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Voeux de la presse : "Rendez justice à Norbert Zongo"

Publié le lundi 17 janvier 2005 à 08h05min

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La presse nationale a présenté ses voeux au Président du Faso, Blaise Compaoré le vendredi 14 janvier dernier à Ouagadougou. L’événement qui a réuni les hommes de médias dans toutes leurs composantes a permis d’évoquer des sujets de préoccupation tels que l’affaire Norbert Zongo, la dépénalisation des délits de presse, la convention collective...

Une ambiance de retrouvailles au palais de la présidence du Faso. Comme s’ils s’étaient donné le mot, les journalistes se présentaient les voeux avant la cérémonie : directeurs de publication, associations professionnelles, syndicats, reporters de la circonstance. Ce vendredi 14 janvier les historiens du présent "étaient sous les feux des projecteurs, huit ans après la première initiative du genre.

Le porte-parole de la presse nationale, Edouard Ouédraogo, directeur de publication de l’Observateur paalga n’a pas manqué à cet effet, de rappeler le souvenir de ce 6 janvier 1997. Ce jour, Norbert Zongo, alors directeur du journal "L’indépendant" a porté le message de ses confrères au président du Faso, Blaise Compaoré. "L’attente pressante pour que justice lui soit rapidement rendue" a donc été la première préoccupation des journalistes après les souhaits de voeux de santé pour le chef de l’Etat et de paix pour le Burkina Faso.

D’autres problèmes ont été soumis à l’appréciation de Blaise Compaoré : la dépénalisation des délits de presse, le régime fiscal des médias et la subvention de l’Etat à la presse privée. Edouard Ouédraogo au nom de ses confrères a demandé pour ce faire la révision du Code de l’information (pour en extirper les 16 articles qui permettent encore d’envoyer un journaliste derrière les barreaux), l’institution d’une fiscalité préférentielle et la hausse de l’appui budgétaire au profit des médias.
Dans sa réponse, Blaise Compaoré a d’abord relevé que "la presse burkinabè est l’une des plus libres, des plus riches et des plus critiques d’Afrique". Et de la féliciter pour son rôle dans l’approfondissement de la démocratie.

Pour ces points positifs, il a dit que le gouvernement trouvera des solutions aux difficultés évoquées par les journalistes. De façon précise, le chef de l’Etat a donné son point de vue sur la dépénalisation des délits de presse. Tout en restant ouvert au dialogue, il a émis le souhait de voir grandir le devoir social des médias. "La dépénalisation ne devrait pas être perçue par nos concitoyens et nos concitoyennes comme une prime à l’impunité" a indiqué. Blaise Compaoré.

Concernant l’affaire Norbert Zongo, il a plutôt appelé les uns et les autres à faire confiance à la justice pour qu’elle instruise jusqu’au bout le dossier pendant. Enfin en rapport avec la convention collective, le président du Faso a encouragé la concertation avec le CSI et le ministère de l’information pour que le texte soit consensuel.

La présentation des voeux de la presse au président du Faso a été une doléance du président CSI, Luc Adolphe Tiao lors de la remise du rapport 2003 de l’institution, le 09 décembre 2004. Blaise Compaoré a émis le souhait de voir se renouveler ces occasions de dialogue comme l’a d’ailleurs demandé toute la presse nationale.

Le Pays

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