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Transport maritime : les Ports de Tema et de Takoradi à la conquête des opérateurs économiques burkinabè

Publié le jeudi 26 septembre 2013 à 23h40min

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Transport maritime : les Ports de Tema et de Takoradi à la conquête des opérateurs économiques burkinabè

Les autorités portuaires du Ghana partent à l’assaut des Opérateurs économiques burkinabè. Pour cela, elles ont organisé, ce jeudi 26 septembre 2013 à Ouagadougou, une rencontre avec les Hommes d’affaires burkinabè. Objectif : les convaincre d’utiliser désormais les ports de Tema et de Takoradi dans leurs activités commerciales.

Le Ghana est dorénavant la meilleure porte d’entrée pour les marchandises à destination du Burkina Faso. Foi des responsables des ports autonomes de Tema et de Takoradi au Ghana.

Ils ont tenu à le professer devant les opérateurs économiques burkinabè. « Nous sommes venus discuter avec les Hommes d’affaires burkinabè et recueillir leurs préoccupations dans l’utilisation des ports du Ghana », a indiqué d’entrée Richard Anamoo, directeur général de l’Autorité portuaire du Ghana.

Pour l’ occasion, il s’est fait accompagner des responsables des lignes maritimes, les transitaires, les compagnies d’assurance, de manutention. Face à eux, ils avaient les premiers responsables du Conseil burkinabè des chargeurs, de la Chambre du commerce et d’industrie et des premiers concernés. Afin de les convaincre d’ utiliser les ports du Ghana, la délégation ghanéenne a présenté les avantages qu’offrent ces infrastructures portuaires.

Des avantages à tous les coups

Les ports de Tema et de Takoradi sont les deux principales plates-formes portuaires du Ghana. Situé à l’Est, celui de Tema est le plus important port de la Gold coast. Près de 11 millions de tonnes de fret et de 750 000 tonnes de trafic conteneurisés transitent chaque par ce port.

Celui de Takoradi, bien que plus ancien car construit dans les années 1928, n’assure que 37% de l’ensemble du commerce maritime. Il prendra plus d’importance avec la découverte récente de gisement de pétrole dans ses environs. Les deux ports contribuent énormément à l’économie ghanéenne. Conscients de cela les responsables ont pris des mesures visant à encourager la fréquentation de ces ports.

Ainsi ont-ils renforcé les dispositions sécuritaires dans les eaux, sur la plate-forme et tout le long du corridor. « Nous avons des policiers qui patrouillent sur les eaux. Un dispositif de surveillance fait d’ordinateurs, de caméras de surveillance a été mis en place », a souligné Richard Anomoo qui a ajouté que des policiers sont également postés le long du corridor afin d’assurer la sécurité des marchandises et des personnes. « Nous sensibilisons ces agents pour éviter qu’ils n’exigent pas de l’argent indu au passage des marchandises.

En plus de la sécurité, il y a la fiabilité dans la performance portuaire, la création d’un guichet unique au Terminal de transit, la construction d’un Terminal de fruit d’une capacité de 2000 tonnes.

Sur le plan financier, les tarifs portuaires ont connu une réduction de 40 à 50% selon les services demandés. Les autorités des deux ports ont également installé des télévisions à circuit fermé permettant de filmer les numéros du véhicule et du conteneur, le chauffeur et son apprenti ainsi que les mouvements des usagers des ports.

Partageant une frontière avec le Ghana, le Burkina est l’un des pays n’ayant pas accès à la mer qui utilisent le plus les installations du Ghana. Ainsi, les activités sont allées croissantes dans ce pays.
Selon Alizèta Ouédraogo, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, le fret burkinabè en transit est passé de moins de 100 mille tonnes dans les années 1990 à plus de 400 mille tonnes en 2012. Un signe que les ports du Ghana occupent plus en plus de place dans les activités d’import et d’export du Burkina Faso.

Il reste cependant que des difficultés subsistent malgré les efforts consentis par le Ghana. Selon Lassiné Diawara, Opérateur économique burkinabè, ces difficultés sont de deux ordres : le problème d’encombrement du port et le coût du passage par le port de Tema.

« Il est évident que le Ghana a fait beaucoup d’efforts mais de plus en plus, nous avons la TVA qui est perçue sur les marchandises en transit qui passent par le port d’Accra ou de Tema. Nous pensons que cette TVA, qui n’est pas récupérable, il serait judicieux que les marchandises en destination pour le Burkina ne soient pas frappées par la TVA  », a-t-il indiqué.

Afin de remédier à l’encombrement du port, les responsables ont déjà décidé d’étendre la plate-forme. Ainsi des travaux d’extension sont en cours à Takoradi et celui de Tema débuteront très prochainement. « Au finish, nous aurons augmenté la capacité d’accueil de nos ports », a conclu Richard Anamoo.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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