Une occasion qu’a saisie le département dirigé par Toundoun Sessouma pour récompenser ceux qui œuvrent au rayonnement du sport burkinabè au plan national et international.

L’an 2004 s’en est allé avec son corollaire de joies et de peines, de succès et d’échecs. Une nouvelle année s’ouvre pour le sport burkinabè. A ce titre, le ministère ayant en charge les Sports et les Loisirs s’est retrouvé dans le temple du football burkinabè, le stade du 4-Août, avec ses partenaires pour se souhaiter mutuellement bonne et heureuse année.

Le vœu le plus partagé en cette soirée, est celui de succès. Car hormis des disciplines comme l’athlétisme, le cyclisme, le basket-ball, le judo et le tennis de table qui ont émergé en 2004, les autres sont demeurés dans le starting-block. En athlétisme, le Burkina a joué les premiers rôles dans les compétitions régionales.

Au championnat d’Afrique d’athlétisme, le pays des Hommes intègres, pour la première fois de son histoire, s’est classé 11e sur 48 pays avec six médailles dont une en or, deux en argent et trois en bronze. Au cours de l’année, un record national en saut en hauteur a été battu par Boubacar Séré (2,16 m).

En judo, à Tunis, Anatou Ouelogo est sacrée vice-championne d’Afrique dans la catégorie des moins de 48 kg. Germaine Bognini a, elle, décroché le bronze lors des championnats d’Afrique juniors à l’Ile Maurice. Le cyclisme burkinabè a renoué avec le succès au cours du récent Tour du Faso en remportant les maillots jaune et vert. Le tennis de table s’est illustré positivement lors des championnats d’Afrique de jeunes à Accra et aux Jeux de la solidarité islamique à Téhéran. Le basket-ball a placé quatre joueurs dans des clubs aux Etats-Unis, en Allemagne et en France.

D’autres performances peu appréciables ont côtoyé les performances de ces disciplines. ll s’agit notamment du football où nos deux représentants (EFO et ASFA-Y) ont été prématurément éliminés des campagnes africaines. Il y a également la prestation peu enviable des Etalons seniors à Tunis, l’élimination des juniors au deuxième tour qualificatif pour Bénin 2005 et la contre-performance récente de nos cadets face aux Itamba cadets du Burundi. Ce qui a permis au secrétaire général du ministère des Sports de dire : "ces résultats sont encourageants mais restent en deçà de nos attentes au regard de nos potentialités et de nos ambitions".

Edouard Bognini a poursuivi espérant que "la mise en place des nouvelles équipes fédérales donne un nouvel élan au sport burkinabè". Quant au ministre Toundoun Sessouma, il touche du doigt le problème de moyens : "plus que quiconque (...) je sais la modestie des moyens qui sont les nôtres". Le premier responsable des sports burkinabè exhortera les sportifs à plus d’ardeur au travail : "Les résultats peuvent être mieux s’ils savent tirer les leçons des échecs et s’ils s’organisent mieux pour faire de la formation et de la relève, leur credo".

Les conditions exécrables dans lequelles travaillent les agents du ministère ont été évoquées au cours de cette cérémonie de présentation de vœux. Mais le clou de l’évènement aura été celui ayant consisté à "célébrer le mérite des personnes ayant d’une manière ou d’une autre, œuvré au rayonnement de notre sport". Parmi les récipiendaires, il y avait M. Marcel Salifou Belem, notre rédacteur en chef qui a été fait chevalier de l’Ordre du mérite de la jeunesse et des sports avec agrafe "Promoteur" et notre confrère de la RTB, Richard Yaméogo qui a aussi obtenu la même distinction avec agrafe "Dirigeant". Toundoun Sessouma : "je les exhorte à la constance dans l’effort. A ceux qui sont d’un certain âge, je souhaite qu’il nous fasse bénéficier de leur expérience".

Béranger ILBOUDO (berengeril @yahoo.fr)
Siwaya