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Rencontre CINU-Hommes de médias burkinabè : Décryptage de l’ONU et des enjeux de la 68e assemblée générale

Publié le mardi 17 septembre 2013 à 22h56min

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Rencontre CINU-Hommes de médias burkinabè : Décryptage de l’ONU et des enjeux de la 68e assemblée générale

La 68e session ordinaire annuelle intensive de l’Assemblée générale des Nations Unies a ouvert ses portes ce 17 septembre 2013 à New York. Et ce, jusqu’au 17 décembre. C’est également ce 17 septembre que le bureau de Ouagadougou du Centre d’information des Nations Unies (CINU), a choisi pour organiser une rencontre d’information et de formation à l’intention des journalistes du Burkina sur le fonctionnement de l’ONU et les enjeux de cette 68e session ordinaire.

Cette rencontre fut co-animée par le chargé du bureau CINU, Emile Kaboré et le directeur général des relations multilatérales du ministère des affaires étrangères du Burkina, Hilaire Soulama. Ladite rencontre avait pour objectif de donner aux hommes de médias burkinabè les rudiments nécessaires pour traiter des sujets en rapport avec l’Assemblée générale de la plus grande organisation mondiale. L’on retiendra que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a été créée le 24 octobre 1945, juste après la 2e guerre mondiale. La charte qui officialise cette naissance fut adoptée le 26 juin de la même année par 50 Etats.

Depuis, les choses ont beaucoup évolué et cette organisation compte aujourd’hui 193 Etats membres dont le dernier à adhérer n’est autre que le Soudan du Sud. Le budget de l’organisation est voté tous les deux ans. Celui couvrant la période 2012-2013 est de 5,15 milliards de dollars. Chaque Etat membre doit contribuer à la mobilisation de ses ressources. Le plus gros contributeur n’étant autre que les USA avec 22% du budget, suivi de très loin par le Japon qui prend en charge 10,83%.

Le Burkina contribue pour 0,03%

Le Burkina lui contribue à hauteur de 0,03%, mais constitue tout de même un bon payeur, ont assuré les conférenciers du jour.

L’organisation compte cinq organes à savoir : le conseil de sécurité, le conseil économique et social, le conseil de tutelle, la cour internationale de justice, le secrétariat général et l’Assemblée générale. Seules les décisions du conseil de sécurité ont force exécutoire.

Cette Assemblée générale qui a ouvert ses portes ce 17 septembre est le principal organe de délibération. Elle a aussi pour rôle de susciter des études et faire des recommandations, recevoir et étudier les rapports du conseil de sécurité et des autres organes, examiner et approuver le budget, élire les membres non permanents au conseil de sécurité, les membres du CES, les membres de la CIJ…

L’AG élit également un président (mandat d’un an), 21 vice-présidents, ainsi que les présidents des 6 commissions (désarmement et sécurité internationale ; économie et finances ; questions sociales et humanitaires ; politiques et décolonisation ; questions administratives et budgétaires ; questions juridiques). La 68e Assemblée générale des Nations Unies a pour président John Ashe d’Antigua-et-Barbuda.
Agenda post-2015 au menu

La 68e AG revêt un intérêt particulier parce qu’elle se penchera sur l’agenda post-2015. Les participants devraient réfléchir au nouveau programme de développement, les OMD-2015 étant pratiquement à terme, avec des résultats mitigés dans plusieurs pays. Du 24 septembre au 02 octobre, les participants à cette 68e session discuteront du thème : «  le programme de développement pour l’après 2015 : plantons le décor  ».

Cet agenda justifierait en partie la forte présence des chefs d’Etat et de gouvernement à l’AG 2013. Ce sont 89 chefs d’Etat annoncés, 42 chefs de gouvernement. 61 pays seront représentés par des ministres. La délégation burkinabè, elle, sera conduite par le président du Faso, Blaise Compaoré. Une délégation qui compte une quarantaine de membres.

En marge de cette session intensive ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, d’autres rencontres sont prévues, notamment : le 23 septembre (handicap et développement), le 26 septembre (désarmement nucléaire) et les 3-4 octobre (migrations internationales et développement). Et là aussi, le Burkina devrait prendre une part active.

Au total, 175 points répartis dans 9 domaines sont inscrits à l’ordre du jour. Mais, les questions qui pourraient fortement intéressées l’Afrique et particulièrement le Burkina sont, entre autres : l’agenda de développement post-2015, les questions de changement climatique et développement durable, la sécurité alimentaire, les médiations et règlements de conflits, ainsi que les questions de migration

Moussa Diallo

Lefaso.net

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