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Didace Gampiné, Directeur général de l’Institut des hautes études internationales : « L’INHEI doit toujours apporter sa contribution au développement et au rayonnement de la diplomatie burkinabé ».

Publié le mardi 22 octobre 2013 à 22h17min

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Didace Gampiné, Directeur général de l’Institut des hautes études internationales : « L’INHEI doit toujours apporter sa contribution au développement et au rayonnement de la diplomatie burkinabé ».

Le mercredi 16 octobre 2013 Les Editions Lefaso ont reçu la visite de Didace Gampiné, Directeur général de l’institut des hautes études internationales (INHEI), accompagné par son directeur des relations extérieures et de la communication, Servace Maryse Dabou. L’objet de cette visite aux Editions Lefaso était d’encourager toute l’équipe des Editions Lefaso et de renforcer les liens INHEI-Lefaso.net. M. Gampiné s’est aussi prêté aux questions des journalistes de la rédaction. Interview.

La rédaction : Entre l’ex-IDRI (Institut diplomatique et de relations internationales (fermé en avril 2007) et l’actuel INHEI (adopté par le gouvernement le 17 novembre 2008), qu’est-ce-qui a véritablement changé ?

Didace Gampiné : De l’ex-IDRI à l’INHEI, beaucoup de choses ont changé. Les temps ont changé mais aussi les hommes qui dirigent ont changé. Nous souhaitons également qu’il y ait un changement au niveau des acteurs bénéficiaires de la formation.

Les hommes ont changé car il est de nature que les institutions demeurent et que les hommes qui les animent passent. Nous rendons hommage donc à nos prédécesseurs dans la formation diplomatique et prenons l’engagement d’accomplir avec succès la mission qui nous est confiée.

Fondamentalement, le changement n’est pas significatif. L’orientation politique reste la même c’est-à-dire la formation de cadres de haut niveau en matière de diplomatie et de relations internationales. La différence que nous notons est l’accent mis sur son centre d’excellence qui se veut régional, voire africain selon les statuts et qui va fonctionner comme un pôle d’excellence dans le domaine de la paix et du développement (économique, social, culturel…). Ce pôle va traiter aussi de questions sensibles telles la gestion des conflits, la gestion des médiations…

Actuellement, nous travaillons à coupler la formation diplômante avec la formation continue. Ainsi, d’ici 2014 des séries de formations seront organisées en vue de renforcer les capacités des cadres Burkinabé et Africains dans les domaines de la médiation, négociation, gestion de conflits…

Quand aura lieu l’occupation du nouveau cadre de l’INHEI à Loumbila ?

Actuellement, nous réalisons des travaux à l’issue desquels nous aménagerons dans nos nouveaux locaux. Nous envisageons de nous y installer d’ici à fin décembre.

Nous espérons pouvoir faire les formations au profit des journalistes dans ce nouveau cadre.

Comment se feront les formations payantes ? Et à l’issue de ces formations, qu’obtiennent les bénéficiaires ?

Selon que nous fassions appel à des experts nationaux ou internationaux, nous fixerons les coûts suivant les cours à dispenser. Et en fonction de la provenance de l’expert, les coûts vont être différenciés et seront donc variables.

Au terme des différentes formations que nous organisons, nous donnerons des certificats aux différents participants. Le cumul de plusieurs de ces certificats peut permettre d’obtenir une qualification. Ces formations vont certainement commencer d’ici à 2014.

Les formations continues que l’INHEI envisage organiser ne seront pas basées sur des modules purement diplomatiques. Ce sera des formations à la carte c’est-à-dire des formations selon les besoins spécifiques (la gestion des conflits, la négociation, la médiation…) des demandeurs.

Vous êtes enseignant philosophe. Comment passe-t-on de philosophe à gestionnaire d’une structure de diplomatie ?

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté cette responsabilité. C’est également avec beaucoup de plaisir que nous évoluons au milieu de diplomates qui nous rendent la vie facile par leur implication quotidienne dans la réalisation des activités de l’INHEI.

De plus, la philosophie en tant qu’art millénaire qui enseigne la sagesse nous a donné quelques éléments d’approche sur cette question délicate qu’est la diplomatie. En définitive, nous gérons en continuant d’apprendre avec les professionnels.

Aujourd’hui, le Président du Faso, Blaise Compaoré est très actif sur le plan international notamment sur les questions de gestion de conflits et de médiation. Pensez-vous qu’avec les différentes formations que vous allez dispenser ou que vous avez déjà dispensées, la relève est assurée ?

Il est vrai qu’aujourd’hui le Burkina Faso est plus visible sur l’échiquier international. Il y a environ trente ans ce n’était pas le cas. La situation a beaucoup évolué positivement et devrait continuer crescendo.

La création de l’INHEI a entre autre pour objectif d’apporter du sang neuf à la diplomatie burkinabé en lui fournissant de nouveaux cadres jeunes et en permettant aux plus anciens de renouveler leurs connaissances et de renforcer leur capacité. Ainsi, donc l’INHEI doit toujours apporter sa contribution au développement et au rayonnement de la diplomatie qui est un secteur de souveraineté.

De ce point de vue, l’INHEI devient un outil de formation initiale de cadres et de renforcement continu des capacités des acteurs nationaux.

Auriez-vous un mot à ajouter ?

Notre visite coïncide avec le dixième anniversaire des Editions Lefaso (19 octobre 2013). Nous profitons de cette interview pour vous (lefaso.net) souhaiter un joyeux anniversaire. Que votre structure ait une longue vie que vous continuez d’exercer vos activités avec la même dynamique.

Joyeux anniversaire lefaso.net !

Propos recueillis par Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

Lien utile : Le Directeur général de l’INHEI aux éditions Lefaso : Une visite d’encouragement et de renforcement de liens.

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