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Economie des télécommunications : Echanges riches et variés autour de la régulation

Publié le samedi 26 octobre 2013 à 02h07min

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Economie des télécommunications : Echanges riches et variés autour de la régulation

La 2e édition de la Conférence africaine sur la régulation de l’économie des télécommunications (CARET) a refermé ses portes le 24 octobre 2013 à Ouagadougou. Une édition réussie au regard du nombre de pays participants (22), mais aussi de la pertinence des thèmes développés, à en croire les organisateurs. Les questions d’ordre juridique, économique et technique ou technologique ont constitué le plat de résistance de cette rencontre de 72 heures qui, en plus des régulateurs et opérateurs, s’est largement ouvert au monde académique et à la société civile.

L’ensemble des questions inscrites à l’ordre du jour ont toutes été abordés. Même si le temps n’a pas suffi pour les approfondir comme souhaité par la plupart des participants. Mais, l’essentiel a été fait, selon le président de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), Mathurin Bako. Les différents thèmes traités ont permis d’apporter des réponses à des questionnements au plan juridique, économique et technique. Il appartient aux différents régulateurs d’approfondir, à présent, ces réponses relatives à la technologie, à la qualité, mais aussi au fonctionnement des opérateurs télécoms.

La CARET 2013 s’est largement ouverte au monde académique, près du 1/3 des participants. La participation des enseignants-chercheurs et autres personnes ressources a permis de confronter les points de vue des acteurs extérieurs (chercheurs et société civile) et intérieurs à la régulation. Comme il fallait s’y attendre, les interventions furent riches et variées, notamment grâce à « la qualité des participants qui sont des spécialistes avérés, chacun dans son domaine ». Mieux, ces participants ont fait montre d’un « engagement et une volonté très actifs, inventifs et audacieux face aux défis de notre secteur d’activité », s’est réjoui le patron de l’ARCEP.

C’est dire que « cette rencontre a été utile et profitable aux participants, tant au plan professionnel que personnel ».

Pourtant, au départ l’inquiétude semblait planer sur la réussite de cette rencontre. Du fait de la tenue, durant la même période, de réunions intéressants les régulateurs à Bamako, et une autre intéressant les opérateurs à Lomé. Deux rencontres organisées par l’UEMOA. C’est pourquoi le nombre de participants a diminué par rapport à la CARET de près de la moitié. Mais, cette situation a été compensée par une augmentation du nombre de pays participants, 22 contre seulement 15 lors de la CARET 2011.

De l’apport du monde de la recherche

La CARET est co-organisée par un régulateur (ARCEP) et des académiciens (Télécom Paris Tech). Dans le cadre de sa mission de recherche, le monde académique se penche sur les transformations du monde actuel, les transformations des sociétés, mais également celles des économies actuelles. Des transformations, en grande partie, induites par l’évolution du numérique. Les habitudes des différentes populations et leur mode de consommation évoluent rapidement. Les réseaux sociaux et la téléphonie mobile sont de plus en plus utilisés. « Donc, le monde académique tente d’analyser les facteurs de ces mutations, la façon dont les gens les utilisent, les transformations économiques qui sont associées à tous ces nouveaux dispositifs techniques. Donc, on pense que le monde académique a beaucoup à apporter au monde professionnel qui cherche à développer et réguler les marchés », estime Laurent Gille, enseignant-chercheur à Telecom Paris Tech, co-organisateur de la CARET. La recherche de solutions à ces problématiques constituerait d’ailleurs la raison d’être de la CARET, c’est-à-dire « rassembler toutes les compétences (ndlr : académiciens, régulateurs, opérateurs…) dans une même enceinte pour partager les transformations » relatives à la ‘’dictature’’ (au sens positif) du numérique.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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