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Ablassé Ouédraogo (Lefaso Autrement) : « Le Burkina Faso peut avoir un Sénat un jour, peut-être dans dix, vingt ans, cinquante ans, mais pas de nos jours »

Publié le lundi 9 septembre 2013 à 23h20min

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Ablassé Ouédraogo (Lefaso Autrement) : « Le Burkina Faso peut avoir un Sénat un jour, peut-être dans dix, vingt ans, cinquante ans, mais pas de nos jours »

A la publication du rapport de la Commission d’évaluation et de suivi du CCRP sur le processus d’opérationnalisation du Sénat, le Président du Parti « Le Faso Autrement », Dr. içAblassé OUDRAOGO, avait indiqué que ce rapport n’était pas d’un intérêt pour le citoyen burkinabé et que c’est la décision de SEM Blaise COMPAORE, commanditaire du rapport qui lui a été remis le vendredi 30 août 2013, qui était essentielle et attendue.
Le Président du Faso a publié le 6 septembre 2013 un message donnant sa décision sur ledit rapport et nous avons obtenu la réaction du Parti « Le Faso Autrement » sur le contenu de ce message.

Dr. Ablassé OUEDRAOGO dit en substance ce qui suit :

« MANEG NEERE KA BE NA MASSOUM YE”.

Ce qui se traduit en français » par : « Il N’EST JAMAIS TARD POUR BIEN FAIRE ».

La substance du message de SEM Blaise COMPAORE, Président du Faso est contenue dans l’avant dernier paragraphe du message ainsi libellé : « En tant que Président du Faso et garant de l’unité nationale, j’appelle le Gouvernement à élargir les concertations à toutes les composantes sociales et politiques pour bien asseoir la pertinence de cette institution républicaine ». Il s’agit bien sûr du Sénat.

Je voudrais féliciter SEM le Président du Faso qui reconnait après analyse de la situation nationale et après avoir écouté son peuple que, le SENAT N’EST PAS PERTINENT au Burkina Faso, tout au moins pour l’instant.

Dans le Dictionnaire Petit Larousse illustré, l’adjectif pertinent signifie « approprié » et se rapporte exactement à ce dont il est question, donc dans ce cas de figure au Sénat. Donc, le Président du Faso reconnait que le Sénat n’est pas approprié.

Et comme ce qui n’est pas approprié n’est ni utile, ni opportun, ni nécessaire, nous comprenons que le Chef de l’Etat ait décidé de mettre entre parenthèses le feuilleton du Sénat et d’aller à sa suppression pure et simple en attendant que le Gouvernement travaille « à élargir les concertations à toutes les composantes sociales et politiques pour bien asseoir la pertinence de cette institution républicaine ». Ces instructions sont données au Gouvernement et non au CCRP qui n’a aucune légitimité et dont les propositions, suggestions et recommandations n’ont aucun caractère contraignant, quand bien même on les habille du consensus.

En clair, le Burkina Faso peut avoir un Sénat un jour, peut-être dans dix, vingt ans, cinquante ans, mais pas de nos jours parce que sa pertinence n’est pas encore assise.

Pour ce faire et pour éviter au Burkina Faso de fonctionner au plan institutionnel comme une République bananière où des textes réglementaires peuvent exister sans être appliqués, SEM Blaise COMPAORE, Président du Faso aura à faire prendre dans les plus brefs délais les actes légaux idoines.

Cela se traduira nécessairement par une relecture de la Constitution par l’Assemblée Nationale en vue d’en expurger tout ce qui n’est pas pertinent dont entre autre le fameux Sénat du CCRP, véritable vecteur de division de l’unité nationale, de la cohésion, de la concorde et de la fraternité.

Dans la même dynamique, et afin de raffermir la cohésion sociale et d’approfondir le processus démocratique comme l’appelle de tous ses vœux le Président du Faso dans son message, l’occasion est excellente pour lui d’indiquer clairement à son peuple que la clause limitative constitutionnelle des mandats présidentiels sera respectée.

Vous en conviendrez que ces actes de courage, de patriotisme, d’amour pour la Partie que le Président du Faso, SEM Blaise COMPAORE, saura poser avec pragmatisme dans les prochains jours contribueront à rétablir la sérénité, la cohésion sociale, la paix sociale et la sécurité, facteurs incontournables pour la construction et le développement de notre pays. Et nous rêvons tous que le Burkina Faso devienne un pays émergent.

C’est pour cela que le Parti « Le Faso Autrement » réaffirme avec force que le Burkina Faso de 2013 a plus besoin de développement économique que de réformes politiques.

Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO

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