficultés à protéger ton maillot jaune ?

Il a toujours été difficile de garder le maillot jaune. Surtout que je suis à 8 secondes de lui. J’ai opté de suivre pacifiquement le tour parce que j’ai peur d’avoir des problèmes techniques en essayent de remporter une étape. Vu le temps qui nous sépare, il suffit que je ne sois pas parmi les trois premiers qui le suivent à une arrivée et qu’il me devance de 10 secondes et il prend le maillot. C’est donc dans mon intérêt de suivre ainsi la compétition puisque l’essentiel est de garder le maillot jaune.

Il reste 4 étapes. Comment comptes-tu les gérer ?

En prenant le maillot jaune, l’objectif est de le garder jusqu’à la fin de la course. Pour raison, nous sommes obligés de nous battre.

As-tu l’impression que tes coéquipiers travaillent à cela ?

Bien sûr. Même les échappés de ce matin ont travaillé à cela. C’est sciemment fait. Nous allons continuer ainsi de nous battre et s’il plaît à Dieu, je pense qu’on y arrivera.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net