LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Introduction des OGM au Burkina :ériger des garde-fous juridiques

Publié le dimanche 30 novembre 2003 à 23h16min

PARTAGER :                          

En attendant la mise en place d’un cadre institutionnel et législatif définitif devant réglementer l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Burkina Faso, un mécanisme préventif a fait l’objet d’un atelier national de validation du 26 au 28 novembre 2003 à Ouagadougou. Il s’agit d’un document de directives conçu pour combler le vide juridique.

Objet de controverses, d’interrogations et d’indécisions juridiques dans le cercle des initiés que sont les chercheurs, de même qu’au sein du grand public, les OGM sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié par l’insertion d’un ou de plusieurs gènes provenant d’autres organismes.

Par cette technique, on cherche à doter l’organisme modifié de qualités observées chez l’organisme modifiant. Cette opération, appelée transgénèse, peut être pratiquée sur des plantes, sur des animaux ou sur des micro-organismes, voire sur l’être humain. Cette technologie innovante est source d’inquiétudes pour les consommateurs qui n’oublient pas l’apparition, à une date récente, de la maladie de Kreutzfeld Jacob qui serait en relation avec l’encéphalopathie spongiforme bovine appelée encore "maladie de la vache folle".

En effet, au nombre des dangers que peuvent provoquer les OGM, il y a les risques de pollution de l’environnement et d’invasion des espèces non visées par les OGM ; les impacts négatifs sur les bactéries des sols et le cycle de l’azote ; la résistance du corps humain aux antibiotiques disponibles, suite à la consommation des OGM.

A l’inverse, on attribue aux OGM, la possibilité, voire la capacité d’améliorer les performances agricoles tout en réduisant la pression sur les espaces naturels afin de satisfaire les besoins croissants en alimentation ; la création de plantes toxiques aux prédateurs, ce qui réduira l’utilisation des pesticides chimiques nuisibles à la diversité biologique et à l’environnement.

Mettre absolument en place un cadre réglementaire

Au-delà des espoirs que peuvent susciter les OGM, il est nécessaire de réglementer leur utilisation quand on sait que depuis 1999 la firme Monsanto a émis le souhait de faire effectuer des essais d’OGM au Burkina Faso, sans oublier la décision prise par notre pays de procéder aux essais de coton transgéniques.

Pour le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Djiri Dakar, les directives objet du présent atelier jouent un double rôle à savoir celui de la réglementation actuelle en matière d’OGM et celui de base essentielle pour la mise en place d’un cadre législatif, institutionnel définitif.

Notons que le document de directives donne des orientations générales relatives aux travaux sur les OGM en milieu confiné et en champ, sur les procédures de vulgarisation et d’enregistrement, sur l’utilisation directe dans l’alimentation humaine et animale ainsi que sur les mouvements transfrontières et la responsabilité.

Cyr Payim Ouédraogo

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)